
Le nouveau multisegment hybride de Mazda est élégant, bien équipé et amusant, mais vaut-il le prix ?
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Le CX-50 Hybrid a une belle allure et se conduit bien, mais son groupe motopropulseur provenant de Toyota n’a rien de spécial.
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Le prix est un obstacle majeur, ce qui le rend plus difficile à justifier par rapport à la concurrence.
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L’économie de carburant est décevante, en deçà des attentes pour un véhicule hybride.
Parfois, les étoiles s’alignent et un véhicule tombe entre vos mains au bon moment. Ce fut le cas du Mazda CX-50 Hybride 2025, que j’ai testé en plein Salon de l’auto de Montréal – où, par coïncidence, deux des sujets les plus brûlants étaient les véhicules hybrides et les prix absurdes. Le CX-50 Hybride réussit à incarner les deux.

Mazda avait désespérément besoin d’une option hybride dans sa gamme, et la voici enfin. Mais ce SUV existe au détriment du MX-30, le premier (et vite oublié) EV de Mazda, qui n’a jamais eu la moindre chance. Si vous avez cligné des yeux, vous l’avez ratée. Et maintenant, à sa place, nous avons un véhicule qui est tout à fait logique en théorie, mais qui peine à se justifier en pratique.
Ce qu’il est et ce à quoi il s’oppose
Le CX-50 hybride est essentiellement l’alternative stylisée de Mazda aux VUS hybrides comme le Toyota RAV4 hybride, le Hyundai Tucson hybride, le Kia Sportage hybride et, bientôt, le Subaru Forester hybride. Ce sont des acteurs sérieux dans ce segment, efficaces, pratiques et, surtout, bien placés en termes de prix. Mazda, en revanche, s’est mis en porte-à-faux.

Le Mazda CX-50 Hybrid GS-L 2025 de base démarre à 45 940 $, tandis que le Toyota RAV4 Hybrid LE AWD 2025 ne coûte que 36 505 $. C’est une différence colossale, mais qui s’explique par un écart d’équipement important. L’Hybrid XLE AWD, proposé à 39.645 dollars, ne manque que de 2,25 pouces dans l’affichage… Le CX-50 GT Hybrid, que j’ai testé, passe à 48 350 $ (avant peinture), soit environ 800 $ de plus pour 0,25 pouce de moins d’écran que le RAV4 Hybrid Limited AWD. Les Sportage et Tucson hybrides sont également moins chers, tout en offrant une technologie et une efficacité similaires.
La bonne nouvelle : Il a l’allure et les sensations d’un Mazda
Mazda ne déçoit jamais lorsqu’il s’agit de style, et le CX-50 hybride est facilement l’un des plus beaux VUS de la catégorie. Sa posture de bouledogue, sa calandre agressive, ses phares en retrait et ses lignes musclées le font ressortir. Les jantes de 19 pouces de la version GT sont superbes, et l’édition Kuro, signée Mazda, offre une esthétique élégante et noire qui ne fait qu’ajouter à l’attrait du véhicule.

A l’intérieur, le CX-50 Hybride est bien fini et haut de gamme, avec des matériaux solides et un design minimaliste. L’écran tactile de 10,25 pouces (enfin compatible avec Apple CarPlay et Android Auto) est un pas en avant, mais Mazda vous oblige encore à utiliser le bouton rotatif pour la plupart des fonctions pendant la conduite. Et bien que le volant chauffant soit une touche agréable, seuls les côtés sont chauffés – sérieusement, Mazda ?
La mauvaise nouvelle : Le système hybride n’est pas aussi bon ici
Sous le capot, le système hybride d’origine Toyota associe un moteur quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres à un moteur électrique pour une puissance combinée de 219 chevaux – exactement la même que celle d’un RAV4 hybride. Mais malgré cet ADN commun, le CX-50 Hybride n’est pas aussi efficace que le Toyota.

Les cotes de consommation officielles indiquent 6,2 L/100 km en mode combiné, mais lors de mes essais en conditions réelles, je n’ai pu descendre sous la barre des 9,0 L/100 km, même en conduisant à la fois en ville et sur l’autoroute. C’est scandaleusement mauvais pour un véhicule hybride, d’autant plus que la Toyota Sienna, plus lourde et dotée du même groupe motopropulseur, consomme plus efficacement. Qu’est-ce qui se passe ici ?
Une Mazda avec un soupçon de Toyota
La touche magique de Mazda est toujours présente dans l’expérience de conduite. Le châssis est solide, la qualité de roulement est confortable avec une dose supplémentaire de sportivité, et la direction est précise : le VUS est agréable à conduire. Cependant, la transmission électronique à variation continue (e-CVT) émet toujours des gémissements lorsqu’on la sollicite, bien que Mazda l’ait réglée un peu mieux que les modèles de Toyota.

Le plus gros problème est le poids : avec plus de 1 800 kg, le CX-50 Hybride est plus lourd qu’un RAV4 Hybride d’environ 250 livres. Ce poids supplémentaire le rend plus lent et plus gourmand, ce qui va à l’encontre de l’objectif premier d’un véhicule hybride.
Une occasion manquée ?
Le tout premier VUS hybride de Mazda aurait dû être un coup de maître : un design superbe, une conduite engageante, une efficacité hybride. Mais alors qu’il réussit les deux premiers, son prix et son économie de carburant ne sont pas à la hauteur. Si son prix se rapprochait de celui du RAV4 Hybride LE ou même XLE, il aurait pu être une alternative convaincante pour ceux qui recherchent une sensation plus haut de gamme dans leur VUS hybride. Mais à 9 000 $ de plus pour le modèle de base ? C’est difficile à avaler.
Je voulais vraiment aimer le CX-50 hybride, mais à ce prix, je préfère encore le RAV4 hybride – ou même le Kia Sportage hybride, qui offre un bien meilleur rapport qualité-prix. Les fans de Mazda trouveront peut-être encore des raisons de choisir ce véhicule, mais le reste d’entre nous ? Je n’en suis pas si sûr.


J’ai découvert en écoutant des review américain, que, même le haut de gamme GT hybride, n’avais pas de volant chauffant, pas d’aide au stationnement,voir de détecteur, ni caméra 360… Pas de volant chauffant a 52k $ c’est une honte… Avec le peu de différence de gain de consommation, et bcp d’accessoires en moins, les chroniqueurs américain conseille le GT turbo et cvt en moins… C’est tout dire !