Un peu moins de la moitié des Québécois songent à acheteur une voiture électrique – vraiment?
Selon un tout récent sondage effectué par la société Harris/Décima et commandé par le CAA, 42% des Québécois «opteront peut-être ou probablement pour un véhicule entièrement électrique lors d’un prochain achat».
Lorsque nous avons pris connaissance de ces résultats pour la première fois, nos yeux se sont écarquillés avant de se refermer soudainement. Le tout fut ensuite suivi d’un mouvement de tête furieux de gauche à droite.
Bref, nous avons beaucoup de misère à croire de tels sondages. Nous croyons en la bonne volonté des gens et l’importance qu’ils accordent à l’environnement et je crois que tout le monde, dans un monde parfait, voudrait une voiture qui ne pollue pas et ne consomme pas d’essence. Mais malheureusement, les besoins routiniers viennent souvent freiner les ardeurs écolos des acheteurs potentiels.
Par contre, lorsqu’on est confortablement assis devant un écran d’ordinateur et l’on remplit un sondage, il est beaucoup plus facile de laisser nos idéaux guider nos réponses.
Ce qui dérange avec de tels résultats c’est que les principaux acteurs responsables de la distribution d’information au sujet des voitures électriques — les manufacturiers, les agences gouvernementales et les médias – pourraient commencer à croire qu’ils en font assez pour informer la population sur la technologie des voitures électriques, ce qui n’est pas le cas.
Il faut aussi savoir que ce sondage fut effectué auprès de 1000 Canadiens, pas uniquement des Québécois. Il est donc difficile de juger adéquatement de l’opinion actuelle de la population québécoise au sujet des voitures électriques avec un si petit échantillon.
Ce que l’on doit tirer de ce sondage selon nous sont les données suivantes : 64% des gens interrogés croient qu’une voiture électrique coute plus cher à l’utilisation qu’une voiture conventionnelle tandis que 63% ont peur de manquer d’énergie lors de leurs déplacements.
Lorsqu’on sait qu’en premier lieu ce n’est pas vrai qu’une voiture électrique coute plus cher au quotidien et que deuxièmement le réseau des bornes électriques au Québec est tout de même assez développé, il est facile de constater que l’information qui serait susceptible de calmer ces craintes à propos des voitures électriques ne semble toujours pas se rendre à la population.
Pour le moment la voiture électrique demeure un objet de curiosité, et l’achat de celle-ci une pensée lointaine souvent contemplé, mais jamais appliqué. Si l’on doit s’informer auprès des acheteurs, on aimerait mieux voir des sondages qui testent les connaissances des gens à propos de la voiture électrique et qui serviraient ensuite de base à des campagnes publicitaires et informatives.
Parce que pour le reste on sait déjà que la voiture électrique intéresse les gens, ce n’est pas un secret.