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La Genesis G70 2024 se détaille entre 53 100 $ et 65 700 $ incluant les frais de transport et de préparation.
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Belle tenue de route, qualité de finition superbe, prix concurrentiel.
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Consommation peu reluisante, habitacle et coffre étriqué, peu d’options de personnalisation.
Au risque de se répéter, le marché des berlines parmi les marques populaires se contracte rapidement. Toutefois, on retrouve encore une sélection intéressante de berlines compactes chez les marques de luxe, dont la Genesis G70 2024.
Oui, pour ceux se moquant toujours des Hyundai Pony, Stellar et Excel lancées dans les années 80 lorsque la conversation se tourne vers les voitures coréennes, la Genesis G70 pourrait ne pas bénéficier du même niveau de désirabilité que les Audi A4 et A5, les BMW Série 3 et Série 4 ainsi que la Mercedes-Benz Classe C. En revanche, les jeunes n’étant pas encore nés lorsque Hyundai se cassait les dents en sol nord-américain il y a 40 ans, considèrent Genesis comme une marque enviable. Allez, demandez à n’importe qui âgé de 20 ans avec un moindre intérêt pour l’automobile ce qu’il ou elle pense que la marque coréenne.
La Genesis G70 2024 mérite donc amplement sa place dans le groupe des marques de luxe, aux côtés des rivales allemandes mentionnées plus tôt, mais aussi les Acura TLX, Alfa Romeo Giulia, Cadillac CT5, Infiniti Q50, Lexus IS et Volvo S60. Elle arbore une posture basse et athlétique, avec des proportions bien gardées et un soupçon de garnitures chromées. La grille de calandre proéminente accentue la largeur de la voiture, alors que les sorties d’échappement ovales perçant le pare-chocs arrière rehaussent le côté sportif de son design.
Deux motorisations sont disponibles. Les 2.5T Advanced AWD et 2.5T Prestige AWD sont équipées d’un quatre cylindres turbo de 2,5 litres, développant 300 chevaux et un couple de 311 livres-pied, procurant un chrono 0-100 km/h en cinq secondes et des poussières. Ce moteur introduit pour le millésime 2024 remplace l’ancien bloc turbo de 2,0 litres produisant 252 chevaux, que l’on retrouvait dans la G70 de 2019 à 2023, géré par une boîte automatique à huit rapports. C’est aussi l’un des moteurs de base les plus puissants de sa catégorie.
Dans la G70 3.3T Sport AWD, on profite plutôt d’un V6 biturbo de 3,3 litres générant 365 chevaux et un couple de 376 livres-pied, également jumelé à la boîte à huit rapports. Avec le six cylindres, le 0-100 km/h s’effectue en quatre secondes et demie. La berline n’a rien à envier par rapport à ses adversaires allemandes.
La Genesis G70 2024 propose un excellent comportement routier également, alors que la marque coréenne a embauché quelques ingénieurs allemands pour peaufiner les réglages dynamiques. La version 3.3T Sport inclut aussi une suspension sport à gestion électronique, apportant une légère touche supplémentaire de finesse sur la route. En contrepartie, les pneus sont de tailles différentes, soit P225/40R19 à l’avant et P255/35R19 à l’arrière, empêchant leur permutation pour égaliser leur usure au fil du temps. Un léger désagrément.
Bon, et la consommation d’essence? La G70 affiche des cotes ville/route/mixte de 11,7 / 8,4 / 10,2 L/100 km avec le moteur à quatre cylindres, et de 14,0 / 9,4 / 11,9 L/100 km avec le six cylindres. L’essence super est requise.
Ces cotes figurent parmi les pires du segment. Concernant les motorisations de base chez les berlines compactes de luxe, seules celles de l’Infiniti Q50 et de la Lexus IS 300 sont plus gourmandes. Quant aux variantes plus performantes, la G70 3.3T est la moins frugale du lot, les meneuses à ce chapitre étant les BMW M340i xDrive à 382 chevaux (9,1 L/100 km) et Volvo S60 Recharge à 455 chevaux (7,6 L/100 km). Pas de trace d’hybridation dans les motorisations à combustion chez Genesis, qui misent plutôt sur des modèles 100 % électriques pour les consommateurs écolos.
Lors de notre essai de la version 2.5T Prestige AWD, nous avons enregistré une moyenne tout de même acceptable de 9,2 L/100 km.
À l’instar de la carrosserie attirant indéniablement l’attention, même après six ans sur le marché dans sa forme actuelle, l’habitacle de la Genesis G70 2024 affiche un design chic, alors que la qualité de finition est impressionnante. Les commandes de climatisation sont ergonomiques, tout comme l’interface du système multimédia à écran tactile de 10,25 pouces. Ledit système comprend aussi beaucoup de fonctionnalités, dont des sonorités d’ambiance pour relaxer lors de notre trajet. Sinon, on peut brancher notre téléphone et activer Apple CarPlay/Android Auto.
Toutefois, l’habitacle n’est pas très spacieux. Au volant, notre genou droit frottait constamment sur la console centrale, et les occupants assis à l’arrière n’ont que peu d’espace pour se dégourdir. Le passager prenant place au centre de la banquette se frottera certainement la tête au plafond, à moins d’être un enfant. Ce n’est guère mieux à bord de la Lexus IS, mais les TLX, CT5 et Série 3 sont plus logeables.
De plus, le volume du coffre n’est que de 297 litres. On ne s’achète évidemment pas une berline compacte pour sa polyvalence, mais quand même. C’est petit.
Commander une Genesis G70 2024 est facile, puisqu’on n’a qu’à choisir entre trois déclinaisons, quelques couleurs de carrosserie et de finitions dans l’habitacle, et le tour est joué. En revanche, les acheteurs désirant un peu de variété risquent d’être déçus, avec seulement trois coloris de sièges et de finition intérieure. En comparaison, la BMW Série 3 propose sept agencements de couleurs et jusqu’à cinq choix de garnitures, alors que la Mercedes-Benz Classe C offre jusqu’à neuf coloris et jusqu’à sept options de garnitures.
La Genesis G70 2024 se détaille entre 53 100 $ et 65 700 $ incluant les frais de transport et de préparation. Son prix est concurrentiel, sans être résolument agressif, mais se compare avantageusement aux tarifs de la concurrence. Il s’agit d’une berline dynamiquement à point, dotée d’une superbe finition ainsi qu’une réputation de fiabilité dans la moyenne du segment, entre celles des marques allemandes et japonaises. On aimerait toutefois plus de choix de personnalisation et un habitacle légèrement plus volumineux. Surtout, avec sa consommation parmi les pires de sa catégorie, la G70 n’est pas très écolo.
