-
Seule la version EQS 580 sera en vente au Canada avec un prix de base de 144 200 $
-
Daimler va investir 40 milliards d’euros, soit un peu plus de 58 milliards de dollars canadiens d’ici 2030 dans le développement de véhicules électriques.
-
Elle offre une autonomie d’environ 545 km et une puissance de 516 chevaux.
Quand on pense qu’il y a quelques années seulement, les constructeurs automobiles allemands misaient tout leur avenir dans le Diesel. Volkswagen s’est chargé de mettre un frein à tout cela en septembre 2015. Depuis ce temps, l’Allemagne est en mode rattrapage. C’est finalement Toyota qui a eu raison de miser sur l’hybride à la fin des années 90 et c’est seulement maintenant que l’Allemagne prend le virage. Mais, les compagnies d’outre-Rhin ont mis tout leur poids et tout leur savoir dans la balance. Même avec un certain retard sur un concurrent comme Tesla qui a débuté le son modèle S en 2012, Mercedes a bien l’intention de prendre le marché d’assaut et le modèle EQS est le premier pas de cette démarche.
Mercedes a annoncé par la bouche de son président Ola Källenius, que Daimler va investir 40 milliards d’euros, soit un peu plus de 58 milliards de dollars canadiens d’ici 2030 dans le développement de modèles électriques. Lors du Salon de l’auto de Munich au début du mois de septembre, le grand patron de Mercedes soulignait que le plan de Mercedes était d’être prêt à passer au tout électrique d’ici 2030.
Un seul modèle au Canada pour le moment
Le Canada aura droit au départ à un seul modèle, L’EQS 580. Nos voisins américains ont en plus une version de base l’EQS 450+ et l’Europe ajoute une version AMG l’EQS AMG 53. Pour être bien adapté à nos conditions climatiques, l’EQS est une version intégrale grâce à deux moteurs électriques. Les deux moteurs de l’EQS580 combinent 516 chevaux et 631 lb-pi de couple – le moteur arrière étant le même que celui de l’EQS450+, soit 329 chevaux, il reste donc 187 chevaux au moteur avant. Pour ceux qui aiment les statistiques, cette puissance permet d’amener cette masse de 2 600 kilos à 100 km/h en 4,3 secondes. Ce n’est pas une Tesla S, mais c’est largement suffisant pour dépasser sans souci. Le bloc de batterie fait 107,8 kWh et Mercedes Benz Canada a annoncé l’autonomie à 547 km.
Une conduite remarquablement souple
Ceux qui ont déjà pris le volant d’une Classe S de Mercedes savent à quel point la conduite est douce. Vous avez cette impression d’être dans une voûte de banque. Vous avez la même impression dans l’EQS amplifié par l’absence totale de bruit. Vous avez l’impression de conduire sur un coussin d’air. Il n’y a aucune violence qui se compare au déplacement de la colonne cervicale lorsque vous accélérez en Tesla S. La poussée est plus progressive et dure plus longtemps. Le confort est indescriptible et vous n’avez franchement aucune envie de rouler en matamore. La suspension pneumatique fait beaucoup pour le confort de conduite avec des amortisseurs adaptatifs qui se raffermissent un peu lorsque le sélecteur de mode de conduite est placé sur Sport. Comme dans les autres VÉ, il gère le freinage par récupération des moteurs électriques, en utilisant la résistance des moteurs pour ralentir le véhicule et récupérer l’énergie qui serait autrement perdue pour la renvoyer à la batterie. L’EQS peut être rechargé jusqu’à 200 kW dans des stations de recharge rapide à courant continu, avec la possibilité d’ajouter 300 kilomètres d’autonomie supplémentaire (WLTP) en seulement 15 minutes.
L’hyperécran
Le dernier écran impressionnant qui a frappé notre imaginaire se trouvait dans le plus récent Cadillac Escalade. Si vous cochez dans la liste d’option l’hyperécran de Mercedes, vous devrez retenir votre mâchoire pour qu’elle ne tombe pas. Cet écran a fait l’objet d’un grand battage médiatique de la part de Mercedes, mais nous n’avons pas été déçus. Vous avez au total l’équivalent de trois écrans qui sont assemblés pour un total de 56 pouces s ‘étendant sur un panneau noir piano qui occupe tout le tableau de bord. Malgré la complexité de la chose, son utilisation est relativement simple en raison du nombre limité de configurations. L’écran d’information du conducteur de 12,3 pouces peut être utilisé avec un pavé tactile sur le côté gauche du volant pour faire défiler différents menus (y compris de faux indicateurs analogiques de vitesse, une carte de navigation ou des présentations de jauges plus modernes) ; un glissement vers le haut ou vers le bas sur le pavé manipule des éléments de menu réduits sur l’écran du conducteur. Sur l’écran central tactile de 17,7 pouces, vous pouvez aussi utiliser un pavé tactile sur le côté droit du volant pour effectuer des sélections. Un bouton « home » physique se trouve au bas de l’écran, ainsi qu’un bouton « back ». Les utilisateurs peuvent choisir de laisser des tuiles pour les menus favoris en bas de l’écran principal, qui s’affiche principalement comme une carte de navigation avec des raccourcis de menu sur les bords. Par exemple, nous avons ancré les raccourcis audio et de massage des sièges à cet endroit pendant notre trajet.
Commande vocale
La plus évoluée des versions du MBUX et son désormais célèbre « Hey, Mercedes » se retrouve dans l’EQS. L’assistant vocal comprend beaucoup mieux que la première Classe A que nous avions roulé en Croatie et la reconnaissance du français ne pose plus de problème. Votre passager avant peut faire presque tout ce qu’il pouvait faire sur l’écran central en utilisant son écran privé sur le côté droit du tableau de bord, y compris saisir une destination de navigation et la « glisser » de son écran vers l’écran central, qui déclenchera le guidage pour le conducteur. C’est très impressionnant, et si la configuration sans hyperécran (écran central de 12,8 pouces) n’est pas aussi impressionnante, elle reste élégante et tout aussi simple à utiliser.
Rester dans sa zone de confort
Le facteur le plus intéressant est celui que l’on ne voit pas tout de suite. Mercedes n’est pas trop sorti des sentiers battus et restés dans les zones communes des références que l’on connaît à propos du luxe automobile. On se retrouve dans un monde de cuir fin, de bois noble non poli et contrairement à certains constructeurs comme Polestar qui n’a plus de bouton marche/arrêt, vous avez ce genre de bouton pour mettre en marche l’EQS. Tous les repères du luxe que l’on connaît de Mercedes sont là. Ce qui fait que la conduite n’est pas dépaysante, plus silencieuse, mais très familière. Les modes de conduite font également partie de la procédure standard de Benz : Eco, Comfort, Sport et Individual. La plupart du temps, vous la laisserez en mode Confort, où la conduite – même sur des jantes AMG de 21 pouces – est plus souple, plus silencieuse et tout simplement meilleure que celle d’une Classe S. Pourtant, comme le centre de gravité est bas, l’EQS malgré son poids attaque un virage avec conviction, sans roulis.
Un partenariat avec FLO
Mercedes-Benz Canada s’est associée à FLO et à Qmerit pour offrir une expérience de recharge à domicile de qualité supérieure. Établie à Québec, FLO conçoit et fabrique des solutions de recharge. Le FLO Home X5 comprend des fonctions de recharge intelligente (mises à jour automatiques, heures de recharge programmables, etc.), une finition carbone exclusive de sa coque en aluminium moulé sous pression NEMA 4X et une garantie limitée de 4 ans pour les clients. Conçue et fabriquée au Canada, cette station de charge domestique haut de gamme est construite et certifiée pour supporter des températures allant jusqu’à -40°C. En vous inscrivant à MercedesMe Charge, vous pouvez accéder à plusieurs fournisseurs de services de recharge à l’aide d’une seule carte, ce qui vous évite d’avoir à transporter un cellulaire rempli d’applications diverses en oubliant votre mot de passe à chaque fois.
Conclusion
L’EQS est le premier modèle d’une longue liste à venir. Au Salon de l’auto de Munich, la compagnie a présenté l’EQE, prochain modèle attendu l’an prochain, suivi de l’EQA. Il y avait un concept du modèle G électrique sans oublier l’EQB. Chose certaine, Mercedes entre dans le monde des VE par la grande porte avec l’EQS.