Subaru Ascent 2024 : écolo ou pas?

Subaru Ascent 2024


  • Le Subaru Ascent 2024 se détaille entre 44 290 $ et 57 290 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus.

  • Cabine très logeable, excellent rouage intégral, système multimédia facile à utiliser.

  • Commandes de climatisation trop petites, consommation peu impressionnante, direction floue.


Alors que le segment des multisegments à trois rangées de sièges gagne en popularité en Amérique du Nord, quelques constructeurs voient un avantage à proposer deux modèles dans cette même catégorie, cherchant à attirer les grandes familles comme les petites. Entre-temps, le Subaru Ascent 2024 s’avère le seul prétendant intermédiaire à trois rangées de la marque japonaise.

L’Ascent, disponible en déclinaisons Commodité, Tourisme, Onyx, Limited et Premier, surfe aussi sur la tendance actuelle d’offrir les motorisations de plus petite cylindrée, puisqu’il est équipé d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres, développant 260 chevaux et un couple de 277 livres-pied. Il est jumelé à une boîte automatique à variation continue ainsi qu’au rouage intégral à prise constante de Subaru.

En plus de proposer une généreuse garde au sol de 220 millimètres, parmi les plus élevés du segment, le Subaru Ascent 2024 inclut aussi une fonction appelée X-MODE variant les réglages du rouage intégral afin d’optimiser l’adhérence sur divers types de surfaces. Il incorpore également un système de retenue en descente de pente. L’Ascent est donc prêt pour confronter le sentier pour se rendre au chalet aussi bien que la tempête de neige qui se déchaîne alors que nous prévoyons se rendre à l’épicerie.

Les cotes ville/route/mixte s’établissent à 12,3 / 9,4 / 11,0 L/100 km. L’Ascent fonctionne avec de l’essence régulière, et lors de notre essai, nous avons observé une moyenne de 10,3 L/100 km avec de longs trajets sur l’autoroute, sous la limite de vitesse permise. En fait, l’économie de carburant n’est pas un point fort de cet utilitaire. Malgré des cotes intéressantes sur papier, on peine à les atteindre en conduite réelle. Chaque fois que l’on conduit l’Ascent, on arrive au même constat. La moyenne obtenue lors de notre plus récent essai est la meilleure obtenue jusqu’à maintenant.

La concurrence munie de trois rangées de sièges comprend le Chevrolet Traverse, le Dodge Durango, le Ford Explorer, le GMC Acadia, le Honda Pilot, le Hyundai Santa Fe et le Hyundai Palisade, le Kia Sorento et le Kia Telluride, le Mazda CX-90, le Nissan Pathfinder, le Toyota Highlander et le Toyota Grand Highlander ainsi que le Volkswagen Atlas. Parmi ce groupe, les Hyundai, Kia, Mazda et Toyota sont disponibles avec des motorisations électrifiées, mais pas le Subaru.

Subaru Ascent 2024

La capacité de remorquage du Subaru Ascent 2024 est toutefois concurrentielle à 2 268 kilogrammes ou 5 000 livres. En revanche, la version Commodité de base, faute d’un refroidisseur d’huile, est toutefois limitée à 907 kg ou 2 000 livres.

Sur la route, l’Ascent propose un débattement de suspension un peu ferme en ville, mais confortable sur l’autoroute. L’habitacle est plus ou moins bien insonorisé contre les bruits de la route, mais lors des accélérations appuyées, on entend très bien le moteur et sa sonorité peu raffinée. Le gros problème avec la conduite, en fait, c’est la direction surassistée et floue, alors que sur l’autoroute, on doit constamment apporter des corrections afin de garder le cap. Lorsque l’on démarre le moteur à froid, des vibrations se font ressentir à travers le véhicule, ce qui n’est pas défaut majeur en soi, mais qui démontre un certain recul vis-à-vis la concurrence en matière de raffinement.

De série, l’habitacle est muni de banquettes à trois places dans les deuxième et troisième rangées, pour une capacité de huit passagers, alors qu’une configuration à sept places avec sièges capitaine dans la rangée médiane est disponible dans les variantes Tourisme, Onyx, Limited et Premier. Ledit habitacle est très logeable, parmi les plus accommodants de la catégorie en fait, et même des adultes peuvent s’asseoir dans la troisième rangée sans problème. Y accéder et en sortir est aussi relativement facile, grâce aux marches prévus à cet effet et la grande ouverture des portes arrière.

L’équipement de série comprend des jantes en alliage de 18 pouces, des phares à DEL pivotants, des feux de route automatiques, un climatiseur à trois zones, un système multimédia à écran tactile de 11,6 pouces, une intégration Apple CarPlay et Android Auto, des sièges avant chauffants, un siège du conducteur à huit réglages électriques ainsi que la suite de sécurité EyeSight regroupant le freinage autonome d’urgence, l’avertissement et la prévention de sortie de voie ainsi que le régulateur de vitesse adaptatif.

Parmi les caractéristiques livrables, on note les roues de 20 pouces, le toit ouvrant panoramique, le hayon à commande électrique, les sièges avant ventilés, les sièges arrière chauffants, le volant chauffant, le siège du passager avant à réglage électrique, le système de navigation, les services connectés par appli mobile STARLINK, la chaîne ambiophonique Harman/Kardon à 14 haut-parleurs, la sellerie en cuir synthétique StarTex ou le cuir véritable, la surveillance des angles morts et le freinage autonome en marche arrière. On retrouve aussi une détection de distraction du conducteur ainsi que le système Cabin Connect projetant la voix des occupants avant à travers les haut-parleurs aux places arrière, question de se faire mieux entendre.

Bref, la version de base quelque peu dégarnie est moins intéressante, et la version Premier au sommet de la gamme n’est pas résolument chic ni luxueuse par rapport aux versions haut de gamme de certains rivaux, malgré la bonne volonté de Subaru. On passerait notre tour sur ces deux déclinaisons afin de se concentrer sur les Tourisme, Onyx et Limited.

Le système multimédia est facile à utiliser, comportant de grandes zones de boutons à l’écran et une disposition des menus peu compliquée. En revanche, les commandes de climatisation sont trop petites, compactées au bas de l’écran, et distrayantes à opérer en conduisant. Il y a très peu de boutons physiques autour dudit écran pour compenser.

Le volume de chargement se range dans la moyenne du segment, à 504 litres derrière la troisième rangée, 1 232 litres derrière la deuxième et 2 140 litres derrière la première. Le cache-bagages peut être rangé sous le plancher, un aspect bien pratique.

Subaru Ascent 2024

Le Subaru Ascent 2024 est un multisegment à trois rangées très logeable et polyvalent, facilitant la vie au quotidien pour les familles en mouvement. Subjectivement, son rouage intégral figure parmi les meilleurs de sa catégorie. L’Ascent est aussi très sécuritaire, méritant la mention « Top Safety Pick+ » par la firme étasunienne IIHS. Son prix est également concurrentiel par rapport à ses adversaires. Toutefois, on aimerait une direction plus ferme et précise et une motorisation plus raffinée. Et aussi une consommation plus basse en conduite réelle. L’Ascent est-il un choix écolo? Pas vraiment, mais il faut avouer qu’à ce chapitre, il surpasse tout de même plusieurs concurrents.

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