Le marché nord-américain pourrait bien voir apparaître de nouveaux noms de ce côté-ci de l’Atlantique, des noms que les consommateurs ont peut-être même oubliés depuis l’époque où certaines de ces marques faisaient partie du paysage nord-américain.
En effet, le groupe PSA qui contrôle Peugeot, Citroën, DS et depuis peu, Opel et son penchant britannique, Vauxhall, voudrait bientôt réintégrer l’Amérique du Nord avec une ou plusieurs bannières.
C’est ce qu’a appris Automotive News Europe à l’occasion du Salon de Paris la semaine dernière. Le groupe français doit prendre des décisions importantes au fil des prochains mois s’il veut revenir au Canada et aux États-Unis avant 2026, date à laquelle l’une ou plusieurs des marques de PSA seront de retour en sol nord-américain selon les estimations du constructeur français.
PSA doit notamment prendre des décisions majeures en ce qui a trait à la distribution sur le vaste territoire du continent, la production de ces nouveaux véhicules et, bien entendu, quelles sont les divisions qui sont susceptibles de connaître le plus de succès chez nous.
« Pour chacune de ces décisions, il y a plusieurs scénarios », a déclaré Carlos Tavares, le chef de la direction de PSA, en entrevue à Paris.
Le constructeur français doit aussi choisir son modèle d’affaires. S’agira-t-il d’un réseau de concessionnaires ou plutôt un modèle de boutiques comme le fait actuellement Tesla et Genesis au Canada.
PSA doit évidemment prendre en compte les fluctuations du gouvernement Trump qui applique des tarifs douaniers à tout ce qui n’est pas assemblé en sol américain. Le récent accord de libre-échange aussi connu sous la nouvelle appellation AEUMC (pour Accord États-Unis Mexique Canada) en est d’ailleurs le plus bel exemple. Le gouvernement américain a aussi imposé des tarifs douaniers à la Chine et il n’est pas impossible que l’administration de M. Trump fasse de même avec les véhicules européens assemblés de l’autre côté de l’Océan Atlantique.
Déjà, PSA tâte le terrain avec son service d’autopartage Free2Move depuis un an à Seattle et Portland et, depuis peu, à Washington D.C. Le groupe français veut s’assurer de bien comprendre les besoins des consommateurs américains avant d’investir de larges sommes d’argent pour implanter un réseau de distribution à grande échelle.