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Les mesures entreraient en vigueur le 20 janvier prochain.
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L’application de ces tarifs douaniers aurait des répercussions des deux côtés de la frontière.
L’élection récente de Donald Trump aux États-Unis entraîne déjà des répercussions au nord du 49e parallèle. Le nouveau président élu a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique par le biais d’un décret, citant les questions de sécurité frontalière comme principale raison derrière cette mesure. Les tarifs douaniers entreraient en vigueur dès le jour un (20 janvier 2025) du deuxième mandat de la nouvelle administration, une annonce qui sème l’inquiétude auprès des hauts responsables de l’industrie automobile au moment d’écrire ces lignes.
L’industrie automobile canadienne est fortement liée au marché américain, comme en témoigne ces chiffres rapportés par La Presse Canadienne. En 2023, la deuxième plus importante exportation provenait de l’industrie automobile avec plus de 51 milliards de dollars en valeur. Pas moins de 85 % des véhicules assemblés au Canada sont vendus chez nos voisins au sud de la frontière.
Sur son compte personnel sur le réseau Truth Social, Donal Trump a indiqué que ces tarifs étaient nécessaires pour combattre le trafic de drogues et l’immigration clandestine et que ses voisins (le Canada et le Mexique) devaient emboîter le pas en ce sens sous peine de subir des conséquences économiques.
Dans un article paru sur Automotive News, le président de l’Association canadienne des fabricants de pièces d’automobile, Flavio Volpe, a voulu calmer les esprits en rappelant que le Canada était un partenaire essentiel aux États-Unis, surtout en tenant compte de l’émergence du marché chinois. En revanche, le principal intéressé a également rappelé que les consommateurs et les industries américaines dépendaient des exportations canadiennes – notamment l’aluminium du Québec et l’eau fraîche de la Colombie-Britannique –, ce qui rendait l’application de ces tarifs de 25 % « impraticables ».
Le gouvernement canadien, via la vice-première ministre, Chrystia Freeland et le ministre de la Sécurité publique, Dominic Leblanc, ont confirmé qu’Ottawa allait poursuivre les discussions avec la prochaine administration républicaine et assurer l’intégrité de la frontière canado-américaine.
Le premier-ministre de l’Ontario, Doug Ford, a quant à lui réitéré son inquiétude face à cette annonce du prochain gouvernement américain, rappelant que l’économie de sa province dépendait grandement de l’industrie automobile, avec 28,9 % des exportations.
Ce dossier des tarifs douaniers anticipés par le gouvernement de M. Trump vont certainement continuer de soulever les débats des deux côtés de la frontière, et bien entendu, au sein de l’industrie automobile.