De la puissance électrique extrême à la performance classique, j’ai passé deux jours à savourer les meilleures créations de Porsche.
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Le Macan Turbo EV étonne par ses 630 ch et son raffinement impressionnant.
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La Taycan Cross Turismo est la voiture électrique parfaite : rapide, confortable et superbe.
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La 911 Carrera Cabriolet démontre que propulsion et moteur 6-cylindres à plat turbocompressé riment toujours avec plaisir de conduite.
Cela fait plus de 20 ans que je répète la même chose : quand Porsche appelle, on ne pose pas de questions, on libère son horaire. C’est exactement ce que j’ai fait lorsqu’on m’a invité à essayer quatre modèles très différents, mais tout aussi tentants : les Porsche Macan Turbo EV 2025, Taycan Turbo GT, Taycan 4S Cross Turismo et la 911 Carrera Cabriolet actualisée.
Ces deux journées ont été l’équivalent automobile d’un menu dégustation : chaque plat audacieux, savoureux et raffiné. J’y retournerais volontiers chaque jour, mais il y en a un que je redemanderais sans hésiter.

Entrée : Porsche Macan Turbo électrique 2025 — Une surprise épicée
Commencer par le Macan Turbo EV, c’était comme choisir une entrée qui s’avère bien plus satisfaisante qu’anticipé. Je croyais que ce serait le moins captivant des quatre, mais j’avais tort.
Son design m’a accroché, même si je suis généralement réticent aux VUS coupés. Mais le Bleu Frozen métallisé et les jantes optionnelles de 22 pouces lui donnaient une posture aussi élégante qu’agressive. L’habitacle est typiquement Porsche : épuré, luxueux et orienté vers le conducteur. L’écran passager et l’affichage tête haute en réalité augmentée ajoutent une touche de technologie sans excès.

Côté chiffres : 576 ch, 630 ch avec la surpuissance, 838 lb-pi de couple et 0-100 km/h en 3,3 secondes. C’est un VUS qui avance comme un supercar. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la qualité de roulement. Sur des routes imparfaites, la suspension pneumatique faisait disparaître les bosses. Le raffinement est incroyable.
Grâce à sa direction aux roues arrière et son format compact, le Macan est étonnamment agile, même en ville. Avec une autonomie estimée de 463 km et une recharge jusqu’à 270 kW, il est à la fois rapide et pratique. Prix tel qu’essayé : 144 990 $. Ce n’est pas donné, mais chaque dollar est justifié.

Plat principal : Porsche Taycan Turbo GT 2025 — Le coup de fouet
La suite : la Taycan Turbo GT. Peinte en Violet Sky métallisé avec des jantes Neodyme en option, elle arrêtait les regards — et mon cœur. Ce n’est pas juste une Taycan plus puissante, c’est un missile.
De base, elle développe 777 ch. En mode surpuissance « Attack Mode », elle grimpe à 1 019 ch. Le 0-100 km/h est abattu en 2,3 secondes, voire 2,2 avec l’ensemble Weissach. Honnêtement, c’est une voiture de 2 secondes. Porsche sous-estime souvent ses performances.

J’ai conduit plusieurs voitures rapides, mais celle-ci est sur une autre planète. Elle est féroce. Pourtant, elle reste utilisable au quotidien. Elle est ferme, mais jamais inconfortable. Suspension adaptative, freins céramiques, fibre de carbone — tout ici respire la performance. Et avec 320 kW de recharge et 444 km d’autonomie, elle reste fonctionnelle.
Prix de départ : 270 000 $. Ce n’est pas pour tout le monde. Mais face à une rivale italienne ou britannique de même calibre, c’est presque une aubaine. Je la préférerais en version Sport Turismo, parce que… enfants, bagages et décisions douteuses.

Accompagnement : Taycan 4S Cross Turismo 2025 – La voiture quotidienne de mes rêves
Voici ma préférée : la Taycan 4S Cross Turismo. Cette voiture vit dans ma tête depuis son lancement. Mon essai n’a fait que confirmer mon amour.
La peinture Vert Chêne métallisé, l’intérieur Race-Tex gris Ardoise avec tissu Pepita — magnifique. Pour 169 780 $ tel qu’essayé, elle proposait des portières à fermeture assistée, un toit vitré panoramique, des jantes de 21 pouces et des pneus Hankook Ion Evo. J’aurais échangé le toit fixe pour la direction arrière, mais bon… un détail.

Ses 509 ch (590 avec surpuissance) n’égalisent pas la Turbo GT, mais 3,8 secondes pour le 0-100, c’est délirant. La suspension pneumatique est la vedette. Sur le bitume brisé de la banlieue de Montréal ou à 120 km/h sur l’autoroute, elle reste royale et silencieuse.
Avec un coffre de 446 L (et 81 L à l’avant), une transmission intégrale et un hayon pratique, elle est prête à tout. Autonomie estimée de 446 km, recharge à 320 kW et look discret : c’est la voiture électrique que j’achèterais. Si seulement l’argent suivait.

Dessert : Porsche 911 Carrera Cabriolet 2025 — L’intemporelle
Enfin, la 911 Carrera Cabriolet. La météo a hésité tout au long de l’essai, puis a cédé à la pluie juste avant que je prenne le volant. Honnêtement, aucune importance. Toit relevé ou abaissé, la 911 reste la référence absolue.
Peinte en Jaune Cartagena métallisé, avec échappement sport, ensemble Premium, jantes Carrera Classic et habitacle en cuir noir avec surpiqûres gris craie : tout y était. Même sous la pluie, l’essence de la voiture transparaît.

Son moteur 6-cylindres à plat biturbo développe 388 ch à 7 500 tr/min et 331 lb-pi. Avec le Sport Chrono, le 0-100 tombe à 4,1 secondes (contre 4,3 sans). La « plus lente » du lot, ce qui est absurde.
Les 911 à propulsion sont mes préférées. Leur vivacité, leur précision et leur équilibre sont uniques. Cette voiture me rappelle pourquoi Porsche reste Porsche, tant que des voitures comme celle-ci existent.
À 186 110 $ tel qu’essayé, elle est hors de portée pour beaucoup. Mais rares sont les voitures aussi pures, gratifiantes à 40 km/h comme à 140.
Conclusion : un buffet à savourer sans retenue
Chaque modèle a offert quelque chose d’unique. Le Macan m’a séduit par son raffinement, la Turbo GT m’a soufflé par sa brutalité, la Cross Turismo m’a conquis par son élégance et sa polyvalence. Et la 911? C’est toujours elle qu’on regrette le jour où on la vend.
Je ne pensais pas dire ça, mais il n’y avait pas un seul plat que j’aurais refusé. Voilà pourquoi Porsche est… Porsche. Malheureusement, le buffet est terminé. Et j’ai encore faim.