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Le GMC Acadia 2024 est offert à partir de 54 499 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus.
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Bonne qualité de roulement, beaucoup d’espace pour les passagers et leurs bagages, prix concurrentiel.
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Pourrait être moins énergivore, quelques petits problèmes de qualité à corriger, commandes de climatisation difficiles à utiliser en conduisant.
Introduisant la troisième génération du multisegment intermédiaire à trois rangées de sièges, le GMC Acadia 2024 s’est métamorphosé avec un tout nouveau design, un habitacle chic et technologique ainsi qu’une nouvelle motorisation.
Ce n’est pas sa première métamorphose, alors que la première génération de l’Acadia figurait parmi les plus gros modèles du segment lorsqu’il a été lancé sur le marché pour le millésime 2007. La deuxième génération a été rapetissée lorsque son assemblage est passé de l’usine Lansing Delta Township au Michigan à l’usine Spring Hill au Tennessee, sur la même ligne que les Cadillac XT5 et Cadillac XT6. Pour cette troisième génération, le nouvel Acadia est de nouveau construit au Michigan avec les Chevrolet Traverse et Buick Enclave. Ces trois multisegments partagent la même architecture, les mêmes composants mécaniques et les mêmes portes. Toutefois, leurs designs extérieur et intérieur sont assez distincts.
À l’instar de la deuxième génération, le GMC Acadia 2024 propose un aménagement pour un maximum de sept passagers, ou six en troquant la banquette médiane pour deux sièges capitaines. Un aménagement pour huit passagers sera disponible pour l’année-modèle 2025. Toutefois, cette fois-ci, on retrouve beaucoup plus d’espace pour les occupants de la troisième rangée et beaucoup plus de volume de chargement.
La concurrence comprend désormais le Dodge Durango, le Ford Explorer, le Honda Pilot, le Hyundai Palisade, le Jeep Grand Cherokee L, le Kia Telluride, le Mazda CX-90, le Nissan Pathfinder, le Subaru Ascent, le Toyota Grand Highlander et le Volkswagen Atlas. Sans oublier ses acolytes Chevrolet Traverse et Buick Enclave se retrouvant sur le même plancher des ventes.
L’Acadia est disponible en déclinaisons Elevation, AT4 et Denali, et les trois disposent d’une nouvelle motorisation. Le V6 atmosphérique de 3,6 litres a été remplacé par un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres produisant 328 chevaux et un couple de 326 livres-pied, soit 17 étalons et 55 livres-pied de plus par rapport au V6 sortant. Un quatre cylindres turbo de 2,0 litres était aussi disponible dans l’ancien Acadia, avec 228 chevaux et 258 livres-pied, mais il a également été retiré. La boîte automatique à neuf rapports a fait place à une boîte à huit rapports, et au Canada, le rouage intégral figure de série comme avant. La version AT4 profite d’un rouage intégral à double embrayage, rehaussant légèrement ses capacités.
Le nouveau moteur peut fonctionner à l’essence régulière, et affiche des cotes ville/route/mixte de 12,4 / 9,9 / 11,3 L/100 km. Lors de notre essai de l’Acadia AT4, nous avons obtenu une moyenne très respectable de 10,5 L/100 km.
Sur papier, l’ancien bloc turbo de 2,0 litres était moins énergivore, mais sa puissance était modeste et ne permettait qu’une capacité de remorquage de 1 588 kilogrammes ou 3 500 livres. Par rapport au V6, la consommation est comparable, avec la différence que l’on a maintenant affaire à un véhicule plus gros et plus logeable, avec un poids supplémentaire d’une centaine de kilos. Et la capacité de remorquage passe de 2 041 à 2 268 kg ou de 4 000 à 5 000 livres.
On apprécie la puissance et l’abondance de couple à bas régime du moteur turbo de 2,5 litres, bien géré par la boîte à huit rapports. Bien qu’un bloc à six cylindres s’avère généralement plus raffiné qu’un quatre cylindres, la sonorité et la douceur de ce nouveau moteur ne sont pas à dédaigner du tout, représentant un bon remplacement pour le vieux V6 de 3,6 litres. La qualité de roulement de l’Acadia est également un point positif, y compris celle de l’AT4 malgré ses pneus tout-terrain. On s’attend toutefois à ce que les roues de 22 pouces en option, enveloppés de pneus P275/45R22 à flancs plus minces, gâchent quelque peu le confort sur route.
Subjectivement, l’Acadia est fort joli. Il adopte les dernières tendances de design de la marque GMC, lui conférant une apparence ciselée, athlétique et haut de gamme. L’habitacle a été sérieusement retravaillé, avec une réinitialisation complète côté techno. Le nouveau système multimédia avec interface Google built-in comprend un écran tactile de 15 pouces orienté à la verticale, presque deux fois plus gros que l’affichage de huit pouces dans l’ancien Acadia. Le conducteur obtient aussi une instrumentation numérique de 11 pouces, alors qu’une chaîne Bose à 12 haut-parleurs et un système de neutralisation active du bruit figurent de série dans toutes les déclinaisons, une chaîne Bose Performance à 16 haut-parleurs étant livrable en option sur les AT4 et Denali. Des ports USB ont été installés dans les trois rangées, permettant à tous de garder son téléphone ou appareil portatif bien chargé les des voyages en famille.
Le système multimédia est facile à utiliser et propose beaucoup de fonctionnalités, plusieurs espaces de rangement répartis dans l’habitacle, et le système Super Cruise s’avère bien pratique dans la circulation dense sur l’autoroute ainsi que sur les routes secondaires ennuyantes, même si l’on doit toujours demeurer alerte au volant. Comme véhicule familial pour les longs voyages routiers, l’Acadia n’est pas vilain du tout. En revanche, les commandes de climatisation à l’écran sont petites et difficiles à utiliser en conduisant sans être distrait. De plus, les boutons pour activer le rouage intégral et utiliser les modes de conduite sont maladroitement situés à la gauche du volant, comme si GM pense que les conducteurs ne les utiliseront que très rarement.
De l’espace, il y en a beaucoup, peu importe la rangée dans laquelle on s’assoit. Avec les sièges capitaines à la deuxième rangée, les passagers dans la troisième rangée peuvent même quitter le véhicule en se glissant entre ceux-ci au lieu de les rabattre. Entre-temps, le volume de chargement s’élève à 651 litres derrière la troisième rangée, à 1 623 litres derrière la deuxième et à 2 761 litres derrière la première. On retrouve également un bac de rangement très pratique dissimulé sous le plancher du coffre.
Selon la version choisie, l’habitacle de l’Acadia peut être habillé de cuir synthétique CoreTec ou de cuir perforé véritable, et avec l’un de quatre coloris – deux d’entre eux sont disponibles sur l’Elevation, un est offert sur l’AT4 et deux sont disponibles sur le Denali. Cela dit, GMC étant une marque haut de gamme et non de luxe, il faut tout de même s’attendre à quelques mesures d’économie, comme des plastiques de moins grande qualité placés à des endroits moins visibles, et lorsque l’on déplace les sièges capitaines pour accéder à la troisième rangée, ils révèlent un mécanisme exposé avec des câbles et des découpures dans la moquette. On se demande bien comment les propriétaires garderont cet endroit propre au fil du temps.
L’équipement de série comprend le climatiseur automatique à trois zones, les sièges avant chauffants, le siège du conducteur à 12 réglages électriques et celui du passager avant à 10 réglages électriques, le volant chauffant, le système de caméras à 360 degrés, la recharge de téléphones par induction ainsi que la suite complète d’aides actives à la conduite sécuritaire. Entre-temps, la liste d’options inclut un affichage à tête haute de huit pouces, une colonne de direction à réglage électrique, des sièges avant ventilés, des sièges de deuxième rangée chauffants, un toit ouvrant panoramique, un dégivreur d’essuie-glaces, des essuie-glaces de pare-brise à capteur de pluie et d’une conduite semi-autonome Super Cruise. Les Elevation et Denali reposent sur les roues en alliage de 20 pouces, avec des roues de 22 pouces disponibles en option, alors que l’AT4 se contente de roues en alliage de 18 pouces entourés de pneus tout-terrain.
Le GMC Acadia 2024 coûte entre 54 499 $ et 73 589 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus. GMC Canada mentionne également des frais de concessionnaire de 699 $ sur le site Internet.
A-t-on déjà entendu des gens dire qu’il ne faut jamais acheter un véhicule neuf ou redessiné lors de sa première année de commercialisation? Bien que cet énoncé ne s’applique pas à tous les nouveaux modèles arrivant sur le marché, c’est peut-être le cas pour l’Acadia, aux prises avec des problèmes de qualité à régler, comme des appuie-tête de troisième rangée refusant de se replier ou de rester droits, ainsi que des pépins de la boîte de vitesses et des freins. Rien de majeur, on s’entend. Quant au moteur, il est trop tôt pour se prononcer sur sa fiabilité, mais il est basé sur le bloc turbo de 2,7 litres équipant les camionnettes de GM, s’avérant généralement solide jusqu’à maintenant.
Au final, l’Acadia est-il un choix écolo? On aurait aimé une consommation concrètement plus basse par rapport au moteur V6 sortant. Au moins, ce n’est pas pire malgré la nouvelle taille du véhicule. Pas de version hybride ou hybride rechargeable en vue, alors que GM a misé sur l’électrification complète de sa gamme de véhicules, et n’a rien confirmé jusqu’à maintenant au sujet d’un multisegment familial GMC 100 % électrique. L’Acadia n’est donc pas un utilitaire très écolo, mais parmi ses concurrents directs, seuls les Mazda CX-90 et Toyota Grand Highlander se démarquent réellement à ce chapitre. Les Kia EV9 et Volkswagen ID. Buzz électriques sont certainement plus écolos, mais coûtent plus cher.
Autrement, le GMC Acadia 2024 représente un choix intéressant dans sa catégorie avec trois déclinaisons bien équipées, un prix raisonnable et une polyvalence indéniable.