
Le tout nouveau Subaru Forester de sixième génération ne redéfinit pas le segment des VUS compacts, mais il maîtrise à merveille l’essentiel.
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Confort, visibilité et maniabilité font du Forester 2025 un choix idéal en ville ou à la campagne.
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Les prix au Canada demeurent très compétitifs face aux CR-V et RAV4 à rouage intégral.
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L’espace intérieur, la qualité de roulement et le rouage intégral de série font de lui un VUS quotidien au-dessus de la moyenne.
Cela fait plus de 26 ans que j’évalue des véhicules, et l’une des choses que j’ai toujours appréciées — surtout comme conducteur à Montréal pendant la saison des nids-de-poule — c’est la façon dont les Subaru se débrouillent dans le monde réel. Le tout nouveau Forester 2025 ne fait pas exception. Dès les premiers kilomètres, j’ai senti que ce VUS reste fidèle à ce qu’il a toujours été : pratique, confortable, et capable de tout affronter, que ce soit les routes cabossées, les commissions en banlieue ou les chemins de gravier.

Le Forester 2025 marque la sixième génération du VUS compact de Subaru. Son design a évolué sans rompre avec le passé. Comparé au modèle sortant, il est plus soigné, plus sculpté — surtout dans cette version Limited avec ses phares à DEL nets, ses jantes de 18 pouces et ses longerons de toit surélevés. Cela dit, je trouve encore les porte-à-faux avant et arrière un peu longs visuellement. Ce n’est pas un défaut de design, mais plutôt une habitude difficile à perdre, surtout depuis que les VÉ m’ont fait revoir mes repères. La peinture « Vert automne », offerte sur toutes les versions, donne une allure terre-à-terre et presque patrimoniale qui colle bien à la marque.
Valeur sûre et espace généreux
Difficile d’ignorer la proposition de valeur du Forester. Au Canada, la version de base Convenience débute à 33 495 $ et comprend de série le rouage intégral symétrique, des jantes de 17 pouces, l’éclairage à DEL, Apple CarPlay et Android Auto, deux écrans de 7 pouces et des sièges chauffants. C’est un excellent équipement pour le prix, surtout comparé au CR-V AWD de base à 39 275 $. Le modèle Limited que j’ai testé coûte 42 988 $ et ajoute des éléments comme le système X-Mode à deux modes pour les chemins hors route légers, un hayon électrique, des sièges en cuir, un système audio Harman Kardon et quelques commodités bien pensées comme les leviers de rabattement pour les sièges arrière dans le coffre.

Parlant de coffre, le Forester reste l’un des VUS compacts les plus spacieux. L’accès à la banquette arrière est excellent grâce à une grande ouverture de porte avec un découpage plat, ce qui facilite l’installation de sièges pour enfants ou l’embarquement. L’espace pour les passagers arrière est immense et le coffre offre 779 litres de volume. Ce n’est pas le meilleur de sa catégorie, mais c’est large, fonctionnel et il y a même un petit compartiment sous le plancher. Ajoutez à ça une excellente visibilité extérieure et les lignes de vision classiques de Subaru, et on comprend vite pourquoi tant de familles l’adoptent.
Un écran tactile qui laisse à désirer
Subaru propose deux écrans de 7 pouces dans la version de base, mais la plupart des autres versions reçoivent un écran vertical de 11,6 pouces. On le retrouve partout dans la gamme Subaru, et mon opinion reste partagée. L’interface est encombrée, le système est rapide, mais les commandes de climatisation sont dissimulées dans une mince bande au bas de l’écran — peu intuitif et distrayant en conduite. CarPlay est coincé dans une portion étroite de l’affichage, et seuls les boutons de température et de dégivrage sont physiques. Je l’ai déjà dit, et je le répète : c’est loin d’être idéal, et j’espère que Subaru reverra sa copie à ce chapitre.

Comportement routier à la Subaru
Au volant, le Forester 2025 livre ce que j’attends de Subaru : confort et maîtrise. La suspension absorbe bien les irrégularités, sans rendre la conduite molle, aidée par une garde au sol de 8,7 pouces et un châssis prêt pour les routes difficiles. Le moteur à plat de 2,5 litres développe 180 chevaux et 178 lb-pi de couple, jumelé à une CVT. Je me suis fait à cette boîte — ce n’est pas ma préférée, mais elle fait bien le travail ici. L’accélération est fluide, et le moteur est moins bruyant qu’auparavant, même au-delà de 4000 tr/min.
La direction a ce petit côté étrange typique de Subaru — mais elle est constante et prévisible. Le freinage est progressif, avec une longue course de pédale rassurante. C’est un véhicule qu’on apprécie plus avec le temps. Et si vous habitez un endroit où les routes sont en mauvais état (ou inexistantes), le Forester continue d’exceller là où plusieurs concurrents échouent.

La consommation est également raisonnable : Subaru annonce 8,2 L/100 km en conduite mixte, ce qui correspond presque à ce que j’ai observé. Un modèle hybride est à venir — on en reparlera en temps voulu. Pour l’instant, le Forester demeure un excellent choix pour qui veut un VUS efficace, durable, et apte à affronter toutes les saisons, sans vouloir attirer les regards.
Un choix intelligent
Alors, où se place le Forester dans le paysage des VUS compacts ? Pour moi, il reste préférable au CR-V, surtout à ce prix. Il est plus silencieux que le RAV4, même si la boîte du Toyota est supérieure. Le Tucson et le Sportage s’améliorent, mais ils n’ont pas cette capacité intégrée à rendre chaque trajet facile, peu importe la route. Je garde un œil sur le futur Tiguan, mais pour l’instant, le Forester mérite clairement une place dans votre top 3.




 
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                            