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Le Buick Envision 2021 se détaille à partir de 35 998 $ avant les frais de transport et de préparation.
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Confort de roulement, design attirant, habitacle silencieux.
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Espace de chargement sous la moyenne, capacité de remorquage peu élevée, dossiers arrière non inclinables.
La croissance de Buick en Amérique du Nord passé désormais par les véhicules utilitaires, une décision logique de General Motors afin de suivre la tendance actuelle du marché. Évidemment, certains fidèles (ou anciens fidèles) de la marque à trois boucliers ont probablement un pincement au cœur en voyant des modèles comme le Buick Envision 2021 remplacer les bolides d’antan comme la Regal Grand National et la GSX, ou les paquebots cossus comme la Park Avenue ou la Roadmaster.
Les temps changent, comme on le dit souvent.
Cette deuxième génération de l’Envision, tout nouveau pour le millésime 2021, possède indéniablement les atouts pour attirer davantage l’attention du public que la première mouture du multisegment, qui arborait un design plutôt générique. Et c’est tant mieux, car ce modèle de taille compacte est d’une grande importance au sein de la gamme, alors que l’Encore GX prend graduellement la place de l’Encore et le gros Enclave n’est pas une nouveauté qui fera augmenter les ventes de la marque. L’Envision concurrence les déclinaisons plus chic du Mazda CX-5, du Honda CR-V, du Ford Escape et du Hyundai Tucson, par exemple, mais se retrouve aussi dans les pattes de l’Acura RDX, du Lexus NX et du Lincoln Corsair.
L’ancien Envision s’est avéré discret au palmarès des ventes, et chez GM, on s’attend à ce que la nouvelle génération devienne plus populaire. Rappelons-nous que l’Envision est construit en Chine, là où Buick jouit d’une belle réputation et propose toujours une gamme complète de voitures, en plus de fourgonnettes dont la luxueuse Buick GL8.
Une voiture chinoise, dites-vous? Rassurons-nous tout de suite en laissant tomber les préjugés quant à la qualité des produits fabriqués en Chine. Il ne s’agit pas d’un paquet d’ustensiles en plastique acheté dans un magasin à un dollar, mais bien d’un véhicule soigneusement construit par le constructeur américain exploitant une coentreprise avec un constructeur chinois, nommée SAIC-GM. Et puisque Buick est considérée comme une marque haut de gamme dans ce marché, tout porte à croire que la rigueur d’assemblage est de mise.
D’ailleurs, comme ce fût le cas de la première génération de l’Envision, cette deuxième mouture affiche un comportement routier solide, un habitacle bien insonorisé, et une absence de bruits de caisse. La finition intérieure est soignée, si l’on réalise que Buick se positionne entre Chevrolet et Cadillac dans la hiérarchie chez GM. On constate un design sans fioritures, mais élégant, avec des matériaux de bonne facture.
À l’instar de la majorité des produits GM, le Buick Envision 2021 propose un système multimédia moderne et facile à utiliser en conduisant, avec un écran tactile de 10,2 pouces et très réactif au toucher. L’intégration sans fil Apple CarPlay et Android Auto est incluse, tout comme la compatibilité de radio satellite SiriusXM (avec période d’essai de trois mois), la connectivité par appli mobile et une borne Wi-Fi 4G LTE intégrée (forfait de données en sus).
De plus, au Canada, l’Envision propose de série les sièges avant chauffants et le volant chauffant, le climatiseur automatique bizone, les sièges avant à huit réglages électriques, les roues en alliage de 18 pouces, le hayon à commande électrique et le démarrage à distance. Côté sécurité, le freinage autonome d’urgence avec détection de piétons, la surveillance des angles morts, l’alerte de trafic transversal arrière, l’avertissement et la prévention de sortie de voie, les feux de route automatiques et le sonar de recul figurent également de série.
On peut ajouter des options telles que des roues de 20 pouces, un toit ouvrant panoramique, un système de caméras à 360 degrés, une fonction de massage pour le siège du conducteur, des sièges arrière chauffants, un régulateur de vitesse adaptatif, un affichage tête haute et une chaîne Bose à neuf haut-parleurs, entre autres. Bref, l’Envision ne manque pas de caractéristiques.
L’aire de chargement n’est pas des plus vastes, avec un volume de 714 litres derrière les sièges arrière, et 1 492 litres avec les dossiers rabattus. Néanmoins, l’ouverture du hayon est large et lesdits dossiers se replient à plat. On aurait aimé que ces derniers s’inclinent afin que les occupants arrière puissent être plus confortables, mais ce n’est pas le cas.
Sous le capot, on retrouve un moteur maintenant bien répandu chez GM. Il s’agit d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, produisant 228 chevaux et un couple de 258 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à neuf rapports. Seule la version Privilégié de base est disponible avec un rouage à traction, permettant d’afficher un PDSF de base de 35 998 $ avant les frais de transport et de préparation, mais la plupart des acheteurs opteront vraisemblablement pour la transmission intégrale, disponible à partir de 38 398 $. Une version Avenir tout équipée coûte moins de 50 000 $.
Ce moteur n’est peut-être pas aussi vif que le 2,0-litres turbo équipant la première génération de l’Envision, qui profitait de 250 chevaux, mais il est raffiné tout en consommant moins de carburant. Avec le rouage intégral, l’Envision affiche des cotes ville/route/mixte de 10,5 / 8,2 / 9,5 L/100 km, bien en-deçà de la cote mixte de 10,7 L/100 km de la génération précédente. Lors de notre essai, nous avons maintenu une moyenne de 10,3 L/100 km, et l’utilisation d’essence régulière est permise. La capacité de remorquage s’élève à un modeste 680 kilogrammes ou 1 500 livres.
Au final, le Buick Envision 2021 représente un entre-deux intéressant. Plus cossu que les multisegments de marque populaire, sans toutefois tomber dans le budget des marques de luxe établies, cet utilitaire propose douceur de roulement, confort et sérénité. Le tout enveloppé d’un design séduisant. En revanche, les performances ne couperont le souffle de personne, et la marque Buick en Amérique de Nord traîne encore la réputation d’en être une ciblant une clientèle plus âgée, qui n’est pas nécessairement le cas. Les consommateurs qui n’ont rien à faire d’un véhicule à caractère sportif, comme c’est le cas chez les constructeurs allemands et même japonais, trouveront peut-être leur compte ici.
Par contre, l’arrivée du nouvel Envision risque d’attirer de nouveaux clients à la marque. Après les six premiers mois de 2021, les ventes du modèle n’ont jamais été aussi élevées depuis son introduction vers la fin de 2016, ce qui augure bien pour Buick et pour GM dans son ensemble.