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La Lexus LS 2021 se détaille à partir de 104 000 $ avant les frais de transport et de préparation.
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Grand confort de l’habitacle, insonorisation poussée, moteur V6 biturbo doux et puissant.
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Version hybride peu intéressante et chère, réputation de fiabilité en déclin, système multimédia toujours compliqué.
Lorsqu’on pense à s’acheter une grande berline de luxe, on pourrait immédiatement penser à celles des marques allemandes, mais il ne faut pas oublier la Lexus LS 2021.
On n’en voit que très peu sur les routes, alors c’est facile de ne pas l’avoir en tête. Pourtant, celle voiture est d’une grande importance dans l’histoire de l’automobile, puisqu’à la fin des années 80, Toyota a lancé sa marque de luxe Lexus aux États-Unis, suivi de peu du marché canadien, avec son tout premier modèle, la grande berline LS 400.
Si le marché des voitures de luxe s’est amélioré depuis 30 ans, que ce soit au chapitre de la qualité du produit ou de l’expérience d’achat, c’est en partie grâce à Lexus qui a repoussé les attentes du public avec des bagnoles cossues, abordables et ultra-fiables. Aujourd’hui, la Lexus LS 2021 ne cherche plus à redéfinir le marché, se contentant de mener une carrière bien tranquille dans son segment. Ce qui ne l’empêche pas de se démarquer sur certains aspects.
Deux variantes de cette berline sont disponibles, et si la génération précédente disposait de deux longueurs de carrosserie pour imiter la Mercedes-Benz Classe S, la Audi A8, la Porsche Panamera et la BMW Série 7, on s’est concentré sur un seul empattement pour la génération actuelle – comme c’est le cas de la Genesis G90 et de la Maserati Quattroporte. On retrouve donc la LS 500 et l’hybride LS 500h.
La LS 500 est équipée d’un V6 biturbo de 3,5 litres produisant 416 chevaux et un couple de 442 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à 10 rapports et à un rouage intégral – ce dernier étant livré de série au Canada. Une puissance appréciable, livrée tout en douceur et en raffinement, comparable à celle d’un moteur V8. Sa consommation mixte ville/route de 11,1 L/100 km est la plus basse du segment, en ce qui a trait aux motorisations non hybrides, mais de quelques dixièmes de litre seulement des modèles concurrents. Lors de notre essai, nous avons obtenu une moyenne de 12,2 L/100 km avec des déplacements principalement urbains.
Quant à la LS 500h, elle mise sur un système hybride complexe composé d’un V6 atmosphérique de 3,5 litres et de deux moteurs électriques, produisant un total de 354 chevaux. Bien que sa consommation mixte de 9,2 L/100 km soit la plus basse parmi les grandes berlines de luxe hybrides et hybrides rechargeables, c’est une motorisation peu engageante. Bref, on préfère le V6 biturbo de la LS 500.
Une suspension pneumatique fait partie de chaque groupe d’option (F Sport 1, Luxe, Exécutif). On s’y attend, la conduite de la Lexus LS 2021 est feutrée et relaxante, alors que l’insonorisation poussée de l’habitacle est en ligne avec celles de la concurrence. Cette année, le constructeur a apporté des modifications à la suspension afin d’améliorer la qualité de roulement, comme si c’était possible, mais aussi pour rehausser légèrement l’agrément de conduite. C’est réussi.
La carrosserie élancée comprend une ligne de toit basse, alors on s’assoit près du sol, un peu comme dans une voiture sport. L’espace ne manque toutefois pas, et notre LS 500 à l’essai était équipée du groupe Exécutif, une option de 25 650 $ ajoutant une foule de caractéristiques de confort et de commodité, dont des sièges arrière à 22 réglages électriques, une fonction de massage et même un repose-jambes. Parfait pour se faire reconduire au bureau ou au terrain de golf, pour ceux aiment se sentir important.
De série, la LS propose des boiseries véritables, une finition soignée et des commandes d’une solidité déconcertante. Pour le millésime 2021, Lexus a ajouté du rembourrage dans tous les points de contact des passagers, comme les accoudoirs et les sièges par exemple. Différents habillages sont disponibles dans l’habitacle, dont une sellerie bicolore avec le groupe F Sport 1, ou des garnitures en verre kiriko et du tissu plissé à la main sur les panneaux de porte avec le groupe Exécutif. Quant au système multimédia Remote Touch, son pavé tactile sur la console centrale est difficile à utiliser en conduisant, donc distrayant. En revanche, on a doté la voiture d’un nouvel écran tactile de 12,3 pouces, ce qui aide un peu.
La Lexus LS 2021 se détaille à partir de 104 000 $ avant les frais de transport et de préparation, et son prix atteint les 133 900 $ dans le cas de la version LS 500h, qui comprend de série le groupe Exécutif. Un tarif raisonnable, étant donné que la Audi A8 débute à 99 000 $ alors que les Mercedes-Benz Classe S et BMW Série 7 coûtent plus de 120 000 $. En fait, seule la Genesis G90 est moins chère dans le segment des grandes berlines de luxe, avec un PDSF de 87 000 $.
Dommage toutefois que la réputation de fiabilité de la Lexus LS se soit dégradée depuis l’arrivée de la génération actuelle. La firme étatsunienne Consumer Reports cite des problèmes relevés au chapitre de la motorisation, des composants mécaniques et de l’électronique à bord. Cela n’empêche pas la berline de luxe d’afficher un grand confort sur route, un design séduisant et un habillage unique de l’habitacle, mais la concurrence s’est grandement améliorée depuis 30 ans et la grande Lexus n’est plus l’innovatrice dans son segment de marché.