Volkswagen Beetle Confortline 2015, ni plus ni moins

Il ne faut pas se compter d’histoire avec la Beetle. Oui, c’est bel et bien un produit distinctif dans la gamme Volkswagen, mais dans le fond, ce n’est ni plus ni moins qu’une Golf.

Volkswagen Beetle Comfortline 2015
Volkswagen Beetle Comfortline 2015

[review]

On ne peut pas en vouloir à Volkswagen, ce n’est pas le premier constructeur qui adopte une plate-forme, un châssis et la mécanique d’un autre modèle pour en faire quelque chose de différent. Alors, pourquoi ne pas perpétuer la tradition de l’une des plus mythiques voitures de tous les temps!

Moins femme, plus homme

Je me rappelle au lancement de la « deuxième » génération de ce que l’on appelait la « New Beetle » en 2012 à Berlin que le titre de mon essai de l’époque était « Bye-Bye le pot de fleurs ». En effet, à la transformation de la version actuelle, Volkswagen s’est passablement distancé du « char de fille » pour adopter un style nettement plus masculin et au passage, on se débarrassa dudit pot fleurs.

Bien que modernisée, elle est encore reconnaissable dans l’industrie. Sur le plan du design, elle est unique. J’apprécie la silhouette où l’on peut voir que la ligne de toit est plus basse et profilée qu’avant. La demi-lune n’est plus de mise, mais l’on a malgré tout réussi à maintenir l’esprit propre à cette bibitte.

Pour ce qui est du reste, tout est en courbes. Que l’on s’adresse aux blocs optiques, aux ailes ou au coffre, ce ne sont que des ronds. L’avantage immédiat et temporel, jamais cette voiture ne prendra une ride. La preuve les premières Beetle des années 40 sont toujours dans le coup.

Ce ne sont pas les versions qui manquent et dans chaque cas, on peut jouer avec la configuration extérieure avec une collection de jantes toute plus belles les unes que les autres. Pour compléter sa personnalisation, des bandes décoratives peuvent aussi rayer le capot, le toit et le hayon.

« Old Fashion » moderne

On récupère l’esprit dans l’habitacle. Dans ma version d’essai, j’avais une imposante composante de plastique blanche de bonne qualité qui meublait à la fois le tableau de bord, le haut des portières, mais aussi une portion de la décoration arrière. Je dois admettre qu’en ce qui me concerne le ton extérieur et intérieur ne serait pas mon premier choix, mais le coup d’œil est plaisant.

Avec cette large planche, on reconnaît les attributs de Volkswagen. La finition et les matériaux sont superbes partout. On ne se sent pas du tout dans un produit que l’on peut se procurer sous les 30 000 $. L’effet et la sensation tendent vers un véhicule de luxe plus que généraliste.

Dans la version Confortline, on se retrouve avec un environnement confortable et bien équipé. On obtient de tout, que ce soit le cuir, le toit ouvrant ou encore des assistances comme le détecteur d’angles morts, tout y est pour notre bien-être.

Il y a du style, mais pas au détriment de la fonctionnalité. Toutes les commandes nous tombent aisément sous la main. Je ne critique que les rétroviseurs qui sont petits et la taille de l’écran de navigation qui gagnerait en aspect pratique si elle avait quelques pouces de plus.

Évidemment, si l’on s’intéresse à une Beetle, on se doute bien que l’espace n’est pas son point le plus vendeur. À l’avant, c’est extrêmement généreux, mais à l’arrière ça se complique. L’accès est pénible, les aires pour les jambes et la tête déficitaires. Des enfants y trouveront temporairement leur compte, mais pas des adultes. Pour ce qui est du coffre, on joue la même chanson. On se retrouve avec un volume décent de 436/850 litres en baissant les dossiers. Il faut toutefois être conscient que le handicap va plus loin avec une ouverture de hayon très cintrée à la base puisque la forme suit le profil des ailes et des feux. L’aspect fonctionnel est bien dans la mesure que les sorties prolongées sont limitées.

Nouveaux choix

Chez Volkswagen, 2015 marque l’introduction de deux nouvelles motorisations et dans les deux cas, elles sont livrables dans la Beetle. Il y a un diesel de 2.0 litres qui donne 150 chevaux et un couple de 236 lb-pi ou encore, la version de mon essai, le L4 de 1.8 litre turbo de 170 ch/184 lb-pi. En poussant sur la sélection, on obtient la possibilité d’une manuelle à cinq rapports ou une automatique TipTronic à six embranchements. C’est cette option pour « ma » Beetle. Je pourrais vous dire d’emblée que je prendrais exactement le choix inverse avec le 2.0l. et la manuelle, mais bon, ce n’est pas moi qui ai configuré cette voiture!

Ce 1.8 est une excellente mécanique. À ce titre, il a rejoint la sélecte liste des 10 meilleurs moteurs de 2015 par la publication Ward’s, une référence en la matière. Sans affirmer que je ne l’ai pas aimé, je l’ai trouvé un peu bruyant, à la manière d’un diesel, un fait qui me surprit moi-même. Grâce à la magie de son Turbo, il est vif avec un petit et régulier délai à l’accélération et en reprise. Ses 170 chevaux se sont bien adaptés et l’on s’en tire très bien en toutes occasions.

Je donne une bonne note à la transmission qui travaille bien, mais qui se montre moins rapide que la DSG dans la version diesel. Il n’en demeure pas moins que le rendement est au rendez-vous en fait de performance. Concernant la consommation, j’ai eu une déception. Alors qu’avec le gazole l’on peut facilement passer sous la barre des 5 litres/100km, avec le 1.8l. je n’ai pas réussi à aller plus bas de 9 litres/100km. Il faut que j’avoue qu’il faisait un froid sibérien, mais c’est plus haut que mes espérances.

Sur le plan de la conduite, c’est une vraie Volkswagen, il n’y a pas de doute. Le produit est solide et ferme en tout temps. On peut jouer dans les virages avec aplomb et avidité sans avoir de crainte de trouver les limites. La direction se montre précise et nous donne de bonnes sensations en retour.

Conclusion

La Beetle reste et demeure de premier plan pour les personnes qui veulent une voiture distinctive qui ne vieillira pas. Elle donne un plaisir certain derrière le volant, mais il se partage à deux plus que quatre. Bien que l’ensemble de ses motorisations soit moderne, mon choix irait encore une fois pour le Diesel.

Volkswagen Beetle Confortline 2015: 31 075 $

Moteur : L4 1.8 litres DACT Turbo

Puissance : 170 chevaux à 6 200 tr/min

Couple : 184 lb-pi de 1 500 à 4 750 tr/min

Transmission : Automatique à six rapports

Consommation (Ville) : 9.9 l/100km

Consommation (Route) : 7.2 l/100 km

Consommation (Observée) : 9.0 l/100 km

Images Volkswagen Beetle Comfortline 2015

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