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C’est une tragédie.
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J’en pleure, et vous aussi.
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C’est comme si l’âme légendaire de VW mourait avec les GTI et R 2024.
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La GTI Mk8 n’est pas très belle, mais elle est sacrément bonne et si vous pouvez vous en offrir une, ACHETEZ-LA MAINTENANT !
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La boite manuelle devrait être une option à 2 500 $ ! Il ne faut pas la tuer… Elle n’a jamais fait de mal à personne…
C’est avec le cœur lourd que je vous partage cet essai. Je suis affligé, déçu et trempé de tristesse. La Volkswagen GTI, une voiture née en juin 1976, quelques semaines à peine après ma propre naissance, va, à bien des égards, connaître sa fin en 2024. Cette voiture, qui a alimenté ma passion pendant des décennies, est en train de disparaître, et c’est comme si je perdais un vieil ami.
Je vais clarifier quelques points. La GTI et la Golf R reviennent avec de subtiles modifications pour l’année modèle 2025, en tant que voitures mises à jour de la génération 8.5. Je ne m’étendrai pas sur les changements, car, en vérité, un seul compte : la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports sera supprimée des deux voitures. S’il est vrai que la Jetta GLI restera disponible avec trois pédales, la dernière chez Volkswagen, et qu’il s’agit d’une bonne voiture, je ne peux pas… je ne peux tout simplement pas pardonner cette décision.
Ma génération
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été un admirateur de la GTI. Ce n’est pas seulement la GTI que j’aime ; la Civic SI, la WRX et toutes ces voitures compactes sportives, ainsi que leurs prédécesseurs et apparentés, occupent une place particulière dans mon cœur. Mais la GTI et la famille Golf ont défini une génération. Alors que les muscle cars ont défini la génération qui a précédé la mienne, la GTI était notre icône. Pendant 48 ans, elle a servi de référence et de toile à partir de laquelle VW a créé l’un des plus grands héritages automobiles de l’histoire.
De la GTI sont nées la Golf Rallye, la Golf Country (en quelque sorte…), la très rare Golf Limited, la Golf R32, la Golf R, la GTI TCR, sans oublier qu’elle a aussi donné naissance à la Jetta GLI/GTX ainsi qu’aux Scirocco et Corrado.
Je n’ai pas vraiment envie de parler ici de la Golf GTI 2024. Je préfère de loin citer toutes les voitures compactes JDM et euro que j’ai côtoyé du début des années 90 jusqu’au début des années 2010, de Toyota, Subaru, HONDA, Volkswagen, Nissan, Mazda, Mitsubishi (Diamond-Star), et Suzuki. Et par respect, quelques Chevrolet et Ford. Rien qu’en pensant à ces voitures, de la Swift GT à l’Eagle Talon TSi, de la MR2 à la NX2000, de la Civic Si à la GTI, j’ai des frissons. La « nouvelle génération » de passionnés de voitures, appelons-la « Tesla », ne saura jamais ce que c’est que de risquer sa vie au volant d’une voiture de 2 000 livres roulant à 90 dans une zone de 50 à 7 250 tr/min, ou 500 tr/min au-delà de la ligne rouge. Je suis triste pour eux.
Bon, la GTI
Cette GTI 2024, celle que l’on voit dans la galerie, a une transmission manuelle, et c’est précisément pour cela que je l’ai conduite. C’est pourquoi je ne voulais pas la rendre. Cette voiture est tellement bonne, même si elle n’est pas la plus belle de l’avant. Mais de l’arrière, elle est tout à fait séduisante. J’adore le traitement des feux arrière et le profil général, qui est fin et élégant.
La gamme GTI est simple au Canada et commence à 34 195 $ pour la voiture de base équipée d’une boîte DSG à 7 vitesses. La version Autobahn, qui comprend la boîte manuelle à six rapports, est proposée à 37 690 $, et la version Performance, la plus haut de gamme, à 41 495 $. Le modèle Performance est celui que je conduis, et il vaut chaque centime. Toutefois, ce n’est pas celui qu’il faut choisir. Oubliez le stupide toit ouvrant et les sièges arrière chauffants : Authobahn. C’est dans le nom.
L’intérieur de la GTI est un classique de Volkswagen : solide, robuste et rempli de détails bien pensés. Le modèle de base est équipé d’un écran tactile de 8 pouces, d’un éclairage à DEL, d’Apple CarPlay, d’Android Auto, de sièges avant chauffants, des emblématiques sièges à carreaux et d’un volant chauffant. Le modèle intermédiaire Autobahn ajoute un écran de 10 pouces, des jantes de 19 pouces, et bien plus encore. Le modèle Performance complète le tout avec des éléments dont vous ne voulez pas, comme le cuir et les sièges avant refroidis.
Conduire cette GTI est un vrai bonheur. Le moteur quatre cylindres turbocompressé EA888 Evo4 de 2,0 L développe 241 chevaux et 273 lb-pi de couple, ce qui la rend bien plus rapide que vous ne le pensez. La bande de puissance est constante du début à la fin, offrant une poussée excitante, que vous accélériez à partir d’un arrêt ou que vous rouliez sur l’autoroute. La GTI offre cette sensation de vitesse si importante qui n’existe pas dans les VE, où vous pensez être une fusée volant à basse altitude alors que vous ne dépassez qu’à peine la limite de vitesse. Le sprint de 0 à 100 km/h s’effectue en un peu plus de 6 secondes. Cependant, de derrière le volant, grâce au couple délivré en continu, on jurerait que les 100 km/h sont atteints en moins de 4 secondes.
La transmission manuelle est un délice à utiliser. Elle n’est pas aussi précise que celle d’une Civic Type R ou aussi mécanique que celle d’une BRZ, mais elle est impeccablement conviviale et intuitive. Le point de friction de l’embrayage est facile à trouver, ce qui le rend parfait pour la conduite quotidienne.
Le contrôle dynamique du châssis (DCC) fait toute la différence. Que vous soyez en mode Confort ou Sport, la conduite est souple et réactive. La plateforme est rigide, mais confortable, ce qui fait que la GTI est aussi à l’aise sur un circuit que dans la circulation urbaine. Avec le mode de conduite Custom, le DCC doit être réglé à mi-chemin, le groupe motopropulseur sur Sport, et la fausse note d’échappement enfantine sur Eco. Il ne vous reste plus qu’à trouver votre route préférée et à vous féliciter d’être en vie.
Elle est morte, mais elle l’est pour moi
Cette voiture est un mélange phénoménal de performance, de confort et de praticité. Elle est tout ce qu’une GTI devrait être. Mais le fait de savoir qu’il s’agit de la dernière GTI manuelle la rend douce-amère. La DSG est peut-être plus rapide, mais rien n’est comparable à la sensation de passer soi-même les vitesses, de rétrograder du talon-pointe et de ressentir cette connexion directe avec la voiture.
Lorsque j’ai rendu la voiture, j’ai éprouvé un profond sentiment de perte. La GTI a été une constante dans ma vie, une source de joie et d’excitation. J’ai eu le privilège de conduire toutes les générations, les nouvelles depuis la MK4 et les anciennes grâces à VW Klassik. Et même si je sais que l’investissement de Volkswagen dans les véhicules électriques nous apportera un nouveau type de GTI, elle ne sera plus jamais la même sans la transmission manuelle. C’est la fin d’une époque et j’en ai le cœur brisé.
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, je vous remercie d’avoir partagé ce voyage avec moi. Adieu, GTI. Tu nous manqueras.