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L’Administration Trump a déjà annulé un décret voulant que 50% des véhicules neufs aux États-Unis soient électrifiés en 2030.
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Le Québec devra s’adapter aux conditions du marché, selon le ministre de l’Environnement.
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Des révisions de l’objectif étaient déjà prévues en 2026 et 2030.
Beaucoup de choses ont changés depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche il y a un peu plus d’une semaine, et l’industrie des véhicules électriques ne fait pas exception.
En effet, le président a déjà signé un décret qui vise à abolir les crédits d’impôt à l’achat des véhicules électriques, et il à de plus annulé un autre décret de son prédécesseur, Joe Biden, qui établissait un objectif de 50% de part de marché pour les véhicules électrifiés en 2030.
Ces mesures pourraient causer un ralentissement de la popularité des véhicules électriques en augmentant leur prix, mais aussi en décourageant les constructeurs à investir dans le développement de nouveaux modèles.
Bien sûr, cela aura sûrement des impacts au Nord de la frontière, notamment au Québec, ou les objectifs d’électrification des transports sont les plus optimistes au Canada.
La Province vient d’ailleurs d’adopter un règlement qui empêchera la vente de véhicules neufs alimentés exclusivement à l’essence à partir de 2035.
Le Québec interdira la vente de la plupart des véhicules à essence d’ici 2035
Interrogé par Radio-Canada au sujet de l’impact de la seconde présidence Trump sur le Québec, le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, dit qu’il faudra s’adapter à l’évolution du marché, ouvrant la porte à un possible recul de l’interdiction.
Le ministre a également souligné que des révisions des objectifs étaient déjà prévues en 2026 et en 2030, ce qui permettra d’ajuster la réglementation afin qu’elle demeure réaliste.
En plus de la politique Américaine, le retrait des incitatifs fédéraux et provinciaux pour les véhicules « verts » seront aussi étudiés lors de ces révisions.
D’ailleurs, le programme Roulez Vert, qui offre des subventions de 3 500 à 7 500 dollars à l’achat ou la location d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable au Québec sera temporairement suspendu le 1er février.
Selon le ministre de l’Environnement, le marché des véhicules électriques se porte bien en ce moment puisque les ventes de VÉ ont atteint des sommets en 2024, mais il convient que 2025 sera « une année d’ajustement. »
Bien que le Québec soit le plus grand marché pour les véhicules électrifiés au Canada, il demeure une goutte dans l’océan lorsque comparé à plusieurs États Américains, ce qui limite son influence sur les manufacturiers.
C’est pourquoi le ministre Charrette dit qu’« on ne peut pas être seuls sur notre ile. […] Donc, on ne peut pas aller avec une réglementation seuls de notre côté. »
Il sera intéressant de constater comment la situation des véhicules électriques évoluera au cours des prochaines années et comment le gouvernement s’y adaptera.
Source : Radio-Canada