Volkswagen prouve une fois de plus sa très grande maitrise en matière de motorisations diesel. Il suffit de prendre le volant de la Volkswagen Passat TDI 2015 pour avoir un beau grand sourire dès que l’on regarde la consommation. Considérant la taille de la Passat, obtenir une moyenne de seulement 6.1 litres/100 km est vraiment rafraichissant sinon très plaisant!

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Il est vrai que Volkswagen offre une collection de moteurs dans cette gamme de produits, mais quant à faire, aussi bien se gâter avec une autonomie de près de 1 000 kilomètres.
Conservatisme à l’américaine!
Depuis que la Passat est devenue une entité en soi pour le territoire nord-américain, on doit laisser de côté les lignes sportives pour se contenter d’un grand traditionalisme. Il est certain que l’on parle d’une belle voiture, mais ce n’est clairement pas le design le plus expressif à cette adresse. On joue plutôt la carte du classicisme pour ne pas froisser et surtout plaire aux Américains qui aiment les automobiles au style passepartout.
Il n’en demeure pas moins que l’on maintient les dogmes de l’entreprise avec des blocs optiques à la forme rectangulaire et une calandre en latte de chrome. Alors que c’est un fait de plus en plus fréquent, on oublie les DEL et même les xénons pour de simples allogènes. Sur ce point, la Passat accuse un retard face à la compétition qui est de plus en plus expressive quant à leurs signatures visuelles.
À la silhouette, on cherche volontairement à allonger la berline avec une épaule qui s’étire sur la longueur jusqu’au coffre. Pour ce qui est de l’arrière, on reconnaît la configuration interne des feux avec les quatre crochets types de Volkswagen.
Gros conservatisme à l’américaine!
Si la carrosserie ne fait rien pour enflammer les passions, c’est encore pire dans l’habitacle. On adopte une présentation des plus traditionnelles. C’est élégant, mais très vieux jeu. On ne retrouve aucun élément de style qui agrémente l’œil si ce n’est de l’applique sur la planche de bord. On tente d’imiter une boiserie, mais elle est tellement vernie que l’effet plastique gagne la mise. On propose malgré tout un beau jeu de couleur.
Il faut aussi souligner que la qualité de la fabrication n’est pas à la hauteur des autres produits de la marque. Considérant sa position dans la gamme, c’est une déception. On ne jouit pas du sérieux que l’on obtient dans une Golf ou une Jetta.
L’équipement est au mieux intéressant. Même dans la version Highline comme pour cet essai, on ne propose pas toutes les assistances à la conduite qui sont pourtant légion ailleurs. L’Allemande devra s’ajuster si elle veut rester compétitive. Au compte, c’est confortable, mais l’on ne retrouve pas de gadgets qui nous pimentent l’existence ou qui seront source d’étonnement.
La Passat m’a séduite sur un point très précis, son espace intérieur. En effet, cette berline est grosse, très grosse, et ce sont les dégagements qui en bénéficient. C’est même impressionnant. Les personnes qui doivent fréquemment avoir des passagers sur la banquette arrière devront considérer la Passat principalement pour cet aspect. L’ouverture des portières est généreuse, l’accès est facile et une fois en place, on peut presque s’étendre de tout son long!
À cela, on doit ajouter que le confort des assises n’est vraiment pas à négliger. On reconnaît la fermeté habituelle de Volkswagen. On demeure donc tout à fait détendu, peu importe la longueur du parcours.
La magie opère toujours
Je ne me suis jamais caché que j’adore la juxtaposition du L4 turbodiesel de 2.0 litres avec la transmission automatique à double embrayage DSG à six rapports. Malgré les années, je considère toujours que c’est l’un des mariages les plus heureux de l’industrie automobile. Ce fait est d’autant plus vrai que pour 2015, on bénéficie de la nouvelle génération de ce 2.0 litres.
On reçoit ainsi 10 chevaux de plus que l’an passé à 150 ch. Pour ce qui est du couple, on arrive à un statu quo à 236 lb-pi. Il est évident que l’ajout est bien subtil en matière de performance, mais l’on obtient toujours ce même « punch » à l’accélération qui me fait profondément aimer les moulins au gazole. Toutefois, l’avantage se manifeste par le silence qui s’en dégage. Sans dire que l’ancien « claquait », celui-ci est tout à fait discret et l’on doit à l’extérieur pour se rendre compte que c’est un diesel.
On jouit donc d’un dynamisme certain, mais ce qui lui permet de se démarquer est la consommation de carburant qui est presque ridicule. Au cours de mon essai, sans ne jamais vraiment y porter une attention particulière, j’ai conclu avec une tangente de seulement 6.1 litres/100km.
Un fond de sportivité
La Passat est une vraie Volkswagen avec le dynamisme qu’on lui reconnaît. Il est certain que ce n’est pas une BMW, une Audi ou une Mercedes-Benz, mais dans le genre des intermédiaires, elle se démarque. La direction est très précise et l’on se plait à jouer de vivacité dans les courbes. Je donne aussi une bonne note aux suspensions pour leur soutien assez fermes. Toutefois, elles se montrent un peu bruyantes et manquent un peu de dégagements sur mauvais pavé. Une autre point de déception, l’insonorisation n’est pas suffisante pour la catégorie. On n’entend pas le moteur, mais tout le reste oui et un peu trop.
Conclusion
La Passat est une bonne voiture, mais elle vient aussi avec son lot de déceptions. Bien qu’elle ne date que de 2012, elle accuse déjà plusieurs retards face à la compétition qui se veut l’une des plus virulentes de l’industrie automobile. L’intégration de son nouveau moteur diesel lui permet de se maintenir à flot, mais Volkswagen devrait se hâter pour un rafraichissement et surtout plusieurs ajustements.
Volkswagen Passat TDI Highline 2015: 33 $
Moteur : L4 2.0 litres Turbodiesel
Puissance : 150 chevaux à 4 000 tr/min
Couple : 236 lb-pi de 1 750 à 3 000 tr/min
Transmission : Automatique DSG à six rapports
Consommation (Ville) : 7.9 l/100km
Consommation (Route) : 5.4 l/100 km
Consommation (Observée) : 6.1 l/100 km
Volume du coffre : 450 litres
Images Volkswagen Passat TDI Highline 2015