Forces
- Autonomie et recharge rapide impressionnantes
- Beaucoup d’espace intérieur
- Roulement confortable
Faiblesses
- Coffre peu logeable
- Direction artificielle
- Intérieur un peu fade pour le prix
Le groupe Hyundai a investi beaucoup dans les technologies électriques, et sa gamme IONIQ en porte les fruits. Arrivée après le VUS IONIQ 5, la IONIQ 6 se positionne dans une catégorie certes plus petite, mais tout de même importante : celle des berlines électriques.
Une technologie électrique des plus modernes
Construite sur la plateforme E-GMP, tout comme l’IONIQ 5, le Genesis GV60, et les EV6 et EV9 de Kia, la Hyundai IONIQ 6 2025 fait partie du groupe sélect des véhicules électriques offrant une architecture électrique à 800 volts.
Cette configuration de la batterie permet des taux de recharge rapide très élevés lorsqu’on utilise une borne de niveau 3. En effet, la Hyundai IONIQ 6 ne met que 18 minutes pour passer de 10 à 80% de charge avec une borne de 350 kW.
Chose encore plus impressionnante, j’ai pu charger de 37 à 80% en seulement 15 minutes avec une borne de 180 kW, ajoutant au passage plus de 380 kilomètres d’autonomie.
En combinant une autonomie annoncée de 581 kilomètres qui n’est pas irréaliste, cela rend l’IONIQ 6 plus apte aux longs trajets autoroutiers que ses rivales directes, qui devront prendre des pauses de 30 – 40 minutes après 450 ou 500 kilomètres parcourus.
L’IONIQ 6 2025 est offerte en deux configurations mécaniques, une à propulsion et une à traction intégrale, qui se partagent la même batterie de 77,4 kWh.
Dans le cas du modèle d’entrée de gamme, c’est un moteur de 225 chevaux et 258 lb-pi de couple monté sur l’essieu arrière qui se charge de mouvoir le véhicule, alors que la version à traction intégrale en ajoute un deuxième à l’avant, qui porte à puissance totale à 320 chevaux et 446 lb-pi.
Sur la route
Dans le cas qui nous concerne, c’est le modèle de base à propulsion qui est mis à l’essai. Si sa puissance est moindre que toutes les autres berlines électriques à moteur simple, cela ne se fait pas sentir au volant et les performances de l’IONIQ 6 RWD sont tout à fait satisfaisantes.
Le confort est un autre point positif de ce modèle, qui bénéficie d’une suspension qui absorbe bien les bosses, possiblement grâce aux roues plus petites de 18 pouces qui équipent cette version.
Si le comportement routier ne présente pas de mauvaises surprises, la direction est très artificielle et on a souvent l’impression de piloter une voiture de jeu vidéo. C’est mieux lorsqu’on sélectionne le mode Sport, mais l’autonomie en souffre alors.
Toujours au sujet de la direction, celle-ci confère à l’IONIQ 6 un diamètre de braquage plutôt large pour une voiture de sa taille, ce qui complique parfois les manœuvres de stationnement.
Grâce aux palettes derrière le volant, il est facile de moduler la force du freinage régénératif et d’activer ou désactiver la conduite à une pédale, qui est par ailleurs très efficace. Cela permet de tirer le meilleur parti de l’autonomie du véhicule et de ne pas toujours avoir recours aux freins lorsqu’on conduit dans la circulation dense ou sur des routes vallonnées.
Des dimensions trompeuses
On peut avoir l’impression que la Hyundai IONIQ 6 est une berline compacte, au même titre que la Tesla Model 3, par exemple, mais ce n’est pas le cas. En effet, la berline coréenne est bien plus imposante en personne qu’il n’y parait en photo, et ses dimensions la rapprochent plutôt des modèles intermédiaires, comme la Hyundai Sonata, sa cousine à essence.
Cela permet à l’IONIQ 6 d’offrir un intérieur très spacieux, particulièrement à l’arrière, où les passagers semblent assis à des kilomètres du conducteur tellement le dégagement aux jambes est généreux. Quatre adultes n’auront aucune peine à prendre place à bord, sauf peut-être en ce qui a trait au dégagement à la tête à l’arrière.
On pourrait s’attendre à ce que l’IONIQ 6 aie aussi un coffre de grandes dimensions, mais on risquerait d’être déçu. Effectivement, celui-ci n’affiche une capacité que de 317 litres, ce qui est largement inférieur aux 594 litres d’une Tesla Model 3. De plus, ses formes inhabituelles (très large avec un plancher haut) limitent le type d’objets que l’on peut y glisser.
Ne comptez pas sur le coffre avant pour vous dépanner non plus : il ne peut servir qu’à ranger quelques petits items. Heureusement que la banquette arrière est spacieuse, elle pourra accommoder ce qui n’entre pas dans le coffre.
Et le prix?
Si la démarcation entre les modèles généralistes et les modèles de luxe était autrefois très nette, ce n’est plus vrai aujourd’hui, surtout en ce qui concerne les véhicules électriques.
Ainsi, la Hyundai IONIQ 6 2025 est offerte, à quelques dollars près, au même prix de départ que la Tesla Model 3, la Polestar 2 et la BMW i4, c’est-à-dire 54 999$.
Si sur le plan technique la IONIQ 6 2025 dispose des armes pour combattre (et même vaincre) cette concurrence, elle ne peut offrir le même prestige et il est facile de se demander pourquoi acheter une Hyundai quand on peut avoir une BMW au même prix, par exemple.
Si l’on compare ces modèles directement, l’IONIQ 6 ressort gagnante au niveau de l’autonomie, de la recharge, et du niveau d’équipement, qui est plutôt complet dans le modèle de base. Par contre son intérieur fait plus « bon marché » que les Polestar et BMW, avec son abondance de plastique et tissu noir.
Il s’agit donc pour les acheteurs de réfléchir attentivement à leurs besoins avant de faire leur choix. Si on veut avant tout une berline électrique offrant beaucoup d’espace de chargement et une apparence luxueuse, il vaut mieux regarder ailleurs. Par contre, pour ce qui est de boucler de longs trajets en confort et en minimisant les temps d’arrêt, la Hyundai IONIQ 6 2025 est encore la référence dans sa catégorie.