Forces – GMC Hummer EV 2023
- Disposition hors route exceptionnelle
- Habitable vaste
- Graphisme très clair
- Conduite facile pour un si gros camion
Faiblesses – GMC Hummer EV 2023
- Un poids d’éléphant
- Un encombrement gênant
- Une forte consommation d’électrons
Le nouveau GMC Hummer EV 2023 est tout aussi massif que les Hummer d’autrefois, mais il n’a rien à vois avec ses prédécesseurs.

La marque Hummer a toujours eu une place à part dans le monde automobile. Ses origines militaires que la guerre du Golfe a rendu célèbre, suivi des vedettes d’Hollywood comme Arnold « the Terminator » qui en est devenu le porte-parole ont placé une aura au-dessus de cette marque. GM après l’acquisition de la marque AM General a amené le H2 et le H3.
Le grand patron de GM Rick Wagoner a décidé suite à la faillite de GM en 2008 de faire le ménage dans les marques et Hummer a été sacrifié suite à la production du dernier H3 en 2010. Douze ans plus tard, GMC ramène le Hummer dans tout son éclat et sans la pollution.

D’abord en version «pick-up»
Il y a en ce moment un engouement sans précédant pour les camionnettes électriques aux États-Unis. Ford devra doubler sa production de F-150 Lightning pour répondre à la demande. Rivian vend aussi très bien. Les amateurs attendent avec impatience le Cybertruck et Ram comme Chevrolet ont annoncé un «pick-up» électrique pour 2024.

Pas surprenant que GMC va d’abord mettre en marché la version pick-up de son Hummer qui arrive déjà sur les routes américaines. Chez nous, il faudra attendre en décembre pour le premier modèle baptisé Edition1 qui va se vendre 110 000 $ US. Le prix n’a pas encore été dévoilé pour le Canada. Une version VUS basée sur la même plateforme arrivera au printemps 2023.
Imposant dans tous les sens du mot
Si vous croyez que ce camion est gros sur les photos, il est encore plus gros en personne. Commençons par le poids de 4 082 kilos ou 9 000 livres. Le groupe de 24 batteries sous le véhicules est aussi lourd qu’une voiture compacte avec 1 326 kilos. Il y a ensuite le format de 5,5 mètres de long, 2,2 mètres de large et 2,0 mètres de haut.

Le marchepied n’est pas de trop pour prendre place à bord. En ce qui concerne l’habitacle, un modèle comme le GMC Sierra offre un peu plus de place pour bouger à l’avant, alors que le Hummer EV bénéficie d’un peu plus d’espace pour les jambes à l’arrière.
Notre modèle Edition1 à l’essai offre quatre panneaux de toit transparent amovibles qui font du véhicule un modèle décapotable très pratique pour la Floride, la Californie ou l’Arizona. Nous craignons que ces panneaux gèlent chez nous l’hiver. Ils s’enlèvent en un tour de main et se logent dans des étuis spécialement prévus à cet effet dans le coffre à l’avant.

De la puissance à revendre
Ceux qui ont déjà eu la chance de conduire un Hummer se souviennent sans doute que son format et surtout son poids étaient un handicape pour la performance. Dans la version Edition 1 GMC a déployé toute la puissance de la technologie Ultium.

Les 24 cellules de la batterie de 246,8 kWh produit 1000 chevaux et plus de 1 200 lb-pi de couple au moteur. Il dispose de trois moteurs électriques, un à l’avant et deux à l’arrière, 333 chevaux à l’avant, et 666 chevaux à l’arrière pour environ 1 000 chevaux.
Si vous utilisez le mode Watts to Freedom, vous êtes en mesure de catapulter cette masse aussi aérodynamique d’une frigo à 100 km/h en trois secondes. La poussée à l’arrêt décoiffe à chaque fois. Il est de prime abord difficile à croire qu’un si gros véhicule soit aussi puissant et maniable.

Il y aura des versions moins puissantes qui arriveront sur le marché par la suite, mais GM a voulu montré que les 9 000 livres de ce pachyderme ne seraient plus un enjeu à l’avenir.
Surprenante d’agilité
À regarder sa feuille de route, un modèle aussi imposant donne le vertige. Une fois derrière le volant, le Hummer est beaucoup plus maniable et plus petit à conduire que son format ne le suggère. GMC a trouvé un truc génial : les 4 roues directrices.

À basse vitesse, ce système permet aux roues arrière et aux roues avant de braquer. Le mouvement va de 1 tour de roue à l’avant à un maximum de 1,2 tour à l’arrière permettant des mouvements en diagonales et de côté qui permet un trayon de braquage qui est l’équivalent d’une Chevrolet Sonic. Vous avez aussi le mode «Crabwalk» qui permet un déplacement latéral du véhicule, tout à fait génial.
Parmi les options, le mode d’extraction qui se sert de la suspension pneumatique de série pour relever la hauteur de la suspension d’environ 6 pouces (149 mm) par-dessus la hauteur maximale régulière pour aider le Hummer EV à négocier des situations tout-terrain extrêmes telles que le franchissement de rochers ou le passage à gué.

Nous avons passé la moitié de notre journée d’essai en mode hors route et les roues directrices sont proprement stupéfiantes. Grâce aux 4 roues directionnelles, vous arrivez à vous faufiler dans des sentiers étroits avec cette bête gigantesque.
Il ne faut pas oublier la suspension pneumatique qui s’adapte à tous les modes de conduite. Elle se baisse de 50 mm lorsque vous faites de l’autoroute et offre pas moins de trois hauteurs différentes en mode tout terrain en plus du mode d’extraction en option. On compte aussi pas moins de 18 caméras partout sur et sous le véhicule qui donnent un angle de vue tout autour du véhicule.

Très pratique lorsque vous faites de hors-route pour voir venir des obstacles devant vous ou voir des roches sous le véhicule. Il y a même des buses de lavage pour nettoyer les caméras qui se remplissent de poussière. Sur les routes pavées, la suspension pneumatique amène un élément de confort indéniable. Il faut aussi mentionner les sièges qui sont certes assez fermes, mais offrent un bon support. Dans la colonne des moins, les personnes plus petites trouveront l’accès à bord difficile.

Le marchepied devient une nécessité tout comme la poignée à l’intérieur pour s’aider à glisser dans l’habitacle. Les panneaux de toit sont peut-être bien beaux, mais ils sont bruyants dès que vous dépassez les 90 km/h et les pneus de 35 pouces font sentir leurs présences dans l’habitacle de manière un peu trop sonore. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de moteur à essence pour enterrer les bruits de vents. L’espace pour les passagers est tout à fait respectable, tout comme les rangements de toutes sortes très nombreux.

Le Super Cruise et toutes les dernières technologies
GM inclut de série son système de conduite semi-autonome Super Cruise développer chez Cadillac. Vous avez aussi plusieurs aident à la conduite comme l’assistance au maintien dans la voie et la surveillance des angles morts.

Vous avez aussi le freinage d’urgence automatisé de série avec détection des piétons, l’avertisseur de sortie de voie avec assistance au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif avec mode de conduite semi-autonome. Vous avez aussi deux écrans tactiles.
Un premier de 13,4 pouces qui sert d’écran d’infodivertissement, et un deuxième de 12,3 pouces. GMC a fait appel à Epic Games, le créateur du très populaire jeu vidéo Fortnite, pour créer les graphiques de l’interface d’infodivertissement. Une foule de fonctions de connectivité sont de série, notamment la fonction Apple CarPlay/Android Auto, une zone internet et le système télématique OnStar de GM.

Il consomme beaucoup d’électricité
Tout comme l’ancien Hummer était un trou sans fond quand venait le moment des mettre de l’essence, le modèle électrique est tout aussi gourmand en électron.

Les estimations de l’EPA sont de 44,6 kWh/100 km de moyenne dont 41,1 kWh/100 km en ville et… 48,7 kWh/100 km sur autoroute ! Les modèles comme le Hyundai Ioniq consomment pratiquement moitié moins d’énergie. Pas surprenant donc que vous ayez besoin d’une pile de 246,8 kWh (212,7 utilisables) pour réussir à parcourir les 530 km annoncés. Le modèles EQS de Mercedes offre une autonomie semblable avec une pile de 107 kWh. La recharge est à la fois simple et compliquée. Il est possible de recharger sur des bornes de 350 kW.

La batterie qui fonctionne sur 400 V (en deux étages) se divise en deux groupes fonctionnant en parallèle. Mais, pour la charge, ils peuvent passer en série, portant alors le voltage à 800 V. On peut alors récupérer jusqu’à 160 km d’autonomie en restant branché 12 minutes. En 400 V, passer de 30 à 90 % prendrait 45 minutes, laissant alors imaginer une puissance de charge d’au moins 150 kW.
Sur une prise de niveau 2 (240-60) GMC annonce une vitesse de charge de 25,75 km à l’heure ou 16 km à l’heure sur une prise 240-40. Si vous n’avez pas de prise à la maison et êtes avec du 110 volts, GM a estimé qu’il vous faudra huit jours et 6 heures pour recharger votre Hummer.

Conclusion
Si vous vous demandez qui va acheter ce Hummer, la réponse est sans doute quelqu’un qui possède déjà trois ou quatre autres véhicules et qui veut épater ses amis et son voisinage.
Il est peu probable que l’éventuel propriétaire aille se promener dans des sentiers et c’est dommage car le Hummer est vraiment incroyable hors route. On vise le même profil d’acheteur qu’auparavant, la pollution en moins. GMC n’a pas changé la philosophie de m’as-tu-vu qui a fait la renommée de la marque Hummer.