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Le Hyundai Santa Fe 2024 est offert à partir de 42 999 $, frais de transport et de préparation inclus.
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Design distinct, beaucoup d’espace de chargement, système multimédia convivial.
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Sièges de troisième rangée peu confortables, capacités hors route de la version XRT timides, gain de poids ressenti.
Le Hyundai Santa Fe 2024 entame la cinquième génération du modèle, et profite d’un changement en profondeur par rapport à la génération sortante. Inspirée par la plus récente philosophie du design rétro pixellisé de la marque, la forme du nouveau Santa Fe est aussi carrée que la proverbiale boîte dans laquelle le véhicule a été expédié chez le concessionnaire, un design instantanément reconnaissable, alors que l’ancien Santa Fe affichait une apparence plutôt générique.
On applaudit l’audace du constructeur de proposer un véhicule doté d’un style aussi unique, à une époque où les utilitaires finissent par tous se ressembler. Le design du Santa Fe pourrait toutefois mal vieillir avec le temps. Ou pas, si les consommateurs l’achètent en grand nombre et y prennent goût.
La refonte apporte aussi des dimensions bonifiées, plus d’espace dans l’habitacle, de nouvelles technologies embarquées, des matériaux de meilleure facture ainsi qu’une nouvelle déclinaison XRT d’allure plus robuste.
L’empattement passe de 2 765 à 2 815 millimètres, alors que la longueur hors tout passe de 4 785 à 4 830 mm. La largeur est identique à 1 900 mm, mais la ligne de toit s’élève d’un minimum de 1 705 à 1 770 mm. L’empreinte physique du Santa Fe est légèrement plus grande, mais c’est sa forme plus rectiligne qui donne l’impression d’être beaucoup plus gros.
Le Hyundai Santa Fe 2024 devient donc un multisegment à six ou sept passagers, se distançant en dimensions du Hyundai Tucson compact tout en se rapprochant du Hyundai Palisade. Les consommateurs pourraient être confus à savoir pourquoi le constructeur propose deux modèles si près l’un de l’autre au chapitre des dimensions, mais pour l’instant, ils se distinguent avec des designs extérieurs différents, alors que le Palisade est mû par un moteur V6. Si les places de troisième rangée sont convenables dans le Palisade, celles du Santa Fe comprennent une assise très basse, les rendant peu confortables pour les trajets moindrement longs.
La concurrence comprend des multisegments intermédiaires à deux rangées de sièges, y compris le Chevrolet Blazer, le Honda Passport, le Jeep Grand Cherokee, le Nissan Murano, le Subaru Outback, le Toyota Crown Signia et le Volkswagen Atlas Cross Sport, mais aussi les « petits » intermédiaires à trois rangées comme le Kia Sorento, le Mazda CX-90 et le Toyota Highlander. Le Palisade s’occupe de confronter les autres modèles dans la catégorie des intermédiaires.
Le volume pour les passagers passe de 3 135 à 4 304 litres, permettant un aménagement à trois rangées de série, et plus d’espace dans la deuxième rangée. L’aire de chargement, spacieux comme une terrasse selon Hyundai, est en effet plus vaste avec un volume de 413 litres derrière la troisième rangée de sièges, 1 148 litres derrière la deuxième et 2 267 litres derrière la première. Si l’espace de chargement figure parmi nos critères d’achat principaux, le Hyundai représente un bon choix. Les seuls rivaux plus logeables dans la liste mentionnée plus tôt sont les Honda Passport et Toyota Highlander.
Au Canada, le Santa Fe est disponible en déclinaisons Preferred, Preferred avec ensemble Trend, XRT, Luxury et Ultimate Calligraphy, ainsi que l’Édition LNH à tirage limité arborant une peinture blanche crémeuse mate et un garnissage des sièges en cuir nappa brun marron, habillée de logos de l’équipe préférée de l’acheteur, et accompagnée d’un chandail des Blackhawks de Chicago signé par la jeune sensation Connor Bedard. Le rouage intégral figure de série au Canada.
Le Santa Fe est disponible avec l’une de deux motorisations. Le premier est un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres, produisant 277 chevaux et un couple de 311 livres-pied, assorti d’une boîte automatique à huit rapports avec double embrayage. Le deuxième est un quatre cylindres turbo de 1,6 litre incorporant un système hybride, produisant un total de 231 chevaux et 271 livres-pied, géré par une boîte automatique traditionnelle à six rapports. Vous aurez deviné que les variantes hybrides sont les plus écolos, et ce sont les Preferred et Preferred avec ensemble Trend qui en profitent. Malheureusement, la motorisation hybride rechargeable qui était disponible dans l’ancienne génération n’est pas reconduite, mais elle était offerte uniquement sur les variantes les plus chères.
On aime bien les performances du Santa Fe doté du bloc de 2,5 L, qui s’avère plus raffiné que la motorisation hybride de surcroît. Cette dernière sacrifie les accélérations et les reprises vives pour l’efficacité énergétique, consommant à peine quelques gouttes supplémentaires que le moteur hybride du Toyota Highlander, à 6,9 L/100 km contre 6,7 pour la cote mixte ville/route. Notons que l’ancien Santa Fe hybride se contentait d’une cote de 7,4 L/100 km, alors l’amélioration est significative.
Voici les cotes de consommation pour le Hyundai Santa Fe 2024 :
Motorisation | Ville/route/mixte L/100 km |
L4 turbo de 1,6 L hybride | 6,8 / 6,9 / 6,9 |
L4 turbo de 2,5 L | 12,1 / 8,8 / 10,6 |
L4 turbo de 2,5 L (XRT) | 12,2 / 9,1 / 10,8 |
Lors de notre essai de la version XRT, nous avons observé une moyenne de 10,8 L/100 km, identique à la cote mixte annoncée. Les deux motorisations fonctionnent à l’essence régulière.
Sur la route, on ressent le poids additionnel de la nouvelle génération, par rapport à sa devancière. Plus lourd de quelque 181 kilogrammes, plus ou moins selon la déclinaison, c’est comme rouler avec deux adultes de plus à bord en tout temps. Cela peut sembler anodin, mais avec la ligne de toit allongée et plus carrée, on se retrouve avec un centre de gravité plus élevé, et au volant, on a l’impression de conduire un véhicule plus lourd qu’en réalité.
Puisqu’on en parle, la variante XRT du Hyundai Santa Fe 2024 se distingue par son apparence assombrie, ses jantes en alliage noires entourées de pneus tout terrain 245/60R18 ainsi que sa garde au sol de 212 mm par rapport à 177 mm sur les autres versions du modèle. Son ensemble de remorquage permet également une capacité maximale de 2 041 kilogrammes ou 4 500 livres, alors que les Santa Fe Luxury et Ultimate Calligraphy proposent une capacité de 1 588 kg ou 3 500 livres, et les Preferred et Preferred avec ensemble Trend se limitent à 907 kg ou 2 000 livres.
Autrement, la version XRT n’obtient pas d’autres changements mécaniques, y compris le rouage intégral HTRAC proposant une répartition de puissance aux roues avant/arrière variant de 100/0 à 50/50 en conduite normale, de 80/20 à 50/50 avec le mode neige activé, et 50/50 avec le mode sable/boue activé. On peut aussi verrouiller une répartition 50/50 en appuyant sur un bouton.
Le Hyundai Santa Fe 2024 propose une expérience conviviale, que ce soit pour la facilité d’utilisation de son système multimédia très complet, pour les nombreux espaces de rangement répartis à travers l’habitacle, ainsi que les astucieuses caractéristiques pratiques. Dont le bac de rangement central avant doté d’un couvercle à double charnière, ou les poignées dissimulées dans les piliers C sur la carrosserie, permettant d’accéder plus facilement aux objets arrimés sur le toit.
En revanche, la version XRT est tout de même bien équipée, mais pour le prix, on aurait aimé qu’elle soit munie du système de caméras à 360 degrés et de la chaîne Bose à 12 haut-parleurs, réservés pour les déclinaisons les plus coûteuses.
Au risque de se répéter en parlant des produits de la marque coréenne, il y a beaucoup de choses à aimer à propos du Hyundai Santa Fe 2024. Il se démarque par son style, il affiche un très bon volume de chargement pour ceux qui en ont besoin, et sa polyvalence est indéniable. Toutefois, il est plus gros et ne rentre peut-être plus dans le garage aussi facilement, et l’agrément de conduite est légèrement gommé par son poids additionnel.
Quant à l’aspect écolo, le retrait de la motorisation rechargeable affecte évidemment sa cote verte, mais le Santa Fe se tire quand même bien d’affaire avec la disponibilité d’une motorisation hybride, équipant même les variantes les plus abordables, une bonne stratégie du constructeur.