La berline Mercedes-Benz Classe C a été totalement remaniée pour l’année modèle 2016. Normal donc que le coupé subisse le même sort mais il faudra attendre au printemps de 2016, et sous le vocable 2017, pour pouvoir la conduire.
[review]
Nous avons quand même eu l’occasion de mettre à l’épreuve quelques-unes des versions qui seront offertes chez nous, lors d’un lancement mondial tenu sur les routes et sur la piste de la Costa Del Sol, en Espagne. Quelques-unes, en effet, puisque, bien que le catalogue de la classe C sera assez simple chez nous, seules les versions C300 et C63 S AMG étaient disponibles pour essai. Cette dernière méritera cependant un essai pour elle seule.
Sachez cependant qu’au Canada s’ajouteront les C450 et C63 AMG en cours d’année. Il faudra cependant faire preuve d’un peu de patience.
Nouveau look
La Classe C coupé reçoit un tout nouveau traitement esthétique. Elle grandit de plusieurs millimètres dans toutes les directions (95 en longueur, 40 en largeur et 80 en empattement notamment), mais profite quand même d’une construction ultralégère permettant de retrancher quelque 50 kilos au poids de la version actuelle.
L’usage de l’aluminium et d’acier plus résistant a permis de conserver une meilleure rigidité tout en assurant cette baisse de poids.
Le design a lui aussi évolué. Les lignes sont plus fluides, plus aérodynamiques, et les reliefs imposés à la silhouette lui procurent une plus grande allure de sophistication.
L’habitacle reprend exactement où celui de la berline se situe. Il propose des sièges de cuir au style agréable et offrant un support plus qu’adéquat en plus de multiples réglages, des matériaux de bonne qualité (bien que certaines finitions donnent aux boiseries un fini plastique de moins bon goût), et reprend la même ergonomie.
Un écran logé au centre de la planche de bord affiche les informations de navigation et multimédia, et un système d’affichage tête haute fait de même devant les yeux du conducteur.
Évidemment, les places arrière sont réduites en hauteur, gracieuseté de la courbe de toit plus effilée, mais on ne s’attend à rien de moins d’un coupé.
C300
Sous le capot, un moteur 4 cylindres turbo de 241 chevaux se marie avec une boite automatique 7 rapports. Les versions 4MATIC recevront en cours d’année la plus récente boite 9G-tronic. Nerveux, le moteur procure des sensations de conduite agréables, bien qu’on ait parfois l’impression qu’il tarde à réagir s’il est poussé dans ses derniers retranchements dans des conditions difficiles. L’exemple de certaines montées sur le chemin me vient rapidement en tête.
Pour donner un coup de main à cette mécanique, un système d’aide à la conduite permet de choisir entre les modes ECO, confort, sport ou sport +, selon le type de comportement et la chaussée. Chaque mode agit différemment sur les suspensions, l’accélérateur et la boite de vitesse, rendant donc la conduite plus ou moins vive au choix. Le mode sport +, bien que plus extrême, n’est pas si vilain même dans les pires conditions.
Il faut dire que pour l’aider, notre modèle d’essai comptait sur une suspension AIRMATIC optionnelle, capable d’ajuster électroniquement en temps réel la réaction des suspensions. De série sur toutes les versions se retrouve aussi un système d’aide en virage, basé sur les réactions du contrôle électronique de stabilité. Le cas échéant, le système déclenchera subtilement les freins des roues intérieures, limitant ainsi les sous-virages et offrant une plus grande stabilité à la voiture.
De nombreuses aides électroniques embarquées, tel le régulateur de vitesse intelligent, le contrôle d’attention, le système de précollision Presafe contribuent aussi à rendre la Classe C plus efficace que jamais.
Une caméra 360 degrés, une aide optionnelle et automatisée au stationnement et un détecteur d’angles morts contribuent aussi à ces améliorations.
Conduite inspirée
Plus dynamique que jamais, la Classe C coupé affiche maintenant sa différence. Plus vive que sa contrepartie berline, plus directe en conduite et surtout plus maniable (même si ce n’était qu’un effet de l’esprit), elle s’est avérée plus polyvalente que toutes les autres générations précédentes.
Son coffre, spacieux malgré tout, ne prive pas la voiture d’un usage plus familial, et les nombreux éléments de confort (incluant un système de son optionnel haut de gamme) la rendent aussi accueillante qu’une Mercedes-Benz puisse l’être. Il y a bien eu quelques épisodes de sous-virage sur la route, sans doute en raison de notre conduite plus dynamique qu’il ne le fallait, mais sans plus.
Plus stylée, plus dynamique, difficile de prendre véritablement la voiture en défaut. Il faudra attendre son arrivée au printemps prochain, et une conduite un peu plus prolongée, pour le faire.