Trois des grands constructeurs automobiles du Japon, Toyota, Honda et Nissan, se seraient associé pour développer un réseau d’infrastructure de recharge en hydrogène. Ce sont les dirigeants de Toyota qui l’ont affirmé, précisant que l’entente a été conclue en février mais prenait effet le 1er juillet 2015 seulement.
Selon les informations disponibles, le programme permettrait de subventionner les stations-services intéressées à installer des pompes à hydrogène d’un montant de près de 100 000$ annuellement.
Un montant supplémentaire pourrait aussi être consenti aux stations qui acceptent de demeurer ouvertes plus longtemps, ou offrir plus de services aux propriétaires de voitures à piles à combustible.
Le partenariat de Honda et Toyota ne surprend pas, puisque les deux constructeurs tentent de commercialiser leur plus récent véhicule à hydrogène, ou le feront d’ici la fin de l’année. La contribution de Nissan surprend un peu plus, le président de l’Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, ayant fortement mis en doute le développement de ce genre de voitures dans un avenir rapproché.
La réalité, selon Carlos Ghosn, c’est que le coût des voitures et celui des stations de recharge est tellement élevé qu’il est, pour le moment, impensable de rentabiliser les opérations des voitures à piles à combustible.
« Nous savons bien que la principale contrainte actuelle des voitures électriques, c’est l’autonomie, et les prochaines années devraient nous permettre d’offrir des produits qui vont corriger ce problème. Les voitures à hydrogène règlent ce cas rapidement, mais sont encore, et pour longtemps, inaccessibles », a-t-il précisé en entrevue avec des journalistes en marge du salon de l’auto de New-York le printemps dernier.
Pour le moment, aucune entente du genre n’est non plus prévue en Amérique du nord, et aucune borne de recharge à hydrogène publique n’est disponible au Québec.