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La Mercedes-Benz CLE est offerte à partir de 65 895 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus.
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Douce et raffinée, décapotable idéale pour rouler le toit baissé trois saisons sur quatre, motorisations peu énergivores.
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Plus chère que la Classe C qu’elle remplace, système multimédia perfectible, petit coffre.
Quelqu’un a compté le nombre de coupés et de décapotables toujours en vente sur le marché nord-américain? Parmi eux se trouve la toute nouvelle Mercedes-Benz CLE 2024, disponible en carrosseries coupé et cabriolet et destinée à remplacer à la fois les variantes deux portes de la Mercedes-Benz Classe C et de la Mercedes-Benz Classe E.
Annoncée durant l’été de 2020, le CLE est maintenant en vente, disponible au Canada en coupé et décapotable CLE 300 4MATIC ainsi que coupé AMG CLE 53 4MATIC+. Le marché étasunien obtient également la variante CLE 450 4MATIC. Côté dimensions, l’empattement de la CLE se range entre ceux des Classe C et Classe E, alors que la voiture est la plus longue des trois et marginalement plus large que la Classe E. Même chose pour le volume du coffre. On se demande bien pourquoi Mercedes-Benz a créé deux modèles affichant des dimensions aussi similaires en premier lieu, alors l’arrivée de la CLE s’avère une stratégie très logique, même si en réduisant la gamme d’un modèle, on se retrouve avec un nouveau nom de modèle chez le constructeur. Des noms de modèles, il y en avait déjà pas mal.
La concurrence directe de la Mercedes-Benz CLE 2024 comprend la génération sortant des Audi A5 et S5, le coupé et la décapotable de la BMW Série 4 et le coupé Lexus RC. C’est pas mal tout. Et on ne sait actuellement pas si la nouvelle génération de l’Audi A5 proposera un coupé et une décapotable, ou seulement la berline qui remplace l’Audi A4.
La variante CLE 300 de la Mercedes-Benz CLE 2024 est équipée d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, produisant 255 chevaux et un couple de 295 livres-pied. Toutefois, le démarreur-générateur intégré de son système d’hybridation légère apporte une surpuissance de 23 étalons et 151 livres-pied sous certaines conditions de conduite, en plus d’adoucir le fonctionnement du système d’arrêt-redémarrage automatique et de réduire la consommation d’essence. Une boîte automatique à neuf rapports gère le tout, et le constructeur avance un chrono 0 à 100 km/h de 6,3 secondes avec le coupé, et de 6,6 secondes avec la décapotable.
Entre-temps, la version AMG CLE 53 dispose d’un six cylindres turbo de 3,0 litres à hybridation légère, développant pas moins de 443 chevaux et un couple de 413 livres-pied, ou 443 avec une fonction de surpuissance temporaire. Le même démarreur-générateur intégré figure à bord, générant les mêmes 23 chevaux et 151 livres-pied. Le coupé CLE 53 n’a besoin que de 4,2 secondes pour atteindre les 100 km/h.
Le rouage intégral 4MATIC figure de série dans les CLE 300, alors que le système 4MATIC+ plus poussé est inclus avec le CLE 53. La différence entre les deux, c’est que le 4MATIC+ peut acheminer 100 % de la puissance disponible soit aux roues avant, soit aux roues arrière, au besoin alors que la répartition de puissance avec le 4MATIC régulier n’est pas aussi prononcée.
Voici les cotes de consommation d’essence pour les deux motorisations, qui nécessitent évidemment de l’essence super :
Déclinaison | Ville / route / mixte L/100 km |
CLE 300 4MATIC coupé | 9,9 / 7,0 / 8,6 |
CLE 300 4MATIC décapotable | 10,1 / 7,3 / 8,9 |
AMG CLE 53 4MATIC+ coupé | 11,7 / 8,7 / 10,4 |
Notons que grâce en partie à l’hybridation, la CLE est moins énergivore que les Classe C et Classe E qu’elle remplace ainsi que la Lexus RC, mais ne peut faire mieux que la concurrence chez Audi et BMW. Lors de notre essai de la CLE 300 décapotable, nous avons tout de même observé une moyenne très appréciable de 8,1 L/100 km.
La Mercedes-Benz CLE 2024 a été dessinée avec la dernière philosophie du design du constructeur en tête, que l’on appelle Sensual Purity ou pureté sensuelle. Bien que la forme générale de la voiture soit très similaire à celles des coupés et décapotables Classe C et Classe E, surtout en ce qui concerne la surface vitrée quasi identique à celle de la Classe C ainsi que le capot bosselé et la calandre calqués de ceux de la Classe E, on peut apercevoir une évolution stylistique dans les blocs optiques, les boucliers avant et arrière. Et aussi dans la ligne de caractère sur les flancs, disparaissant dans les portes et réapparaissant de façon plus prononcée sur les ailes, procurant à la nouvelle bagnole une apparence plus athlétique sans lui faire perdre son élégance.
Toutefois, les trois modèles semblent être sortis du même moule, et une CLE n’est pas facile à distinguer sur la route. Ce constant nous a frappés lorsque nous roulions à bord de la CLE 300 et qu’une Classe C décapotable s’est immobilisée à côté de nous à un feu de circulation.
En parlant de la version cabriolet, son toit repliable à commande électrique peut être abaissé ou remonté en moins de 20 secondes, et ce, même si la voiture est en mouvement jusqu’à une vitesse de 50 km/h.
On aime la CLE pour sa douceur de roulement et le confort de son habitacle. La motorisation hybride de la CLE 300 est écoénergétique et comme promis, le moteur s’arrête et se réactive de façon quasi imperceptible, rehaussant davantage le niveau de raffinement de la voiture.
De plus, la finition de l’habitacle est sans reproche. On ne trouve des plastiques bon marché nulle part, la sellerie de cuir rouge dans notre voiture d’essai est superbe, et malgré l’abondance de garnitures satinées, on ne tombe pas dans l’excès. Si l’écran multimédia fortement incliné est difficile à lire à cause du soleil, un bouton permet de régler astucieusement l’inclinaison avec un moteur électrique. Le système AIRSCARF permet de profiter des journées ensoleillées au printemps et à l’automne, en nous projetant de l’air chaud dans le cou, alors que le système AIRCAP avec son déflecteur sur le dessus du pare-brise et son déflecteur entre les appuie-tête de sièges arrière réduit réellement la turbulence dans l’habitacle.
L’équipement de série comprend les roues en alliage de 18 pouces, les sièges avant à réglage électrique avec mémoire de position, les sièges avant chauffants, le volant chauffant, le toit ouvrant panoramique sur le coupé, le système de ventilation AIRSCARF nous gardant le cou au chaud dans la décapotable, le climatiseur automatique à deux zones, l’éclairage d’ambiance à 64 couleurs dans l’habitacle, l’instrumentation numérique de 12,3 pouces pour le conducteur, le système multimédia MBUX avec écran tactile de 11,9 pouces, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto sans fil, la recharge de téléphones par induction, les feux de route automatiques, le système de détection de somnolence du conducteur et la surveillance des angles morts, entre autres.
Sur la liste des options, on retrouve les feux de route adaptatifs, les sièges avant ventilés avec fonction de massage, le cuir synthétique, véritable ou nappa, les sièges sport recouverts de tissu MB-Tex et de microfibre, la chaîne audio ambiophonique Burmester à 15 haut-parleurs, l’affichage à tête haute, le système de caméras à 360 degrés, la suite de dispositifs de sécurité avancés ainsi qu’un ensemble décor AMG avec suspension sport abaissée, freins sport et roues AMG de 19 pouces. On profite également d’une sélection de coloris dans l’habitacle ainsi que de plusieurs choix de finitions avec des textures métallisées ou en tissu ou bien des boiseries.
Mercedes-Benz vante son système multimédia à menus « zéro couche », c’est-à-dire que l’on n’a pas besoin de fouiller à travers les multiples menus pour effectuer des réglages. Ce n’est pas tout à fait vrai. Oui, le système présente des commandes bien en vue à l’écran, contextuelles ou celles que l’on utilise souvent, mais l’on aurait besoin plus d’une semaine au volant afin de bien maîtriser l’interface, alors que certaines fonctionnalités nécessitent toujours une opération à multiples étapes à l’écran. Cela dit, les commandes de climatisation sont assez grandes, aidant à réduire la distraction au volant lorsque l’on cherche à régler la température. Par ailleurs, les minuscules commandes tactiles sur les branches du volant, nécessitant un glissement du bout du doigt, sont très difficiles à utiliser. Souvent, on tente simplement de passer à la prochaine chanson en glissant notre doigt sur la zone tactile, mais l’on finit plutôt par se retrouver dans un menu contextuel complètement différent. C’est vraiment agaçant.
Le volume du coffre, évalué de façon optimiste à 420 litres dans le coupé, ainsi qu’à entre 295 (toit baissé) et 385 litres (toit remonté) dans la décapotable, pourrait être plus généreux. C’est vrai, ce ne sont pas des voitures à vocation familiale, et la concurrence directe n’est guère mieux, mais ça serait bien d’avoir un peu plus de place afin de faire l’épicerie de la semaine.
Au Canada, le coupé CLE 300 est offert à partir de 65 895 $ et le cabriolet, à partir de 75 645 $. Le coupé AMG CLE 53 se détaille à partir de 85 895 $. Ces tarifs incluent des frais de transport et de préparation assez salés, variant de 3 995 $ à 4 995 $ chez Mercedes-Benz. La marque annonce également, et discrètement, des frais de concessionnaire de 695 $.
Le CLE est plus abordable qu’une Classe E, mais elle se trouve plus coûteuse de plusieurs milliers de dollars qu’une Classe C. En revanche, il reste tellement peu de concurrentes que Mercedes-Benz peut décider du prix qu’elle veut.
Agréables, relaxants et raffinés, les coupé et cabriolet Mercedes-Benz CLE 2024 profitent de motorisations puissantes et efficaces, et l’on peut l’équiper d’une foule de caractéristiques de confort et de commodité, au point de faire grimper la facture au-delà des 100 000 $ si l’on ne se retient pas. Et comme mentionné plus tôt, la décapotable permet de rouler le toit baissé durant trois saisons, pas seulement l’été. En contrepartie, et bien qu’il s’agisse d’une voiture améliorée, on aurait une évolution plus prononcée par rapport à la Classe C sortante, ce qui n’est pas le cas.
Malgré ses quelques défauts ergonomiques et son prix plus élevé, la CLE mérite qu’on y jette un coup d’œil, pour la simple raison que ces types de voitures sont devenues rares, et il faut se réjouir que Mercedes-Benz pense encore à la clientèle qui en demande toujours. Côté écolo, ce nouveau modèle est effectivement peu énergivore, mais ses rivaux allemands le sont tout autant.