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L’entreprise n’a produit qu’une douzaine de voitures environ à ce jour.
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Le tribunal a approuvé la demande la société d’exploitation responsable de la production de la Lightyear, Atlas Technologies B.V.
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La Lightyear avait le potentiel de rouler sur une distance de 800 km (WLTP).
Il n’est jamais facile de tenter sa chance dans l’industrie automobile. Plusieurs petites compagnies – ou « startup » si vous préférez l’expression anglophone – n’ont jamais franchi le stade de la rentabilité et ont dû renoncer à leurs ambitions.
Aujourd’hui, c’est au tour de la firme néerlandaise Lightyear qui, depuis six ans environ, planchait sur une voiture électrique secondée par l’énergie du soleil pour augmenter son autonomie entre les recharges. La société d’exploitation responsable de la production de Lightyear, Atlas Technologies B.V., a d’ailleurs fait l’annonce officielle le 23 janvier dernier, alors qu’une demande d’ouverture de procédure de sursis de paiement a été introduite.
Cette suspension de paiement a été accordée par le Rechtbank Oost-Brabant situé à ‘s-Hertogenbosch aux Pays-Bas. Le tribunal a officialisé la faillite d’Atlas Technologies B.V. et nommé M. R. van Oeijen de Holla comme administrateur judiciaire.
« Lightyear regrette de devoir faire cette annonce pour tous les employés, clients, investisseurs et fournisseurs et travaillera en étroite collaboration avec le curateur et toutes les personnes impliquées et espère leur compréhension et leur soutien. Dans la période à venir, le curateur se concentrera sur la position des employés et des créanciers ainsi que sur l’évaluation de la façon dont le concept Lightyear peut être poursuivi. », a déclaré l’entreprise des Pays-Bas sur son site web.
À la demande de M. R. van Oeijen, le tribunal déclarera une période de réflexion, pendant laquelle toute autorité de tiers, à l’exception des créanciers de la succession, pour récupérer des actifs appartenant à la succession ou pour réclamer des actifs qui sont sous le contrôle d’Atlas ou du syndic, pour une période ne dépassant pas deux mois, ne peut être exercée sauf avec l’autorisation du juge de surveillance.
Rappelons que le prototype Lightyear 1 a été dévoilé en 2019, suivi par la production de la Lightyear 0 un an plus tard. La voiture dont le toit était recouvert de panneaux solaires avait le potentiel d’ajouter entre 20 à 70 km d’autonomie par jour selon la météo. La production de la toute première voiture de l’entreprise a été confiée à Valmet en Finlande, à raison d’une voiture par semaine.
Plus récemment, Lightyear a été aperçu au CES de Las Vegas où il a présenté la Lightyear 2, une voiture de production qui était censé attirer un plus vaste auditoire grâce à un prix avoisinant les 40 000 euros. La voiture « grand public » avait le potentiel de rouler sur une distance estimée à 800 km selon la méthode de calcul WLTP, une distance qui aurait été plus courte selon la méthode de calcul nord-américain, notamment employée par l’EPA américaine et RnC (Ressources naturelles Canada).
À ce jour, Lightyear avait accumulé pas moins de 60 000 réservations pour la 2,c e qui avait forcé les dirigeants de l’entreprise à stopper la production de la coûteuse Lightyear 0 au profit de la Lightyear 2. Mais, le tribunal accepté la demande de mise en faillite d’Atlas Technologies B.V. en plus de nommer un syndic pour superviser les procédures.
Au moment d’écrire ces lignes, tout n’est pas perdu, car il est encore possible que les parties concernées s’entendent. Pour l’instant du moins, les paiements de la société de production sont stoppés pendant la réorganisation.