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Le Volkswagen ID. Buzz 2025 se détaille entre 79,995 $ et 88,995 $ au Canada, frais de transport et de préparation inclus.
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Habitacle très logeable, bonne qualité de roulement, attire l’attention partout où il passe.
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Prix élevé, autonomie perfectible, sièges de deuxième rangée non amovibles.
On l’attend depuis plusieurs années, et il arrive enfin. Le Volkswagen ID. Buzz 2025 fera son apparition chez les concessionnaires d’ici la fin de l’année. L’engouement créé par le constructeur depuis que la version conceptuelle du véhicule a été dévoilée est-il justifié? En grande partie, oui.
Réglons tout de suite une chose : Volkswagen le qualifie d’autobus, et non une fourgonnette, à cause de ses assises plus élevées, mais aussi parce que le Type 2 ou microbus original a été commercialisé des décennies avant la naissance même du terme « fourgonette ». De plus, les études à l’interne ont démontré que seulement 3 % des acheteurs potentiels sortiraient d’une fourgonnette, contre 12 % d’un utilitaire compact, 57 % d’un utilitaire intermédiaire et 28 % d’un VUS pleine grandeur. Malgré tout, on s’attend à ce que les propriétaires de fourgonnettes soient aussi intéressés par l’aspect cool et rafraîchissant de l’ID. Buzz, que par ceux de multisegments et de VUS à trois rangées de sièges.
Peu importe notre classification du Volkswagen ID. Buzz 2025, d’un point de vue du design, il est unique. Le bus est équipé de trois rangées de sièges pour une capacité de six ou de sept passagers, affichant une longueur hors tout réduite par rapport à ceux des fourgonnettes concurrentes, grâce à un plancher plat d’un bout à l’autre. Voilà l’un des avantages d’une plateforme 100 % électrique. Tout le monde s’assoit en position élevée, alors que la ligne de toit, aussi haute que celles des VUS pleine grandeur, permet un grand dégagement pour la tête dans les trois rangées. Les places de troisième rangée sont particulièrement spacieuses, avec un dégagement pour les jambes surpassant ceux de n’importe quel autre véhicule sur le marché. C’est comme des sièges dans la classe affaires d’un avion, sans le service à bord et le dépliant de la boutique hors taxes.
L’habitacle est également configurable. Les sièges de deuxième rangée sont coulissants, et l’on retrouve une console amovible bien pratique, intégrant des porte-gobelets et des espaces de rangement. Nommée Buzz Box, cette console peut être placée à l’un de trois endroits sur le plancher entre les première et deuxième rangées. Au besoin, on peut acheter un deuxième Buzz Box chez le concessionnaire. Les sièges de troisième rangée, divisés et rabattables 50/50, peuvent être retirés du véhicule afin de maximiser l’espace cargo, et un panneau nommé Flexboard est inclus, créant un plancher à deux niveaux et qui peut aussi être retiré, de même que deux bacs de rangement repliables. Toutefois, les sièges de deuxième rangée ne peuvent être retirés – à moins bien sûr de démonter tout le mécanisme avec des outils et de la graisse de coude. Les variantes à roues motrices arrière sont munies d’une banquette à trois places dans la rangée médiane, alors que les variantes à rouage intégral obtiennent deux sièges capitaines.
L’espace de chargement est évalué à 527 litres derrière la troisième rangée, 2 138 litres derrière la deuxième et 4 120 litres derrière la première. Sauf quand tous les sièges sont occupés, ce volume est comparable à ceux des fourgonnettes restantes sur le marché – les Chrysler Grand Caravan, Chrysler Pacifica, Honda Odyssey, Kia Carnival et Toyota Sienna. Il n’y a pas de coffre sous le capot avant, alors que cet endroit abrite le goulot de réservoir de lave-glace, les terminaux de la batterie des accessoires et du réservoir de liquide de refroidissement système électrique.
Lors de notre premier essai le long de la côte aux abords de San Francisco, le Volkswagen ID. Buzz 2025 a attiré des foules chaque fois que l’on s’arrêtait pour prendre des photos. Les amateurs de vanlife se sont rapidement approchés afin de poser des questions et jeter un coup d’œil à l’intérieur du Buzz, et l’on assume qu’ils tentaient de figurer s’il y a assez de place pour y camper. C’est potentiellement le cas, mais pas sortie de l’usine. Plusieurs compagnies d’après-marché sont sans doute en train de concevoir des ensembles de conversion au moment d’écrire ces lignes, afin de transformer ce véhicule rétro en un mini-VR.
Évidemment, l’infrastructure de recharge publique doit être existante et fonctionnelle si l’on veut partir à l’aventure d’un bout à l’autre du pays. La première question posée par les curieux était : « est-ce qu’il est électrique? »
Affirmatif. Le ID. Buzz est disponible en configurations à propulsion ou à rouage intégral. La première abrite un moteur électrique produisant 282 chevaux et un couple de 413 livres-pied, alors que la deuxième ajoute un moteur plus petit sur le train avant, pour une puissance totale de 335 chevaux et un couple inchangé. Selon VW, l’ID. Buzz à roues motrices arrière accélère de 0 à 96 km/h (0 à 60 mi/h) en 7,8 secondes et la variante à rouage intégral, en 6,4 secondes. Des performances loin de provoquer des saignements de nez, ce que notre essai a confirmé, mais la puissance est plus que suffisante pour se fondre dans le trafic et embarquer sur l’autoroute. Et ce, malgré un poids assez costaud de 2 771 à 2 840 kilogrammes.
Sous le plancher se trouve une batterie de 91 kWh (86 kWh utilisables), permettant une autonomie de 377 km avec l’ID. Buzz à propulsion, 372 km avec la version à rouage intégral 4MOTION. C’est pas mal, mais ce n’est pas impressionnant. En comparaison, le Kia EV9 affiche une autonomie variant de 370 à 489 km avec ses deux tailles de capacité de batteries, alors que le Tesla Model X propose une autonomie entre 483 et 539 km. Ces deux rivaux figurent parmi les rares véhicules électriques actuellement sur le marché pouvant (confortablement) asseoir jusqu’à sept passagers. Au Canada, l’ID. Buzz est équipée de série d’une pompe à chaleur afin d’optimiser l’efficacité énergétique en hiver, un composant que la version étatsunienne n’obtient pas, même en option.
L’ID. Buzz est aussi muni d’un chargeur intégré de 11 kW pour des recharges plus rapides sur une borne de niveau 2, alors que sa vitesse maximale de charge sur une borne rapide est de 200 kW. Voici ses cotes de consommation d’énergie :
Ville / route / mixte (kWh/100 km) | Ville / route / mixte (Le/100 km) | |
ID. Buzz à propulsion | 23,2 / 27,9 / 25,3 | 2,6 / 3,1 / 2,8 |
ID. Buzz à rouage intégral | 24,2 / 28,4 / 26,1 | 2,7 / 3,2 / 2,9 |
Par ailleurs, la capacité de remorquage est évaluée à 1 179 kg ou 2 600 livres avec la variante à propulsion, et à 1 588 kg ou 3 500 livres avec le rouage intégral. L’attelage de remorque est rétractable afin de ne pas gâcher le look du véhicule quand on ne l’utilise pas.
Un aspect étonnant du Volkswagen ID. Buzz 2025, c’est la grande visibilité vers l’extérieur. La généreuse surface vitrée permet aux occupants d’admirer le paysage, et même les piliers avant divisés sont assez minces pour éviter de cacher des piétons en circulation urbaine. On se demande bien combien coûtera le remplacement de l’immense pare-brise, mais bon, ce sera pour une autre fois. Disponible en option, le toit vitré panoramique couvrant les trois rangées de sièges permet d’admirer le ciel et éclairer l’habitacle, et au lieu d’utiliser un pare-soleil déroulant, la vitre elle-même devient opaque au toucher d’un bouton.
La qualité de roulement est appréciable, alors que l’ID. Buzz amortit sans problème les bosses de la chaussée sans brasser ses occupants, quoique les routes parfaites de la Californie ne soient pas un bon point de référence pour ce type d’évaluation. Outre un peu de bruit de vent, la cabine est bien insonorisée. Au volant, on n’a pas l’impression de conduire un véhicule aussi gros, et l’ID. Buzz est évidemment plus maniable qu’un VUS pleine grandeur, mais il n’est pas plus agile qu’une fourgonnette ou un multisegment à trois rangées de sièges. Il est amusant à conduire grâce au couple instantané disponible sous notre pied droit et à l’assise élevée, et aussi parce que les occupants à l’arrière ne se plaindront probablement jamais de leurs accommodations, un gros avantage. En général, rouler à bord de l’ID. Buzz s’avère une expérience relaxante, mais pas nécessairement exhilarante.
Côté techno, on a droit à une instrumentation numérique de 5,3 pouces pour le conducteur ainsi qu’un écran tactile de 12,9 pouces pour le système multimédia, alors que le réglage du volume et de la température s’effectue au moyen de surfaces tactiles sur lesquelles on glisse notre doigt. L’interface n’est ni la plus conviviale ni la plus compliquée, en conduisant. On compte huit ports USB-C répartis dans les trois rangées afin de permettre à tout le monde de garder leurs appareils bien chargés. La pléthore habituelle de caractéristiques de sécurité avancées figure à bord, dont le freinage autonome d’urgence avec détection de piétons et de cyclistes, la surveillance des angles morts, les feux de route automatiques, l’avertissement de sortie du véhicule, le régulateur de vitesse adaptatif, le sonar de stationnement avant arrière, l’aide active au stationnement et bien plus.
Au Canada, seule la version 1st Edition est disponible pour le millésime 2025, bien que le constructeur promette des variantes plus abordables pour l’année-modèle subséquente. La 1st Edition est tout équipée, comprenant entre autres des jantes en alliage de 20 pouces, un climatiseur automatique à trois zones, des sièges avant chauffants et ventilés avec fonction de massage et 12 réglages électriques, des sièges de deuxième rangée chauffants, un volant chauffant, la recharge de téléphones par induction, des gicleurs de lave-glace chauffants, un pare-brise chauffant, un système de caméras à 360 degrés, un affichage à tête haute, des portes coulissantes et un hayon à commande électrique ainsi qu’une chaîne audio harman/kardon à 14 haut-parleurs.
Un choix de huit teintes de carrosserie est offert, dont cinq bicolores avec le toit blanc, ainsi qu’un choix de trois coloris dans l’habitacle.
L’ID. Buzz est joli, se conduit bien et offre de l’espace pour chaque occupant, le tout sans émissions polluantes. Des points négatifs? Oui. D’abord, l’autonomie pourrait être plus grande, surtout pour un véhicule conçu pour les road trips en famille. Ensuite, il y a le prix.
Évidemment, toutes les voitures coûtent cher ces jours-ci, mais l’on assume que les gens intéressés à s’acheter un Volkswagen ID. Buzz 2025 ne s’attendaient pas à un PDSF variant de 79 995 $ à 88 995 $, transport et préparation inclus. La peinture bicolore est une option de 1 500 $, alors que le toit vitré ajoute 2 000 $ à la facture. Au fil du temps, on peut s’attendre à la disponibilité d’une foule d’accessoires, comme la galerie de toit permettant de transporter des skis ou des planches de surf. VW Canada s’attend à ce que 90 % des acheteurs optent pour la version à rouage intégral.
Ce qui n’aide pas non plus, c’est que le Kia EV9 à sept passagers est plus abordable, et se trouve éligible pour les rabais gouvernementaux à l’achat ou la location d’un véhicule électrique. Bien sûr, plusieurs consommateurs seront enchantés par le design et l’aspect de nouveautés du véhicule, et il sera intéressant de voir si Volkswagen pourra maintenir l’engouement du public au fil des années. Mais bon, on n’est pas des planificateurs de produit et on n’a pas les données. Ce que l’on a, toutefois, c’est une appréciation pour l’ID. Buzz en tant que véhicule familial enjoué, polyvalent et rafraîchissant.