Catastrophe! Vous planifiez vos vacances au sud de la frontière, et vous regardez avec déception le cours du dollar canadien qui s’effondre face à la devise américaine. Vous calculez alors que vos vacances vous coûteront beaucoup plus que prévu…
Mais la route des vacances n’est pas la seule qui sera pénalisée par cette chute draconienne. Les achats au sud de la frontière aussi, particulièrement dans le domaine automobile. Car pensez-y bien, avec un taux de change qui flirte allègrement avec les 30%, la magnifique petite voiture sportive que vous avez identifiée sur votre site préféré de petites annonces américaines ne vaut peut-être plus le déplacement.
La différence de taux de change n’est cependant pas la seule raison qui devrait vous faire hésiter avant de vous lancer dans l’aventure de l’achat de véhicule aux États-Unis. Les contraintes sont nombreuses, que la voiture choisie soit neuve ou usagée.
« L’achat d’une voiture aux États-Unis est une option pour plusieurs consommateurs. Cela dit, ceux et celles qui ont effectués un achat d’une voiture au sud de la frontière vous diront que c’est pas aussi facile qu’on le pense et qu’ultimement, il vaut mieux la plupart du temps acheter notre auto au Canada », nous dit un représentant chez Lallier Honda de Montréal.
Dans le cas de ces dernières, surtout si elle date de quelques années, il est primordial avant même de songer à l’acheter de vérifier son éligibilité à l’importation via le registraire des véhicules importés (www.rvi.ca).
Une fois cette vérification faite, et cette fois l’avertissement vaut aussi pour les voitures neuves, il vous faut consulter Transports Canada qui vous fournira une liste de modifications à apporter. Rappelez-vous en effet que les normes américaines et canadiennes ne sont pas toujours identiques. Au Canada, par exemple, toutes les voitures vendues doivent obligatoirement disposer de feux de jour, alors que cette notion est optionnelle en sol américain.
Les normes de collision, et d’affichage dans le tableau de bord par exemple, sont aussi des notions qui diffèrent d’un pays à l’autre et qui devront être corrigées dans un bref délai… et moyennant un coût supplémentaire.
Autre détail à vérifier aussi, certains manufacturiers n’encouragent pas les ventes outre-frontières et refusent d’honorer les garanties de véhicules neufs si le véhicule n’est pas dans son pays d’origine.
Vous voilà maintenant propriétaire de votre voiture de rêve, achetée au sud et vous vous pointez à la frontière. L’importation d’un véhicule neuf ne vous exempte malheureusement pas de défrayer la taxe de vente et la TPS. Vous devrez de surcroit débourser un montant supplémentaire baptisée taxe d’accise dès que le véhicule franchira la douane avec toute sa documentation.