Albert Millaire disait dans les publicités que les Clorets sont comme du bonbon. C’est un peu le même concept avec la Kia Soul SX 2014. Il s’agit d’un excellent produit, distinctif et clairement rafraichissant dans un univers de berlines grises et beiges sans mordant. Sauf que dans le cas de ma Soul, c’est peut-être plus une histoire de Juicy Fruit à la saveur renversante!

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Pour être différent
L’idée de produire un monospace compact n’est pas nouvelle. Ce qui est innovant depuis 2008 avec le Soul est qu’il propose une configuration dynamique et particulièrement réussie. Que l’on aime ou pas, il faut accorder à Kia un bel effort de style. Personnellement, j’ai toujours apprécié ces formes hétéroclites jamais vues auparavant.
Je dois dire que la recette est gagnante puisqu’à la refonte en 2014, il fallait porter une attention particulière aux détails pour saisir la différence. Je dois vous avouer humblement qu’à son dévoilement à New York en 2013, j’ai cru l’instant d’un moment à un simple changement de mi-parcours tant les similitudes sont fortes.
On maintient la saveur avec une configuration bicorps qui n’a pas encore pris une seule ride. Le nez se fait « lifter » pour que les blocs optiques soient placés plus haut près du capot presque plat. On intègre cette année une belle et massive applique noire au bouclier qui lui donne des airs de baroudeur. On nous laisse croire à l’intégrale, mais il faudra attendre un peu avant de la recevoir. On récupère l’idée à l’arrière. Dans le cas de mon jaune Solaire, le contraste est encore plus visible. Ce fait met en valeur le toit « flottant » ou tous les piliers à l’exception du D s’incorporent à la fenestration. On découvre ainsi un grand V renversé. Dernier détail significatif à la Soul. Les feux proposent dans la version SX d’imposantes bandes lumineuses à l’éclairage distinctif.
Bien évoluer
Il n’y a plus aucun doute dans mon esprit. Que l’on soit dans la K900 ou encore dans les modèles d’entrée de gamme comme la Soul, Kia est en train de passer maitre dans l’art de faire des cabines sympathiques et invitantes. Considérant le caractère marginal de la Soul, on observe que les designers se sont amusés un peu plus qu’à l’habitude. Une attention de style attire aussi le regard et ce sont les buses d’aération chapeautées par un hautparleur. Partout où l’on pose les yeux, il y a un joli détail captivant.
On découvre une planche horizontale avec un grand rond en plein centre qui accueille l’essentiel des commandes. Du lot, on observe avec joie l’écran de navigation de 8 pouces, le système de multimédia UVO, une chaine Infinity, un pratique ordinateur de bord, la liste est longue et étonnante considérant la catégorie. Comme d’habitude, l’équipement est très généreux, une caractéristique à toutes les Kia.
Lors qu’il est question de l’espace, la Soul arrive deux personnalités. Concernant l’aire de vie, tous les occupants auront d’amples dégagements pour toutes les parties du corps et un confort certain. La position est aussi agréable. On est légèrement plus haut sur la route avec une bonne visibilité et une ergonomie sans faille. Il n’y a pas de doute, pour un usage familial de tous les jours, elle fait bien le travail.
Là où j’ai un questionnement, c’est au niveau du coffre. On comprend avec sa configuration extérieure que celui-ci est restreint par la forme. On reçoit donc seulement 546 litres avec toutes les assises en place. Si l’on peut sacrifier ses passagers arrière et que l’on a le besoin de plus d’espace, on peut alors atteindre plus de 1 500 litres. Notez au passage que le plancher conserve un angle, il n’est pas plat. Au niveau de l’accès, on doit prévoir une certaine force puisque le seuil est très large et que l’ouverture à la base est légèrement plus étroite.
L’agrément de l’économie
La Kia Soul est livrable avec deux moteurs de quatre cylindres. Le premier propose un maigre 130 chevaux. Le second, et heureusement celui de mon essai, venait avec 164 ch à partir du 2.0 litres. C’est encore un peu juste, mais il fait de manière générale assez bien le travail. Ce moulin est couplé à une compétente boite automatique à six rapports. On voit bien que l’accent est mis sur la consommation d’essence réduite et non pas les performances. C’est en accord avec la vocation de la Soul. Il reste que j’aimerai bien que Kia offre son autre 2.0 litres à 201 chevaux que l’on retrouve dans les Forte 5 et Koup.
Au compte, l’économie est impressionnante. J’ai obtenu une moyenne de seulement 7.6 litres. C’est très bien considérant que le produit n’est pas particulièrement aérodynamique.
Sympathique comme tout
La Soul est un monospace à vocation urbaine ou de banlieue. En ville, le véhicule se faufile partout avec un très restreint diamètre de braquage très court. La motorisation a un certain aplomb lorsque l’on est seul, mais se gomme vite dès que les invités prennent place à bord.
J’ai bien aimé la conduite. La direction est intéressante et offre une belle précision. En matière de tenue de route, il y a un grand facteur qui peut altérer l’expérience et c’est le vent. Comme on s’en doute, avec ses parois extérieures de profil presque verticales, les bourrasques d’air frappent de plein fouet et nuisent à la stabilité sur l’autoroute. Les suspensions sont assez agréables, mais on doit constamment considérer que la Soul est haute et que son centre de gravité l’est aussi. On ne peut donc pas trop s’exciter dans les courbes sans sentir un important mouvement de l’assiette.
Conclusion
La deuxième génération est nettement plus accomplie que la première. Kia a corrigé absolument tous les irritants qui ne m’ont pas fait aimer le modèle de 2008 à 2013. Maintenant, c’est une voiture qui brille par sa maturité. Contrairement à la Clorets et surtout la Juicy Fruit, la Soul, elle, elle garde sa saveur.
Prix : 28 975 $
Moteur : L4 2.0 litre DACT
Puissance : 164 chevaux à 6 200 tr/min
Couple : 151 lb-pi à 4 000 tr/min
Consommation (Ville) : 8.8 l/100km
Consommation (Route) : 6.5 l/100 km
Consommation (Observée) : 7.6 l/100 km
Images Kia Soul SX Luxe 2014