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Le Subaru Forester 2025 se détaille à partir de 35 790 $, frais de transport et de préparation inclus.
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Habitacle ergonomique et spacieux, excellent rouage intégral, bonne économie de carburant.
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Pas le plus amusant à conduire dans sa catégorie, apparence subjectivement générique, commandes de climatisation trop petites.
Il n’est peut-être pas le véhicule le plus vendu de la marque au Canada, mais le Subaru Forester représente quand même un modèle très important pour le constructeur japonais. Ce dernier a apporté des retouches continuelles à son multisegment compact au fil des ans afin qu’il soit toujours concurrentiel, et maintenant, le Subaru Forester 2025 profite d’une refonte en profondeur.
Cette sixième génération du Forester n’est pas nouvelle de A à Z. La carrosserie et l’habitacle ont été redessinés, mais l’architecture du véhicule est essentiellement la même. Toutefois, selon Subaru, elle est 10 % plus rigide en torsion, grâce à des points de soudure plus robustes et une quantité plus importante d’adhésif structurel. Une plate-forme plus rigide permet habituellement une meilleure qualité de roulement et une réduction de bruits, de vibrations et d’à-coups dans l’habitacle.
La gamme consiste des versions Commodité, Tourisme, Sport, Wilderness, Limited et Premier. Bien que le Subaru Forester 2025 soit redessiné, ce n’est pas le cas de l’édition Wilderness, qui devra attendre le millésime 2026 pour en profiter.
La concurrence du Forester abonde, comprenant le Buick Envision, le Chevrolet Equinox, le Ford Bronco Sport et le Ford Escape, le Honda CR-V, le Hyundai Tucson, le Jeep Compass, le Kia Sportage, le Mazda CX-5 et le Mazda CX-50, le Mitsubishi Eclipse Cross et le Mitsubishi Outlander, le Nissan Rogue, le Toyota RAV4 et le Volkswagen Tiguan.
Sous le capot, on retrouve une motorisation familière aussi. Le quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres a toutefois été remanié, développant désormais 180 chevaux et un couple de 178 livres-pied, soit deux étalons de moins par rapport à la génération sortante, ainsi qu’un couple plus généreux à un régime moteur légèrement plus bas. La boîte automatique à variation continue a été mise à jour, Subaru promettant des gains en douceur et en performances. Le mode manuel de cette boîte simule maintenant huit rapports fixes au lieu de sept comme c’était auparavant le cas. Le Forester Wilderness conserve l’ancienne version du moteur, avec ses 182 chevaux et son couple de 176 livres-pied, du moins pour cette année.
En février, Subaru a annoncé l’arrivée du Forester hybride, disposant d’une motorisation combinant essence et électricité, basée sur le quatre cylindres à plat de 2,5 litres. Appelé e-BOXER, ce système produit un total de 194 chevaux et peut utiliser soit le moteur à combustion, soit l’apport électrique seulement, ou les deux conjointement afin de propulser le multisegment, selon les conditions de conduite. Le système abrite un moteur électrique sur le train arrière et un moteur/générateur intégré, une technologie fournie par Toyota. Selon Subaru, on profite d’une économie de carburant améliorée de 40 % en conduite urbaine, et de 25 % en conduite mixte ville/route. D’ailleurs, voici les cotes de consommation du Subaru Forester 2025 :
| Moteur | Ville / route / mixte (L/100 km) |
| 4 cyl. à plat 2,5 L | 9,1 / 7,2 / 8,3 |
| 4 cyl. à plat 2,5 L (Wilderness) | 9,5 / 8,3 / 9,0 |
| 4 cyl. à plat 2,5 L hybride | 6,8 / 7,0 / 6,9 |
Les cotes de la version Wilderness sont plus élevées à cause de sa garde au sol supplémentaire (235 millimètres au lieu de 220), ses pneus tout-terrain et les ratios de rapport uniques de sa mécanique.
Parmi les utilitaires compacts non hybrides, le Forester fait bonne figure avec sa cote mixte de 8,3 L/100 km. Seuls le Nissan Rogue (7,6 L/100 km) et le Toyota RAV4 (7,9 L/100 km) font mieux. Les Ford Escale (8,4 L/100 km), le Honda CR-V (8,4 L/100 km) et la Mazda CX-5 (8,5 L/100 km) ne sont pas très loin derrière. Lors notre essai du Forester Premier, nous avons observé une moyenne de 8,1 L/100 km.
L’arrivée d’une motorisation hybride s’avère une bonne nouvelle pour Subaru et ses clients, apportant plus de puissance et une meilleure économie de carburant. Toutefois, sa cote mixte de 6,9 L/100 km est plus élevée que celles de ses concurrents hybrides, en l’occurrence l’Escape (6,0 L/100 km), le RAV4 (6,0 L/100 km), le Sportage (6,2 L/100 km), le CX-50 (6,2 L/100 km), le CR-V (6,4 L/100 km) et le Tucson (6,7 L/100 km). Il n’y a pas d’option rechargeable comme c’est le cas chez Ford, Hyundai, Kia, Mitsubishi et Toyota.
La boîte à variation continue poursuit son évolution, et cette nouvelle version fonctionne très bien. On aime sa réactivité au décollage, elle ne fait pas crier le moteur inutilement et son fonctionnement est raffiné. À moins d’y porter une attention particulière, elle donne l’impression d’être une boîte automatique traditionnelle. Les 180 chevaux du moteur sont amplement suffisants et figurent dans la moyenne du segment, mais la conduite du Forester n’est pas des plus engageantes. Cela dit, la plupart des consommateurs de multisegments compacts s’en procurent une pour la polyvalence, pas pour les performances. Ceux qui veulent rouler à fond de train peuvent se jeter un regard sur l’Escape à moteur turbo de 2,0 L ou bien les CX-5 et CX-50 avec leurs blocs turbo de 2,5 litres.
On se répète, mais le rouage intégral de Subaru figure parmi les plus habiles lors de la saison hivernale. Contrairement aux systèmes « réactifs » de la concurrence, qui acheminent de la puissance aux roues arrière suite à une perte d’adhérence (bien que calculé en millisecondes), le rouage à prise constante de Subaru propose une répartition de puissance avant/arrière variant de 60/40 à 50/50 en tout temps. Sur les chaussées glissantes, le Forester affiche un aplomb qui apporte un sentiment de sécurité supplémentaire à la personne au volant.
De série, la version Commodité comprend la suite de sécurité améliorée Subaru EyeSight, les jantes en alliage de 17 pouces, le dégivreur d’essuie-glaces de pare-brise, le climatiseur automatique bizone, le double affichage de sept pouces du système multimédia, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, les sièges avant chauffants, le siège du conducteur à hauteur réglable et le garnissage des sièges en tissu. La version Touring ajoute la surveillance des angles morts, l’écran multimédia tactile de 11,6 pouces, la projection et la recharge de téléphones sans fil, les services connectés SUBARU STARLINK, un cache-bagages, un hayon électrique à mains libres, des bouches d’aération aux places arrière, un siège du conducteur à 10 réglages électriques, une clé intelligente, un volant chauffant et un toit ouvrant à commande électrique.
Le Forester Sport reçoit une suspension à réglage sport, des roues de 19 pouces au fini bronze, un réglage supplémentaire Sport# (ou Sport Sharp) dans le système de modes de conduite, des surpiqûres et des garnitures bronzes dans l’habitacle, des ajouts de bas de carrosserie avec garnitures bronzes, des longerons de toit, un garnissage des sièges synthétique et une chaîne audio Harman/Kardon à 11 haut-parleurs. L’édition Limited chausse des roues de 18 pouces et bénéficie aussi d’un système de navigation, d’un système de détection de distraction du conducteur, d’une mémoire de position du siège du conducteur, d’un siège du passager avant à huit réglages électriques, d’une sellerie en cuir, de sièges arrière chauffants et d’essuie-glaces à capteur de pluie. Au sommet de la gamme, la version Premier propose des roues de 19 pouces au fini bicolore, des surpiqûres et garnitures intérieures brunes, des bas de caisse avec accents noirs reluisants, un système de caméras à 360 degrés, des sièges recouverts de cuir et de similisuède ainsi que des sièges avant ventilés.
Quant au Forester Wilderness basé sur l’ancienne génération, il est équipé d’un écran tactile de 8,0 pouces ainsi que des surpiqûres et garnitures cuivrées, alors que sa liste d’équipement est similaire à celle de la version Touring. Le Wilderness obtient aussi une suspension surélevée, des longerons de toit avec une plus grande capacité de charge, un refroidisseur d’huile de la boîte de vitesses et des roues de 17 pouces entourés de pneus tout-terrain Yokohama Geolandar A/T. La capacité de remorquage est fixée à 680 kilogrammes ou 1 500 livres pour l’ensemble de la gamme, sauf la version Wilderness profitant d’une capacité de 1 360 kg ou 3000 livres.
On apprécie l’ergonomie des commandes de la planche de bord et l’instrumentation nettement lisible, exception faite des touches de climatisation sur l’écran tactile, dans une zone restreinte difficile à toucher du bout du doigt en conduisant. Au moins, on a droit à quelques boutons physiques autour dudit écran pour le dégivrage et le réglage de la température.
L’espace est généreux pour les passagers et leurs bagages, mais l’angle des dossiers de sièges arrière n’est pas réglable. Bien que la ligne de toit du Forester ne soit pas aussi haute que sur les générations précédentes du véhicule, la surface vitrée demeure grande, permettent une bonne visibilité tout autour.
Au final, le Subaru Forester 2025 possède beaucoup plus de qualités que de défauts, parmi ces derniers, un design plutôt générique qui demeure bien entendu une opinion subjective. En contrepartie, le Forester est sécuritaire, polyvalent et peu énergivore tout en affichant un prix très concurrentiel. Si les versions Limited et Premier sont évidemment les mieux équipées, l’édition Touring propose un bon rapport prix-équipement à 40 790 $.
Écolo, le Forester? Il l’est certainement dans le groupe des utilitaires compacts non hybrides, un peu moins dans le cas des modèles électrifiés, mais écolo tout de même.












