
-
Les véhicules assemblés au Canada sont déjà assujettis à des tarifs de 25 %.
-
L’administration Trump croit que le Canada nuit à l’industrie automobile nord-américaine.
Ça bouge encore dans le dossier épineux des tarifs douaniers que l’administration Trump applique aux véhicules assemblés en territoire canadien. Le président américain a d’ailleurs indiqué le 23 avril que ces tarifs pourraient éventuellement être bonifiés, mais qu’un accord avec le Canada était encore possible.
Grosso-modo, le gouvernement américain impose déjà des tarifs de 25 % sur plusieurs produits canadiens destinés au marché au sud du 49e parallèle, mais ceux impliquant l’automobile fabriquée au Canada pourraient augmenter, si on se fie à ce qui vient d’être lancé par Donald Trump.
Au moment d’écrire ces lignes, les droits de douane de 25 % s’appliquent sur les importations de véhicules fabriqués au Canada, quoiqu’il y a également une exception partielle prévue pour les modèles inclus dans le cadre du l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC). La mention partielle ici signifie que les composantes non américains à bord de ces véhicules font l’objet de droits de douane.
Le président Trump a même été plus loin, affirmant que les États-Unis n’avaient pas besoin du Canada au sein de cette industrie automobile nord-américaine. Toujours selon lui, le Canada accapare les entreprises automobiles.
L’industrie automobile est depuis longtemps intégrée entre le Canada et les États-Unis, avec une histoire de coopération profonde. Les pièces traversent plusieurs fois la frontière avant qu’un véhicule ne soit assemblé.
Les Trois Grands (constructeurs américains) ont également fait pression sur le président plus tôt ce mois-ci, mais Trump est resté inflexible sur les droits de douane, affirmant que les entreprises doivent rapatrier toute leur production aux États-Unis.
Rappelons que le gouvernement canadien a modifié son approche face à ces tarifs douaniers américains, accordant une exemption aux constructeurs qui décidaient de poursuivre la production automobile au Canada. Les fabricants seront autorisés à importer un certain nombre de véhicules assemblés aux États-Unis – à condition qu’ils soient conformes à l’AEUMC – sans être soumis aux contre-tarifs.
Le résultat de l’élection canadienne le 28 avril prochain sera assurément un premier pas vers une nouvelle négociation avec l’administration américaine, au sein de plusieurs industrie concernées, mais également sur le plan de l’automobile.