Les droits de douane élevés bloquent le lancement de BYD au Canada, mais l’entrée sur le marché nord-américain reste en vue

BYD Atto 3 | Photo: BYD
  • BYD reporte son lancement au Canada en raison des droits de douane de 100 % imposés aux VE chinois.

  • Malgré les coûts, les experts voient un potentiel pour certains modèles, comme l’Atto 3 et la Seal.

  • Les options pour réduire les coûts comprennent l’assemblage en Amérique du Nord ou l’importation de pays tiers.


BYD, un fabricant chinois de véhicules électriques, a temporairement reporté son projet de lancement sur le marché canadien. Cette décision fait suite à l’indication par le Canada d’un droit de douane de 100 % sur les VE importés de Chine, similaire aux droits de douane imposés par les États-Unis. Ces mesures commerciales ont ralenti l’entrée de BYD en Amérique du Nord, malgré les discussions approfondies que l’entreprise a eues avec les concessionnaires canadiens et les représentants du gouvernement au cours de l’été.

BYD Seal | Photo: BYD

Automobile News rapporte que les dirigeants de BYD ont rencontré des concessionnaires canadiens pour discuter de la mise en place d’un réseau de distribution et qu’ils ont collaboré avec le cabinet de lobbying Crestview Strategy, basé à Toronto. Ce cabinet a organisé de multiples échanges entre des représentants de BYD et des membres importants du gouvernement canadien afin d’explorer les voies d’entrée. Toutefois, les progrès se sont interrompus après que le premier ministre Justin Trudeau a publiquement soutenu les droits de douane de type américain sur les VE chinois au mois d’août.

Si les droits de douane de 100 % compliquent l’entrée directe en Amérique du Nord, les analystes pensent que BYD pourrait encore introduire certains modèles de VE dans la région, mais à un coût plus élevé. Lei Xing, analyste de l’industrie automobile chinoise, a indiqué que BYD pourrait tenter de lancer des modèles tels que l’Atto 3 et la Seal au Canada ou aux États-Unis, mais que les consommateurs seraient probablement confrontés à des prix plus élevés. La BYD Seagull, une sous-compacte plus abordable qui se vend à environ 10 000 $ en Chine, pourrait constituer un modèle d’entrée de gamme rentable. Toutefois, les petites voitures ont toujours été moins populaires sur le marché nord-américain.

Malgré ces difficultés, les experts du secteur estiment que BYD et d’autres constructeurs automobiles chinois ambitieux pourraient finir par trouver un moyen d’accéder au marché nord-américain. Sam Fiorani, vice-président des prévisions mondiales sur les véhicules chez AutoForecast Solutions, basé aux États-Unis, a souligné que l’Amérique du Nord représente un marché clé pour les constructeurs automobiles mondiaux. Il a souligné que l’établissement d’installations de production en Amérique du Nord ou l’achat de véhicules en dehors de la Chine pourraient être des options viables pour des entreprises telles que BYD.

Des obstacles techniques supplémentaires pourraient également avoir une incidence sur les projets de BYD. Le Canada pourrait adopter les politiques américaines restreignant les logiciels et le matériel chinois dans les véhicules connectés, ce qui nécessiterait une infrastructure de données par la voie des aires localisée pour se conformer aux normes de sécurité. Pour atténuer ces obstacles, BYD doit veiller à ce que toutes les données soient traitées dans le pays plutôt que d’être acheminées vers des serveurs chinois.

Tout ce que vous devez savoir sur BYD

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