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L’EV9 de Kia utilise des batteries chinoises, ce qui l’empêche de bénéficier de l’intégralité du crédit d’impôt fédéral américain.
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Hyundai Motor Group construit des usines de batteries aux États-Unis pour se conformer aux exigences de l’IRA.
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Les changements apportés à la politique américaine en matière de VE pourraient pousser les constructeurs automobiles à ajuster leurs prix et leurs incitations.
Kia aurait réduit la production américaine de son VUS électrique EV9, car les réglementations plus strictes de l’IRA (Inflation Reduction Act) remettent en cause l’éligibilité du modèle aux crédits d’impôt. Selon des sources industrielles, l’usine de Kia en Géorgie n’a produit que 21 unités EV9 au troisième trimestre 2024, dont une seule a été vendue aux États-Unis. La plupart des EV9 vendues dans le pays continuent d’être importées de l’usine sud-coréenne de Kia.
L’ajustement intervient alors que l’IRA introduit des restrictions plus strictes sur les subventions accordées aux VE. À partir de 2025, les VE devront exclure les matériaux de batterie provenant d’entités étrangères préoccupantes (Foreign Entities of Concern – FEOC) pour pouvoir bénéficier de l’intégralité du crédit d’impôt fédéral de 7 500 $. Le EV9, équipé de cellules de batterie du fournisseur coréen SK On fabriquées en Chine — un pays désigné comme FEOC — ne donne droit qu’à la moitié du crédit selon les règles actuelles.
Les responsables de Kia ont fait remarquer que la provenance et le prix des batteries de l’EV9 ne lui permettent pas de bénéficier de l’ensemble des avantages de l’IRA. Le modèle de base du VUS commence à 56 395 $ (59 995 $ au Canada), et les versions GT haut de gamme coûtent près de 80 000 $ dans les deux pays, la limite supérieure des subventions de l’IRA pour les VUS.
Hyundai Motor Group, la société mère de Kia, investit dans la production nationale de batteries afin de mieux répondre aux exigences de l’IRA. Une nouvelle usine en Géorgie, développée en collaboration avec SK On, aura une capacité annuelle de 35 gigawattheures, ce qui est suffisant pour alimenter plus de 500 000 véhicules électriques. En outre, Hyundai et LG Energy Solution prévoient une coentreprise pour ajouter 30 GWh de capacité de batterie dans l’État. Les nouvelles installations sont stratégiquement situées à proximité des usines de Hyundai et de Kia en Géorgie, ce qui permet de rationaliser les opérations de la chaîne d’approvisionnement.
Au milieu de ces ajustements, des spéculations ont fait surface sur les changements potentiels de la politique américaine en matière de véhicules électriques. Des rapports suggèrent que la nouvelle administration pourrait réduire ou supprimer le crédit d’impôt pour les VE, ce qui aurait un impact sur les constructeurs automobiles étrangers opérant aux États-Unis. Les experts de l’industrie pensent qu’une telle décision pourrait pousser des entreprises comme Kia à offrir des incitations supplémentaires pour soutenir les ventes.