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La transmission intégrale e-4ORCE de la Nissan Ariya 2024 développe 389 chevaux et permet d’atteindre 100 km/h en 5 secondes.
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L’intérieur mélange des éléments de luxe et des caractéristiques originales ; les graphiques sur les écrans semblent datés.
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L’efficacité de la batterie est décente avec 21,1 kWh/100 km, pour une autonomie de 438 km.
C’est la deuxième fois que je rencontre la Nissan Ariya et cette fois, elle est armée d’un élément qui change tout : e-4ORCE, le système de transmission intégrale de Nissan. Avec une puissance de 389 chevaux et un couple de 442 lb-pi, l’Ariya se transforme d’un VE solide mais peu inspirant en un véhicule réellement agréable à conduire.
Modèles et prix
Au Canada, la gamme Ariya commence avec la version Engage à environ 49 998 $, qui offre une traction avant et une liste décente de caractéristiques de série. La version Evolve avec e-4ORCE, offerte à 56 998 $, ajoute la configuration à deux moteurs, et je dirais qu’il s’agit de la version à considérer si vous recherchez une expérience complète. Au sommet, il y a l’Evolve+ Plus e-4ORCE avec l’ensemble Platinum, doté d’un toit ouvrant panoramique, d’une direction à réglage électrique et de quelques extras superflus qui font grimper le prix à 64 998 $.
Vous pouvez voir que Nissan a dressé la liste des équipements : sièges avant et arrière chauffants, jantes de 19 pouces, deux écrans de 12,3 pouces et une finition en similicuir, mais sans donner l’impression d’un luxe excessif. Et bien que la nomenclature des finitions (Engage, Evolve – récemment simplifiée) semble un peu confuse, l’ensemble s’avère plus intéressant que les offres de l’année dernière.
Design arrière remarquable
Nissan a toujours eu le don d’attirer l’attention par son design, et l’Ariya 2024 poursuit dans cette voie. Personnellement, je suis un admirateur des couleurs bicolores et cela fonctionne bien avec l’Ariya. L’arrière, en particulier, est l’une des parties que je préfère dans ce VUS. Elle est moderne, mais ne tombe pas dans l’excès comme certains de ses concurrents EV. Dans l’ensemble, le design de l’Ariya est vraiment unique et plus on l’observe, plus il est beau.
Confort intérieur et habitabilité
En pénétrant dans l’habitacle, il est clair que Nissan a prêté attention au confort intérieur. Les insertions en daim sur les sièges et les panneaux de porte ajoutent une touche haut de gamme, et j’apprécie le support lombaire électrique. Vous pourriez presque apposer un badge Infiniti sur le volant ou les dossiers des sièges, et il n’aurait pas l’air déplacé. Le volume de chargement est correct, avec 646 litres, et il y a un espace de rangement supplémentaire sous le plancher, ce qui est toujours pratique.
La disposition des sièges fait bon usage de l’espace, avec beaucoup d’espace pour les jambes et une banquette arrière confortable. L’ambiance générale est haut de gamme, même si l’on note quelques bizarreries. Prenons par exemple les commandes haptiques sur le tableau de bord. Elles sont élégantes, mais difficiles à voir d’un coup d’œil pendant la conduite, et franchement, elles sont moins intuitives que les bons vieux boutons.
Qualité graphique médiocre
C’est un vieux problème de Nissan. Les deux écrans de 12,3 pouces de l’Ariya 2024 sont beaux à première vue, mais en y regardant de plus près, les graphismes sont dépassés. Les polices de caractères, les icônes et la mise en page pourraient être plus nettes et plus modernes. C’est fonctionnel, mais lorsque vous êtes à bord d’une voiture de luxe, ces petits détails commencent à avoir de l’importance.
La différence des deux moteurs
C’est ici que l’Ariya se démarque vraiment. Avec la transmission intégrale e-4ORCE, le modèle 2024 bénéficie d’une augmentation substantielle de la puissance, avec 389 chevaux et 442 lb-pi de couple. Cela suffit à propulser ce VUS de 2 100 kg de 0 à 100 km/h en cinq secondes environ. Ce n’est pas vraiment une voiture de sport, mais c’est assez rapide pour donner à l’Ariya un avantage certain à l’arrêt.
En ce qui concerne la tenue de route, la transmission intégrale fait vraiment la différence. L’Ariya est agile et la direction est bien dosée pour une expérience de conduite satisfaisante. La qualité de roulement atteint un équilibre satisfaisant entre fermeté et confort, absorbant les fameux nids-de-poule de Montréal sans trop perturber les passagers à bord.
Nissan annonce un taux de consommation d’environ 21,1 kWh par 100 km, ce qui est mieux que beaucoup de VE de cette catégorie et correspond à mon expérience. Avec une batterie de 91 kWh (87 kWh utilisables), Nissan estime que l’autonomie peut atteindre 438 km avec une charge complète. Il faut s’attendre à une baisse d’autonomie de 15 à 25 % en hiver, ce qui est habituel pour les VE, mais qui reste gérable.
Conduite à une pédale et sensation de freinage
Malheureusement, Nissan n’a pas repris la fonction de conduite à une pédale de la Leaf, qui permettait d’arrêter complètement l’Ariya sans utiliser les freins. Au lieu de cela, nous avons un mode « e-Pedal » qui ralentit la voiture, mais ne l’arrête pas complètement. Pour quiconque a conduit une Leaf, c’est un pas en arrière.
La pédale de frein elle-même est un autre problème. Elle est spongieuse et n’offre pas la sensation de réactivité que l’on est en droit d’attendre. De plus, la pédale s’ajuste ou se déplace légèrement lorsque le freinage régénératif se met en marche, ce qui est gênant lorsque l’on veut l’attraper si le conducteur doit prendre en charge l’arrêt.
Il y a un an, je n’aurais pas réfléchi à deux fois à l’Ariya ; elle ne m’enthousiasmait tout simplement pas. Mais cette version 2024, avec sa nouvelle configuration e-4ORCE, a changé mon opinion. L’Ariya est passée d’un VE oubliable à un VE qui pourrait être un choix solide.
L’Ariya n’est peut-être pas parfaite, mais elle est maintenant dans la conversation avec des concurrentes comme la Hyundai Ioniq 5. C’est une excellente option de location sur trois ou quatre ans pour tous ceux qui sont curieux de découvrir les VE, ou pour ceux qui cherchent à se perfectionner. C’est un VE étonnamment agréable, avec une puissance et une praticité qui valent la peine d’être prises en considération.