Mazda CX-30 2020 : pas trop petit, pas trop gros

Mazda CX-30 2020


Le Mazda CX-30 2020 se détaille à partir de 23 950 $ avant les frais de transport et de préparation.

Design intérieur et extérieur, qualité d’assemblage et raffinement, bon système multimédia.

Espace de chargement sous la moyenne, mince surface vitrée complique la visibilité, consommation très moyenne.


Les choses bougent rapidement dans l’industrie automobile, et chaque constructeur doit s’ajuster, surtout cette année alors que la pandémie a bousculé les habitudes d’achat des consommateurs. Le Mazda CX-30 2020 semble être arrivé au bon moment.

Comme on le sait tous, les ventes de voitures sont en baisse et celles des utilitaires sont en hausse, tendance oblige. Mazda, qui misait longuement sur sa Mazda3 compacte comme championne des ventes au Canada, a vu sa popularité baisser de 20 % au cours du troisième trimestre de 2020, par rapport à la même période l’an dernier. Pendant ce temps, le Mazda CX-30 a rapidement pris le relais, qui partage son architecture et sa mécanique avec la voiture compacte.

Côté dimensions, on se situe entre le Mazda CX-3 et le CX-5, et bien qu’on le classe dans le segment des sous-compactes, il offre tout juste assez d’espace pour convenir aux besoins de petites familles. En revanche, certains concurrents, comme le Chevrolet Trailblazer, le Buick Encore GX, le Kia Seltos et le Jeep Renegade disposent d’un plus grand dégagement pour la tête à l’avant, alors que le Nissan Qashqai et le Subaru Crosstrek profitent d’un plus grand espace en largeur aux places arrière.

Même son de cloche au chapitre de l’espace de chargement, avec un volume de 572 litres lorsque la banquette arrière est relevée. Presque tous les rivaux du Mazda CX-30 2020 font mieux, et ironiquement, Mazda Canada stipule que le volume avec les dossiers arrière rabattus s’élève à seulement 1 280 litres, alors que celui du petit CX-3 est de 1 528 litres. Au bout du compte, les chiffres ne sont pas représentatifs de la capacité du CX-30.

Dans le CX-30 GX de base, on a droit à un quatre cylindres de 2,0 litres produisant 155 chevaux et un couple de 150 livres-pied, assorti d’une boîte automatique à six rapports. Un rouage à traction figure de série, alors qu’une transmission intégrale est disponible en option. Une mécanique adéquate, mais qui ne consomme pas vraiment moins que le quatre cylindres de 2,5 litres des déclinaisons GS et GT. À peine quelques dixièmes de litres en ville.

La plus grosse cylindrée rend les performances plus intéressantes, avec 186 chevaux et un couple de 186 livres-pied. Le rouage intégral est disponible dans la version GS, de série dans la GT. Avec une cote mixte ville/route de 8,9 L/100 km – la désactivation de cylindres réduit cette moyenne à 8,6 dans la GT –, le CX-30 n’est ni le moins énergivore ni le plus gourmand de sa catégorie.

En passant, le CX-30 2021 sera bientôt en vente, et proposera en option un moteur turbo de 2,5 litres, bon pour 227 chevaux et un couple de 310 livres-pied (ou 250 chevaux et 320 livres-pied avec de l’essence super). Les amateurs de performances peuvent donc patienter un peu pour cette version survitaminée.

L’habitacle du Mazda CX-30 2020 profite d’un design tout aussi inspirant que celui de la carrosserie, avec une simplicité élégante, des matériaux de bonne qualité et une finition soignée. À l’exception des garnitures noires reluisant à certains endroits qui collecteront rapidement de la poussière, comme sur la console centrale. Selon la couleur extérieure choisie, on peut opter pour une sellerie en cuir blanc ou lieu du traditionnel noir dans la déclinaison GT, ce qui rend l’atmosphère plus luxueuse, bien que ces sièges se salissent beaucoup plus rapidement. L’ensemble de luxe de la version GS propose du similicuir noir ou beige.

Le système Mazda Connect figure parmi les plus intuitifs à utiliser en conduisant. Après une semaine ou deux, on s’habitue au fonctionnement de la molette multifonction logé sur la console centrale, alors que les boutons l’entourant permettent d’accéder aux menus principaux. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure de série, mais l’écran d’affichage n’est pas tactile.

Sur la route, on aime le confort et le silence de l’habitacle, malgré un peu de bruit de pneus. On sent le véhicule solide et raffiné, comme un multisegment vendu par une marque de luxe. Ce n’est pas un hasard, puisque Mazda semble vouloir attirer une clientèle qui recherche un produit haut de gamme sans nécessairement payer le gros prix. Ce qu’on aime moins, c’est la surface vitrée trop petite, ce qui gêne à la visibilité vers l’extérieur.

Et ce prix débute à 23 950 $ avant les frais de transport et de préparation. Ça, c’est pour la version GX à traction, qui comprend tout de même phares à feux à DEL, des jantes en alliage de 16 pouces, un garnissage des sièges en tissu, des sièges avant chauffants et une chaîne audio à huit haut-parleurs. En milieu de gamme, le CX-30 GS avec le rouage intégral coûte 28 650 $ et comprend des roues de 18 pouces, un volant chauffant, un climatiseur automatique bizone et des essuie-glaces à capteur de pluie, alors que le CX-30 GT à 33 850 $ ajoute un siège du conducteur à réglage électrique, un toit ouvrant, un dégivreur d’essuie-glaces, une clé intelligente, un affichage tête haute, une chaîne Bose à 12 haut-parleurs et un système de navigation, entre autres.

Dans le créneau des VUM sous-compacts, le Mazda CX-30 2020 marque de gros points au chapitre du design, de la qualité générale du produit et de l’agrément de conduite. Il n’est pas trop petit comme certains rivaux, sans afficher les dimensions d’un VUS compact. Ce n’est pas le plus écoénergétique du groupe ni le plus abordable, mais pour l’ensemble de ses qualités, le CX-30 se classe parmi les meilleurs achats du groupe.

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