Les livraisons du populaire Outlander en pause; les ventes pourraient en souffrir si la situation perdure
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Mitsubishi interrompt l’envoi de véhicules vers les États-Unis après l’instauration d’un tarif de 25 % par l’administration Trump.
• Les inventaires des concessionnaires restent stables pour l’instant, mais une suspension prolongée pourrait nuire aux ventes et à la disponibilité.
• D’autres constructeurs, comme Nissan et Jaguar Land Rover, ajustent aussi leurs exportations vers les États-Unis.
Mitsubishi Motors a suspendu les livraisons de véhicules neufs à ses concessionnaires américains à la suite de l’imposition d’un tarif de 25 % sur les voitures importées, décrété par l’administration Trump.
Le constructeur japonais poursuit l’exportation de ses véhicules depuis le Japon, mais retient les unités assemblées dans les ports américains en attendant plus de clarté sur la politique tarifaire. Cette suspension touche l’ensemble de ses 330 points de vente aux États-Unis. Mitsubishi ne possède aucune usine de production sur le sol américain, s’en remettant entièrement à ses importations du Japon et d’autres marchés pour répondre à la demande locale.
« Nous attendons de voir ce qui va se passer », a déclaré Jeremy Barnes, directeur principal des communications et des événements chez Mitsubishi Motors North America. Il précise que cette interruption ne devrait pas avoir d’impact immédiat sur les clients, les stocks en concession étant actuellement suffisants.
Selon Cox Automotive, Mitsubishi affichait un niveau d’inventaire d’environ 87 jours en février, chiffre qui serait monté à environ 100 jours à la suite d’un effort d’importation pré-tarifaire.
En 2024, Mitsubishi a vendu 109 843 véhicules aux États-Unis, et 38 921 au Canada — une hausse de 9 % par rapport à l’année précédente. Le VUS compact Outlander Sport (RVR) a été son modèle le plus populaire aux États-Unis, tandis que l’Outlander domine les ventes canadiennes. Malgré le nouveau tarif, Mitsubishi n’a pas l’intention de modifier ses prix aux États-Unis pour le moment.
D’autres constructeurs réagissent également à la situation. Nissan Motor a suspendu les commandes de certains modèles destinés aux États-Unis et fabriqués au Mexique. De son côté, Jaguar Land Rover Automotive a interrompu l’exportation de certains véhicules produits au Royaume-Uni.