Dans un geste sans précédent, le président Biden a rejoint le piquet de grève de l’U.A.W. au Michigan, témoignant de son fort soutien au syndicat lors de leur grève contre les grands constructeurs automobiles américains.
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Biden s’adresse aux grévistes devant le centre de General Motors, louant le rôle de l’U.A.W. dans le maintien de l’industrie automobile depuis 2008.
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Les principales revendications du syndicat comprennent une augmentation de salaire de 36% sur quatre ans et une semaine de travail de 32 heures.

Dans une démarche saluée comme inégalée dans l’histoire politique récente, le président Joe Biden a manifesté son soutien aux United Auto Workers (U.A.W.) en rejoignant leur piquet de grève à Belleville, Michigan. Coiffé d’une casquette de baseball de l’UAW et utilisant un porte-voix, il s’est adressé aux grévistes devant le Centre de Redistribution Willow Run de General Motors, louant le rôle essentiel du syndicat dans le maintien de l’industrie automobile, notamment lors de la crise de 2008.
La secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a souligné l’importance de cette visite, mettant de l’avant son caractère historique au milieu d’un piquet de grève actif. Il est à noter que cette apparition a eu lieu un jour avant la visite prévue de l’ancien président Donald Trump au Michigan. Alors que le conseiller principal de Trump, Jason Miller, qualifiait la visite de Biden de simple « opportunité photo », la Maison Blanche a précisé que les projets de Trump n’avaient pas influencé la décision de Biden de rejoindre le piquet de grève.
Ford Canada et Unifor évitent une grève grâce à un nouvel accord
L’U.A.W. a commencé sa grève contre les principaux constructeurs automobiles américains, le « Big 3 », le 15 septembre après l’échec des discussions sur un accord contractuel. Parmi les principales revendications du syndicat figurent une augmentation de salaire conséquente de 36% étalée sur quatre ans et une semaine de travail réduite à 32 heures. Malgré le soutien de Biden au syndicat, la Maison Blanche s’est abstenue de commenter ces demandes spécifiques.
Lors de son discours, Biden a réitéré sa position sur les syndicats, les considérant comme le pilier de la classe moyenne et soulignant leur droit légitime à une rémunération équitable. Alors que le président se tient aux côtés des travailleurs, les implications politiques de cette démarche restent à évaluer, notamment au vu de sa candidature à la réélection.