Toyota Tacoma 2024 : écolo ou pas?

• Le Toyota Tacoma 2024 est offert à partir de 48 880 $, frais de transport et de préparation inclus.

• Motorisation hybride puissante et moins énergivore, réputation de fiabilité et bonne valeur de revente, gamme complète.

• Prix élevé des variantes hybrides, places arrière peu spacieuses, sonorité de moteur perfectible.

Le Toyota Tacoma 2024 introduit une nouvelle génération de la camionnette intermédiaire. Il était temps, diront certains, alors que la précédente avait été lancée pour le millésime 2016. Huit ans sur le marché sans grands changements, c’est beaucoup, surtout que la troisième génération représentait une légère évolution de la deuxième.

En revanche, ce n’est pas comme si la concurrence renouvelait ses produits plus rapidement, un groupe comprenant le Chevrolet Colorado, le Ford Ranger, le GMC Canyon, le Honda Ridgeline, le Jeep Gladiator et le Nissan Frontier. Autre raison pour Toyota d’avoir pris son temps : le Tacoma est le plus vendu de son segment, et de loin.

Cette fois-ci, et malgré les apparences, le Toyota Tacoma 2024 profite d’une nouvelle plate-forme plus rigide, de nouvelles motorisations, un habitacle redessiné et même quelques nouvelles déclinaisons intéressantes. Si le marché étatsunien a droit à deux types de carrosserie, la cabine allongée XtraCab et la cabine double, seule cette dernière est actuellement disponible au Canada. Dans la même veine, le rouage à quatre roues motrices est le seul offert chez nous. Certaines versions intègrent une caisse de cinq pieds et d’autres, de six pieds.

On a tout de même plusieurs déclinaisons au menu, dont SR5, TRD Sport, TRD Off Road, TRD Sport+, TRD Sport Premium, TRD Off Road Premium, Limited, TRD Pro et Trailhunter. La plupart d’entre eux sont équipés d’un nouveau quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres développant 278 chevaux et un couple de 317 livres-pied lorsqu’il est associé à la boîte automatique à huit rapports, ou 270 chevaux et 310 livres-pied avec la boîte manuelle. Car oui, le Tacoma est encore et toujours disponible avec une pédale d’embrayage dans les TRD Off Road et TRD Sport+, pour les puristes.

L’autre nouveauté, c’est le quatre cylindres turbo de 2,4 litres doté d’un système hybride, assorti d’une boîte automatique à six rapports. La puissance s’élève à 326 chevaux et le couple, à 465 livres-pied.

Voici les cotes de consommation du Toyota Tacoma 2024 :

Par rapport au moteur V6 atmosphérique de 3,5 litres dans la génération précédente, le bloc turbo de 2,4 litres est tout aussi puissant, plus riche en couple et moins énergivore, bien que l’écart soit de moins d’un litre aux 100 km. Seul le Ranger parvient à faire légèrement mieux avec une moyenne de 11,0 L/100 km. On note toutefois une amélioration significative pour la motorisation hybride, bien entendu, en dépit des pneus tout terrain sur plusieurs variantes du Tacoma. À noter, un énorme bouclier en plastique est installé sous le pare-chocs avant afin d’améliorer l’aérodynamisme et réduire la consommation, mais il est amovible.

Au volant de cette nouvelle génération justement munie de la motorisation hybride, nommée i-Force MAX, les accélérations ne sont pas aussi vives auxquelles on s’y attendait, compte tenu du couple massif à bas régime. Du moins, en conduite normale, par souci d’économie de carburant. En activant le mode sport et en écrasant l’accélérateur avec plus de vigueur, on sent maintenant le muscle de la motorisation. On aimerait bien une sonorité plus raffinée du quatre cylindres, mais pour être franc, les cylindrées similaires de la concurrence ne sont guère plus mélodieuses. Lors de notre essai de la version Limited hybride, nous avons maintenu une moyenne quand même intéressante de 9,8 L/100 km.

La capacité de remorquage du Toyota Tacoma 2024 s’élève à 2 905 kilogrammes ou 6 400 livres avec le moteur de base, et à 2 699 kg ou 5 950 livres avec la motorisation hybride. La génération précédente affichait une capacité maximale de 2 950 kg, alors c’est très similaire. En revanche, le Gladiator, le Colorado et le Canyon peuvent tirer jusqu’à 3 493 kg et le Ranger 3 402 kg, alors que Frontier peut remorquer jusqu’à 2 953 kg et le Ridgeline 2 268 kg.

Quant à la charge utile, le Tacoma peut transporter une charge maximale de 626 à 776 kg ou 1 380 à 1 710 livres, selon la version choisie. On surpasse donc les Honda et Nissan et l’on se trouve nez à nez avec les Jeep, Chevrolet et GMC. Le Ranger peut prendre une charge allant jusqu’à 819 kg, un léger avantage dans le segment. Mais bon, en général, le Tacoma se débrouille bien.

L’habitacle du Toyota Tacoma 2024 est résolument plus moderne, un peu plus chic, et tout aussi gris qu’avant. La planche de bord n’est pas nécessairement plus jolie, mais au moins, c’est plus symétrique. Si l’espace est suffisant à l’avant, la section arrière de la cabine étriquée, surtout pour les jambes, et l’occupant central se frottera vraisemblablement la tête au plafond. Ce n’est pas un véhicule familial, mais outre le Ridgeline, les autres rivaux ne sont pas plus logeables à ce chapitre.

Dans la caisse, les versions hybrides profitent d’une prise de courant AC de 2 400 watts, permettant de brancher des outils pour travailler, et non seulement une glacière ou des appareils nécessitant peu d’énergie. Pour ceux-ci, on a aussi droit à une prise de 12 volts et deux ports USB derrière une trappe. La version Limited inclut également un hayon à commande électrique, se rabattant et se remontant au toucher d’un bouton, mais il ne fonctionnait pas bien sur notre camion à l’essai, et l’on devait toujours donner une bonne poussée sur le hayon afin de bien le fermer.

Difficile d’énumérer l’équipement de chacune des multiples déclinaisons du Tacoma, mais il faut savoir que les sièges avant chauffants en tissu, la clé intelligente, le système multimédia à écran tactile de huit pouces, l’intégration Apple CarPlay/Android Auto sans fil, le dégivrage d’essuie-glaces, la surveillance des angles morts, le freinage autonome d’urgence, l’avertissement de sortie de voie, les feux de route automatiques, les roues en alliage de 17 pouces et les phares au DEL figurent tous de série.

Parmi les caractéristiques livrables, on retrouve le système de caméras à 360 degrés, l’aide active au stationnement, le régulateur de vitesse adaptatif, la recharge de téléphones par induction, la compatibilité de clé numérique, l’écran multimédia tactile de 14 pouces, l’instrumentation numérique de 12,3 pouces pour le conducteur, l’affichage à tête haute, la chaîne audio JBL à 10 haut-parleurs avec haut-parleur Bluetooth amovible, les sièges avant ventilés, les sièges en cuir synthétique SofTex, le volant chauffant, le climatiseur automatique à une ou deux zones, le toit ouvrant, les marchepieds à commande électrique, les roues en alliage de 18 pouces et beaucoup plus.

Hélas, un Tacoma très bien équipé ou bien une version TRD Pro ou Trailhunter coûtera cher. Le prix de base de la camionnette est de 48 880 $ en incluant les frais de transport et de préparation, alors que la motorisation hybride est disponible à partir de 65 320 $ dans la version Limited – celle que l’on a conduite cette fois-ci. La version TRD Pro est offerte à partir de 78 920 $ et la nouvelle variante Trailhunter ciblant les amateurs d’overlanding coûte au bas mot 84 880 $. Ouf.

Il faut dire que le Ranger Raptor, le Canyon AT4X édition AEV et le Gladiator Rubicon X dépassent également le cap des 80 000 $. C’est beaucoup de sous pour un pickup intermédiaire.

Ce qui a permis au Tacoma de dominer le palmarès des ventes, c’est sa réputation de solidité et de fiabilité, et ce, malgré des problèmes de corrosion prématurée du cadre en échelle. Pour cette nouvelle génération, le constructeur a annoncé le remplacement d’un certain nombre de boîtes de vitesses dû à une défectuosité. Comme quoi même les marques de voitures jouissant de la meilleure notoriété en matière de fiabilité ne sont jamais à l’abri de défauts de fabrication ou de design.

Au final, le Tacoma n’a rien perdu de ses capacités tout en gagnant un habitacle plus moderne et un plein d’équipement technologique. On s’attend à ce qu’il conserve sa place au sommet des ventes chez les camionnettes intermédiaires, mais la concurrence n’est plus aussi loin qu’auparavant, grâce à des produits renouvelés. Écolo, le Tacoma? Aucun modèle intermédiaire actuellement sur le marché ne peut affirmer cette prétention, mais le Toyota avec sa motorisation hybride est le moins énergivore. Le hic, c’est que la facture pour l’obtenir est assez salée.

Toyota Tacoma 2024

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