Toyota RAV4 : en pleine forme, à l’aube de ses 30 ans

Toyota RAV4, première génération

Le Toyota RAV4 fait peau neuve pour 2026, alors que la compagnie nous présente le modèle de sixième génération. Ce dernier vous sera décrit et analysé dès la semaine prochaine, alors que l’embargo sur le modèle sera levé le 22 octobre prochain. Nous avons eu l’occasion de le conduire lors d’un événement tenu en Ontario, au début du mois.

  • La sixième génération du Toyota RAV4 va nous arriver au début de 2026

  • La prochaine génération ne sera offerte qu’en configuration hybride

  • L’histoire du modèle remonte à près de 40 ans, au moment des premières esquisses

Il est d’importance de le souligner, car la plupart des RAV4 qui sont vendus chez nous sont produits en Ontario.

Conséquemment, le modèle revêt une double importance pour Toyota Canada. Il y a son rôle majeur au sein de la gamme, mais aussi le fait qu’il est le pilier de la production canadienne du fabricant japonais.

Et au-delà de tout cela, le Toyota RAV4 est un phénomène culturel. Il a été l’un des premiers VUS à s’imposer sur le marché, mais depuis 2017, c’est le modèle le plus vendu en Amérique du Nord, à l’exception des camionnettes pleine grandeur des constructeurs américains.

Dire que les consommateurs aiment ce véhicule est un euphémisme ; ils le vénèrent.

Afin de se remémorer le parcours de ce modèle et de célébrer l’arrivée d’une nouvelle cuvée, effectuons un petit tour en arrière pour nous rappeler les grandes dates dans l’histoire de ce véhicule, à commencer par le moment où Toyota le présentait sous forme de concept.

Le prototype

Si le RAV4 a fait ses débuts en 1996 chez nous, il faut reculer jusqu’en 1986 pour en trouver les origines, du moins celles qui nous ramènent aux premières esquisses dans les studios de design de l’entreprise. Trois ans plus tard, au Salon de l’auto de Tokyo, la compagnie présentait le concept RAV Four, qui s’inspirait de ce qui se faisait à l’époque en matière de nouveaux VUS urbains, notamment du côté de Suzuki.

Toyota RAV Four Concept

On vous laisse juger pour ce qui est du design, qui comprend certains éléments accrocheurs, mais d’autres qui laissent à désirer, notamment ces portes à l’allure très plastique qui rappellent de très mauvaises années chez Pontiac à la même époque.

Néanmoins, les bases étaient jetées. Oh, les lettres RAV ? Recreational Active Vehicle.

1994

Toujours au Salon de l’auto de Tokyo, cette fois en 1993, la compagnie revient à la charge avec une autre version concept du modèle, mais cette fois bien plus près de la production. En fait, elle annonce qu’elle va commercialiser un nouveau « concept » de véhicule 4×4 nommé RAV4. Toyota ne se faisait pas d’illusions. Elle ne considérait pas son modèle comme un baroudeur de la trempe d’un Land Cruiser. Plutôt, elle voulait offrir quelque chose de différent et d’amusant, mais également un véhicule distinct par rapport à ce qui se faisait ailleurs.

Toyota RAV Four Concept

Au cœur de la mission du modèle, on retrouvait cinq pôles. Le nouveau venu devait offrir un espace généreux, proposer un design compact, sportif et avant-gardiste, ainsi que de bonnes capacités tout-terrain. Il devait aussi offrir d’excellentes performances et un confort routier supérieur, peut-on lire dans le communiqué de presse alors publié à l’époque.

Au Japon, la compagnie souhaitait écouler 2000 exemplaires par mois, au départ.

1996-1997 à 1999 (première génération)

Il faudra attendre l’année 1996 pour voir le modèle débarquer en Amérique du Nord. Il existe une certaine confusion quant à savoir si nous avons eu droit à des modèles millésimés 1996 ou seulement 1997. La réponse est plutôt simple, en fait.

Chez nos voisins du sud, le modèle est arrivé au printemps de 1996, ce qui fait qu’il a été commercialisé comme tel. Au Canada, c’est en septembre qu’il s’est pointé, et il a été illico identifié comme un produit de 1997. La chose nous a été confirmée lors du lancement du modèle au début du mois d’octobre. Quant à la réaction du public, elle a été bonne ; avant la fin de 1996, 1899 versions avaient été vendues au pays.

Toyota RAV 4 1997

Au menu, les gens pouvaient retrouver des variantes à quatre portes, mais aussi à deux portes, comme celle que nous avons photographiée au lancement de la nouvelle génération. Et oui, la compagnie parlait à l’époque de modèles à deux ou à quatre portes, plutôt qu’à trois ou à cinq, comme on le fait aujourd’hui lorsqu’il est question d’un véhicule doté d’un hayon.

Toyota RAV4 1997 – Photo : Daniel Rufiange

Pour vous donner une idée de ses dimensions, sachez que l’empattement des deux versions était inférieur à celui d’une Mini Cooper 2026. Pour la longueur, une version à deux portes se voulait plus courte qu’une Mini, alors que le RAV4 1997 à quatre portes était quelques centimètres plus long qu’une Mini à cinq portes.

Oui, les modèles ont pris du volume depuis 30 ans.

Toyota RAV4 Convertible, 1998, 1999

Une version électrique avant son temps

Certains se souviendront que le modèle de première génération a été proposé sous forme électrique, mais seulement aux États-Unis. En fait, il a été commercialisé en Californie dans le cadre d’un programme visant à promouvoir les véhicules à zéro émission là-bas, où les normes en matière d’émissions polluantes étaient déjà plus sévères.

Toyota RAV4 EV

L’autonomie du produit était d’environ 200 km.

2000 – 2005 (deuxième génération)

Pour la deuxième génération, on faisait un pas en avant en proposant un modèle plus abouti et plus pratique à tous les chapitres. Toyota profitait maintenant de la rétroaction d’une clientèle qui en avait à dire sur ce qu’elle souhaitait d’une deuxième cuvée. C’est ainsi que, par exemple, la compagnie décidait d’abandonner la variante à deux portes, au profit d’une configuration que l’on allait maintenant identifier comme à cinq portes.

Toyota Rav4 2004

Le design de cette dernière demeure un classique aujourd’hui, avec la roue de secours toujours montée sur le portillon arrière, ce qui sera reconduit une dernière fois lors du renouvellement du modèle. Cette deuxième génération verra cependant pour la dernière fois l’option d’une boîte manuelle figurer au menu.

Un nouveau moteur 4-cylindres de 2,4 litres plutôt que de 2,0 litres faisait ses débuts avec cette mouture, offrant au passage 161 chevaux.

2006 – 2012 (troisième génération)

Pour son troisième tour de piste, le RAV4 héritait d’une nouvelle plateforme. Une fois de plus, le modèle prenait du volume, alors que l’appétit sans cesse grandissant des consommateurs nord-américains pour les VUS battait son plein. Toyota proposait même l’option d’une configuration intérieure à sept places.

Le RAV4 qui était vendu ailleurs dans le monde proposait un empattement plus court.

Sous le capot, un nouveau moteur V6 de 3,5 litres faisait ses débuts, ce qui a eu pour effet de dynamiser la conduite. Votre humble serviteur se souvient très bien de son premier essai routier d’une version 2007 où faire crisser les pneus lors d’un départ était un jeu d’enfant tellement la puissance était au rendez-vous à 269 chevaux et 246 livres-pieds de couple.

Toyota RAV4 Sport 2009

Note intéressante : Toyota Canada a commencé à fabriquer le RAV4 à son usine de Woodstock, en Ontario, le 3 novembre 2008. Ci-dessous, une photo du premier modèle assemblé au Canada, photographié à l’extérieur de l’usine à l’événement d’octobre dernier.

Toyota RAV4 2009 – Photo : Daniel Rufiange

Autre fait digne de mention : en mai 2012, Toyota Canada lançait une autre version électrique du RAV4, cette fois développée en partenariat avec Tesla. Le modèle était réservé au marché de la Californie, mais était fièrement assemblé ici.

2013-2018 (quatrième génération)

Avec le modèle de quatrième génération, on retrouvait une uniformisation du design à travers le monde. Aussi, on commençait à voir où la compagnie souhaitait s’en aller avec son produit, avec la première variante hybride du modèle, lancée pour le millésime 2016.

Toyota RAV4 hybride (2016-2018)

Le nouveau RAV4 adoptait un design plutôt morne et il gagnait un peu en dimensions. Surtout, le volume de chargement croissait de 47 %, pour devenir l’une des références dans la catégorie des VUS compacts.

2019-2025 (cinquième génération)

Avec la génération que l’on doit toujours considérer comme actuelle, avant l’arrivée des modèles 2026 en concession, le RAV4 a connu sa consécration.

Comme on le mentionnait en introduction, à compter de 2017, il s’est imposé comme le véhicule le plus vendu en Amérique du Nord, à l’exception des camionnettes. L’année dernière, au Canada seulement, la compagnie en a écoulé 77 556 exemplaires, un chiffre en hausse de 3,8 % par rapport à 2023. Ça demeure impressionnant pour un modèle qui arrive à la fin de son cycle de production.

Toyota RAV4 PHEV 2025

Ce qui a marqué cette cinquième cuvée, ce sont bien sûr les débuts de la version hybride rechargeable Prime, qui s’est avérée être plus populaire que le pape à un certain moment donné.

On a aussi vu que Toyota et son RAV4 n’étaient pas infaillibles en matière de fiabilité avec la fameuse crise du câble des versions hybrides qui se corrodait à vue d’œil. Le problème a été réglé depuis, et nous avons pu constater que cela n’a pas fait trop mal aux ventes du modèle.

Les gens recherchent des valeurs sûres… et c’est pas mal ce qu’ils obtiennent avec un Toyota RAV4.

2026 — (sixième génération)

Quant à la sixième génération, que nous sommes allés essayer, rappelons que vous aurez droit à tous les détails à compter du 22 octobre prochain, alors que notre collègue Luc-Olivier Chamberland vous offrira un compte rendu complet.

Au menu, un RAV4 entièrement hybride qui va se montrer plus efficace à tous les points de vue. La version rechargeable du modèle suivra plus tard.

On peut s’attendre à une continuité pour Toyota au chapitre des ventes mondiales. Son modèle a déjà été écoulé à raison de 14 millions d’exemplaires depuis un peu plus de 30 ans, en incluant ses débuts au Japon.

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