Le Volvo XC60 se détaille à partir de 56 515 $ en incluant les frais de transport et de préparation.
Grand confort des sièges, design séduisant, motorisation B6 peu énergivore en ville.
Prix d’admission en hausse, essuie-glaces non relevables, climatisation difficile à utiliser sur l’écran tactile.
D’ici 2030, Volvo envisage de n’offrir que des véhicules entièrement électriques dans sa gamme, à l’instar de plusieurs autres marques de luxe sur le marché. D’ici là, on continue d’apporter des améliorations aux produits actuels, dont une motorisation hybride dont profite notamment le Volvo XC60 2022.
Si cet utilitaire compact ne semble pas avoir changé depuis l’apparition de la deuxième génération pour le millésime 2018, du moins en apparence, il a reçu quelques changements esthétiques cette année. Il faut avoir l’œil averti pour remarquer le nouveau design du bouclier avant, alors que les blocs optiques et la calandre demeurent identiques. À l’arrière, les stylistes ont fait disparaître les embouts d’échappement en révisant le pare-chocs arrière.
Le Volvo XC60 2022 propose les déclinaisons Momentum, Inscription et R-Design, toutes équipées d’une nouvelle motorisation avec hybridation légère. Toujours d’une cylindrée de 2,0 litres, ce quatre cylindres à la fois suralimenté et turbocompressé développe 295 chevaux et un couple de 310 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à huit rapports et, de série, un rouage intégral. Ce nouveau moteur s’appelle B6, alors que la version non hybride dans les années-modèles précédentes était nommée T6.
La motorisation B5, un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé avec hybridation légère, mais sans suralimentation, développant 247 chevaux et 258 livres-pied, était offerte dans le XC60 2022. Toutefois, au moment d’écrire ces lignes, il n’est plus disponible au Canada.
En revanche, nous avons toujours droit au système hybride rechargeable en finitions Inscription, R-Design et sportive Polestar Engineered, qui profite à la fois d’une hausse de puissance, d’une consommation améliorée et d’une autonomie supérieure. Si les premiers exemplaires du Volvo XC60 T8 Recharge 2022 disposait de 400 chevaux (415 pour le Polestar Engineered), d’un couple de 472 livres-pied et d’une autonomie en conduite 100 % électrique de 31 kilomètres, la version révisée propose 455 chevaux et un couple de 523 livres-pied. La consommation mixte ville/route chute de 9,3 L/100 km à 8,5 L/100 km, et avec un bloc-batteries passant de 11,6 à 18,8 kWh, l’autonomie électrique grimpe à 58 km.
Cette fois-ci, notre essai se porte sur le Volvo XC60 2022 et sa nouvelle motorisation B6. Celle-ci nécessite toujours de l’essence super, mais par rapport à l’ancien moteur T6, la consommation ville/route/mixte diminue de 11,7/8,6/10,3 L/100 km à 11,0/8,7/9,9 L/100 km. Si les chiffres ne démontrent pas une grande amélioration en général, l’apport du moteur électrique permet une efficacité notable en conduite urbaine réelle, alors que le système arrêt/redémarrage automatique est exploité à fond, avec des transitions sans à-coups. Nous avons observé une moyenne générale de 10,3 L/100 km en hiver, alors que votre humble serviteur a noté une consommation dépassant les 11,0 L/100 km lors de l’essai du XC60 T6 en 2018.
C’est bien, mais le XC60 T6 n’est pas plus économique en carburant que le BMW X3, l’Acura RDX, le Lincoln Corsair et le Jaguar F-PACE, alors que le Lexus NX, le Genesis GV70, l’Audi Q5, l’Alfa Romeo Stelvio et l’Infiniti QX50 font mieux, si l’écart n’est que de quelques dixièmes de litre.
Pour toutes les motorisations, la capacité de remorquage est de 1 588 kilogrammes ou 3 500 livres.
Le Volvo XC60 2022 se démarque du lot par son design intérieur épuré, mais élégant, l’agencement bicolore de notre véhicule à l’essai étant rehaussé de boiseries et de quelques garnitures satinées ici et là. Typiquement Volvo, les sièges proposent un confort et un soutien absolu, avec de multiples réglages et un rembourrage parfaitement bien réparti. La chaîne audio Bowers & Wilkins est excellente.
Il faut toutefois s’habituer à l’utilisation du système multimédia et des commandes de climatisation. On peut activer le dégivrage avec des boutons physiques sur la planche centrale, mais pour régler la température ou activer les sièges et le volant chauffants, il faut utiliser l’écran tactile et ses minuscules zones de boutons, et les plus simples opérations nécessitent plusieurs étapes, devenant une distraction en conduisant.
En fouillant dans les menus à l’écran, on découvre un mode hors route. Fonctionnant seulement à basse vitesse, ce dernier allège la servodirection, active une prise constante du rouage intégral et active le système de retenue en pente à basse vitesse. En route vers le chalet dans le bois, cette fonction pourrait s’avérer utile.
Autrement, le Volvo XC60 2022 roule par défaut en mode confort, permettant une excellente qualité de roulement, alors que le comportement routier de l’utilitaire est sans faille, sans être résolument sportif. On apprécie aussi l’insonorisation de l’habitacle, même si certains concurrents font mieux. Le diamètre de braquage étroit facilite les manœuvres de stationnement, un autre point en faveur du XC60.
Hélas, le véhicule s’attire aussi quelques critiques. Les essuie-glaces rangés à la base du pare-brise, sous la ligne du capot, aident évidemment à l’aérodynamisme, mais nuisent grandement lors du déglaçage l’hiver alors qu’on ne peut soulever les bras d’essuie-glace. Pourtant, s’il y a une marque qui connaît bien la saison hivernale et les défis qu’elle confère aux automobilistes, c’est bien Volvo.
Autre point négatif : les dossiers de la banquette arrière, une fois rabattus, nécessitent beaucoup de graisse de coude à relever, par leur lourdeur et leur mécanisme engourdi — surtout la portion plus large de la banquette. Puisque nous sommes sur le sujet, le volume de chargement passe de 613 à 1 410 litres, inférieur à la moyenne du segment.
Se détaillant à partir de 56 515 $ incluant les frais de transport et de préparation, le Volvo XC60 2022 affiche un prix de base somme toute audacieux, puisque bon nombre de rivaux sont plus abordables avant d’ajouter les options et de grimper les échelons des motorisations. En effet, l’Acura RDX, l’Audi Q5, la Cadillac XT5 et le Lincoln Corsair disposent tous d’un PDSF de base sous la barre des 50 000 $, alors que le BMW X3 est nez à nez avec le Volvo. Le retrait de la motorisation B5 prive le XC60 de déclinaisons plus accessibles.
La version Inscription B6 mise à l’essai coûtait près de 75 000 $ avec les options, et il en manquait toujours. La fonction de massage des sièges, par exemple. La version T8 Recharge débute à environ 72 000 $, et la facture peut grimper à plus de 90 000 $ dans le cas de la version Polestar Engineered. C’est beaucoup de sous pour un utilitaire de luxe compact.
Le Volvo XC60 2022 se démarque par son design intérieur et extérieur, sa qualité de roulement et le confort absolu des sièges. La motorisation B6 gagne en efficacité en ville sans toutefois profiter d’un net avantage par rapport à la concurrence. Le XC60 possède quelques défauts et son prix n’est pas des plus attrayants, mais pour la conduite au quotidien, il possède de nombreux atouts et représente une alternative intéressante par rapport aux Audi, BMW et Mercedes-Benz que l’on voit déjà beaucoup sur nos routes.