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La Kia K5 2021 se détaille à partir de 29 595 $ avant les frais de transport et de préparation.
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Raffinée, rouage intégral de série, design affranchi.
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Pas la moins énergivore, quelques détails de finition perfectibles, visibilité arrière réduite.
Une fois de plus, on assiste au lancement d’une voiture possédant les atouts nécessaires pour se démarquer de sa concurrence, mais piégée dans un segment de marché en forte décroissance. La Kia K5 2021 est une toute nouvelle berline intermédiaire qui, comme ses rivales, cherchera à attirer une clientèle de plus en plus rare désintéressée par les véhicules utilitaires.
Il s’agit de la cinquième génération de la berline du constructeur coréen, vendue sous diverses appellations depuis deux décennies. Au Canada, elle se nommait la Kia Magentis de 2000 à 2009, pour ensuite s’appeler la Kia Optima de 2010 à 2020. Elle se mesure à une liste désormais réduite de rivales comprenant la Toyota Camry, la Honda Accord, la Chevrolet Malibu, la Nissan Altima, la Mazda6, la Volkswagen Passat, la Subaru Legacy ainsi que la Hyundai Sonata, avec qui elle partage plateforme et composantes mécaniques.
La Kia K5 2021 affiche un design accrocheur et agressif, avec sa grille de calandre amincie, son capot nervuré et ses feux de jour à DEL en forme de Z. On remarque également une bande chromée qui surplombe la fenestration latérale pour terminer sa course sous la lunette arrière. Le profil de la voiture suggère une configuration à hayon, mais on a doté la K5 d’un coffre traditionnel sous l’effet du style « fastback ». Si la lunette arrière est grande, sa forte inclinaison réduit grandement la visibilité arrière.
Sur la déclinaison GT-Line essayée, on complète le look avec des roues en alliage de 18 pouces, une calandre sport, un mince béquet sur le coffre ainsi qu’un parechoc arrière noir, intégrant un bouclier argenté et de fausses sorties d’échappement.
Au Canada, les versions LX, EX et GT-Line sont toutes équipées d’un quatre cylindres turbo de 1,6 litre, développant 180 chevaux et un couple de 195 livres-pied, d’une boîte automatique à huit rapports et d’un rouage intégral. Un moteur énergique qui suffit amplement à la tâche, et raffiné de surcroît. Vis à vis ses concurrentes à quatre roues motrices, ses cotes ville/route/mixte de 9,2 / 6,9 / 8,2 L/100 km la place nez à nez avec la Camry, légèrement au-dessus des moyennes de l’Altima et de la Legacy.
Au sommet de la gamme, on propose la K5 GT munie d’un moteur turbocompressé de 2,5 litres générant 290 chevaux et 311 livres-pied, assortie d’une boîte à double embrayage et d’un rouage à traction. Sa puissance surpasse celles des déclinaisons sportives de la concurrence, sauf bien sûr la Sonata N Line, son équivalente chez Hyundai qui profite du même moteur.
L’habitacle de la Kia K5 2021 surprend par l’élégance de son design et la qualité des matériaux. On apprécie l’effort des détails comme les buses d’aération chromées, la sensation solide des commandes et l’apparence réaliste du similibois. Seule la version EX propose une sellerie en tissu, alors que le reste de la gamme mise sur du cuir synthétique. Hélas, tout n’est pas parfait, alors que les dossiers de sièges en plastique et les vide-poches avec une bande élastique détonnent, du moins, pour les passagers assis à l’arrière. En revanche, ces occupants profitent d’un grand espace pour les jambes, même si la fiche technique semble démonter le contraire. Le coffre est volumineux à 434 litres, mais pas autant que celui de l’Accord avec ses 473 litres.
Un système multimédia avec un écran tactile de huit pouces figure de série, de même qu’une intégration Apple CarPlay et Android Auto – sans fil dans les LX et EX. Les GT-Line et GT obtiennent un écran tactile de 10,25 pouces, un système de navigation et les services connectés UVO Intelligence. Le système de la K5 intègre également de la musique d’ambiance, intitulée « sons de la nature ».
Fidèle à son habitude, la marque coréenne a regroupé bon nombre de caractéristiques dans la K5, offrant une fois de plus un bon rapport prix-équipement. De série, on obtient des sièges avant chauffants, un volant chauffant, un climatiseur automatique bizone, une clé intelligente, une surveillance des angles morts, une prévention de sortie de voie, des gicleurs de lave-glace chauffants, alors que la version EX ajoute une recharge de téléphones par induction, des essuie-glaces à capteur de pluie, un dégivreur de pare-brise, un régulateur de vitesse intelligent, un éclairage d’ambiance, des roues de 18 pouces ainsi qu’un toit ouvrant panoramique. La GT-Line mise également sur des sièges arrière chauffants et des sièges avant ventilés.
La Kia K5 2021 se détaille à partir de 29 595 $ avant les frais de transport et de préparation, alors elle n’est pas nécessairement une aubaine à première vue. Toutefois, contrairement à Toyota, Subaru et Hyundai, la marque a décidé d’éviter une déclinaison de base qui intéressera très peu d’acheteurs de toute façon, et n’oublions pas que la Kia inclut une transmission intégrale. À titre de comparaison, la Honda Accord 2021 la plus abordable coûte plus de 32 000 $. La GT-Line essayée affiche une facture de 35 995 $, et la performante GT frise les 40 000 $.
Stylisée, bien équipée et raffinée à souhait, la K5 réussit à faire des vagues dans un segment stagnant, sans toutefois la redéfinir. Dommage que les consommateurs se tournent vers des véhicules utilitaires, même s’ils sont franchement plus polyvalents et font plus tendance. On peut cependant féliciter Kia de ne pas abandonner les clients fidèles qui préfèrent le comportement routier et le style d’une berline, et pour eux, la K5 constitue un choix plus qu’intéressant.