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La Hyundai Sonata 2024 se détaille à partir de 34 524 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus.
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Conduite confortable et silencieuse, disponibilité du rouage intégral, système multimédia convivial.
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Dégagement pour les jambes limité à l’arrière, gamme réduite, pas la berline non hybride la plus écoénergétique.
Pas facile d’être une berline intermédiaire ces temps-ci en Amérique du Nord. Les consommateurs en achètent moins, et par conséquent, le choix de modèles et de déclinaisons a été considérablement réduit, alors que les prix ont augmenté aussi. Il en reste quelques-unes, dont la Hyundai Sonata 2024, tentant d’accaparer une part de ce qui était autrement un segment de marché lucratif.
En fait, incluant le Canada et les États-Unis (mais surtout les États-Unis), il s’agit d’un segment d’environ 1 million de ventes par année, alors pour certains constructeurs proposant une gamme complète de véhicules comme Hyundai, il est logique de continuer à offrir la Sonata. Toutefois, comme toujours, elle doit se justifier aux côtés de rivales bien établies.
Le segment comprend actuellement la Chevrolet Malibu, la Honda Accord, la Hyundai Sonata, la Kia K5, la Nissan Altima, la Subaru Legacy et la Toyota Camry. Sans oublier la Hyundai Ioniq 6 100 % électrique. La production de la Chevrolet se terminera en novembre, la Legacy prendra sa retraite après le millésime 2025 et l’Altima pourrait disparaître après 2026. La K5 est toujours disponible chez nos voisins du sud, mais le modèle 2024 sera la dernière pour le Canada et il ne reste probablement plus que quelques unités chez les concessionnaires à l’heure actuelle. Ce qui était la catégorie de véhicules la plus vendue il n’y a pas si longtemps est devenu un produit de niche.
Mais bon, revenons à la Hyundai Sonata 2024. La génération actuelle de la berline est arrivée pour le millésime 2020, et vient tout juste de recevoir un rafraîchissement de mi-parcours. La partie avant a été redessinée afin de ressembler aux autres produits de la marque, arborant une mince bande lumineuse horizontale avec des phares séparés, flanquant la grille de calandre noire. La partie arrière a aussi été retouchée avec un nouveau pare-chocs et une garniture pleine largeur intégrant les feux. Quelques autres révisions esthétiques, de nouvelles teintes de carrosserie et de nouvelles jantes en alliage font également partie des changements.
L’habitacle mis à jour profite maintenant d’un panneau courbé abritant l’instrumentation numérique de 12,3 pouces pour le conducteur et l’écran tactile de 12,3 pouces du système multimédia, la tendance du moment, et comme l’on retrouve dans les autres modèles de la marque. On retrouve aussi un affichage tête haute de 12 pouces, une chaîne audio Bose à 12 haut-parleurs, des mises à jour par Internet et, désormais, une intégration Apple CarPlay et Android Auto sans fil.
Hélas, la gamme au Canada ne comprend que les déclinaisons Preferred-Trend et N Line. Sous le capot de la première, on a droit au quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres produisant 191 chevaux et un couple de 181 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à huit rapports. Outre la configuration à roues motrices avant, la Sonata propose maintenant un rouage intégral en option avec cette motorisation. La version N Line conserve son quatre cylindres turbo de 2,5 litres générant 290 chevaux et un couple de 311 livres-pied, assorti de la boîte à huit rapports avec double embrayage.
En revanche, le quatre cylindres turbo de 1,6 litre avec 180 chevaux n’est pas offert, ni la version Sport, la seule déclinaison qui en était équipée. La motorisation hybride n’est également plus disponible, du moins au Canada, où sa diffusion était limitée par le fait qu’elle était offerte uniquement dans la déclinaison la plus chère. Dommage.
Voici les cotes de consommation des deux motorisations restantes :
Moteur | Roues motrices | Ville/route/mixte L/100 km |
L4 2,5 L | Avant | 9,6/6,5/8,2 |
L4 2,5 L | Intégral | 9,9/7,0/8,6 |
L4 turbo 2,5 L | Avant | 10,1/7,3/8,8 |
Curieusement, la consommation du moteur de base est plus élevée dans la Sonata 2024 que dans l’édition 2023, alors que sa cote mixte est passée de 7,7 à 8,2 L/100 km, classant donc la Hyundai dans la moyenne de segment. Au moins, le sacrifice pour ajouter le rouage intégral n’est que de 0,4 L/100 km. La consommation de la Sonata N Line est également raisonnable, compte tenu des quelques 100 chevaux supplémentaires, battant celle de la Legacy GT de quelques dixièmes de litre aux 100 km.
Lors de notre essai de la Sonata Preferred-Trend à rouage intégral, avec des trajets principalement composés d’autoroute, nous avons enregistré une moyenne de 7,5 L/100 km.
L’équipement de série comprend les sièges en cuir, les sièges avant chauffants et ventilés, le volant chauffant, le siège du conducteur à réglage électrique, la chaîne audio à six haut-parleurs, la climatisation automatique bizone, la clé intelligente, les roues en alliage de 18 pouces, le toit ouvrant, l’ouverture du coffre à mains libres ainsi que toutes les caractéristiques multimédias mentionnées plus tôt. La version N Line ajoute la chaîne Bose à 12 haut-parleurs, les roues de 19 pouces, la sellerie en cuir et en similisuède Dinamica, le siège du passager avant à commande électrique, la compatibilité d’une clé numérique, l’assistance active au stationnement et plus, mais perd les sièges ventilés.
Côté sécurité, on met le paquet avec l’alerte de collision frontale, le freinage autonome d’urgence, la surveillance des angles morts, les feux de route automatiques, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction arrêt/départ, l’avertissement latéral de présence de cyclistes ainsi que l’avertissement et la prévention de sortie de voie.
Comme on a pu le constater, la Hyundai Sonata 2024 est une excellente routière, proposant un habitacle confortable et silencieux. L’espace ne manque pas, sauf pour les jambes des occupants arrière, le plus faible parmi les berlines intermédiaires, et l’occupant assis au centre de la banquette se frottera probablement la tête au plafond à cause du coussin rembourré. Le coffre est volumineux, surpassé uniquement par celui de la Honda Accord.
On apprécie la qualité de finition dans l’habitacle et la sensation de solidité des commandes. Le système multimédia est convivial et complet, intégrant même des sons d’ambiance relaxants, et si l’on préfère utiliser Apple CarPlay ou Android Auto, on profitera du plein écran, et non seulement d’une partie de l’écran comme c’est le cas dans d’autres voitures.
Une bonne note également pour les rhéostats réglant intuitivement la température, mais le reste des commandes de climatisation est petite et plus difficile à régler. Sans compter que leur affichage disparaît quand le soleil plombe dessus.
Si le design épuré nous plaît dans l’ensemble, les graphiques de l’instrumentation du conducteur sont un peu ternes. Le style pixellisé rétro est à la mode en ce moment chez Hyundai, et pourrait ne pas plaire à tout le monde. De plus, l’absence d’un logo de la marque sur le volant lui confère une apparence très générique.
En fin de compte, la Hyundai Sonata s’avère une berline intermédiaire confortable, raffinée et pas trop chère, proposant de surcroît une bonne garantie. Le rouage intégral disponible en option est un bel ajout pour l’hiver, alors que le moteur turbocompressé procure des performances rehaussées si c’est ce que l’on recherche, même si le moteur de base suffit amplement au quotidien.
La Sonata revue et corrigée représente une belle amélioration par rapport aux millésimes précédents. Toutefois, comme avant, elle ne surpasse pas nettement les Camry et Accord qui dominent le segment depuis belle lurette. Quant à son aspect écolo, elle n’est pas la moins énergivore de son segment, et l’abandon de la motorisation hybride au Canada est sans contredit un pas en arrière, elle qui proposait une moyenne d’environ 5,0 L/100 km. On aurait préféré que Hyundai place plutôt le système hybride en avant-plan, comme Toyota a décidé de faire avec la Camry, au lieu de la réserver aux variantes le plus coûteuses ou de carrément la retirer.