
Les États-Unis et le Royaume-Uni annoncent une réduction des droits de douane sur les automobiles ainsi que des concessions commerciales touchant les véhicules et l’acier.
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Les États-Unis imposeront un tarif de 10 % sur les 100 000 premières importations annuelles de véhicules britanniques.
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Le Royaume-Uni abaissera ses tarifs sur les produits américains de 5,1 % à 1,8 %, tout en élargissant l’accès au marché.
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Jaguar Land Rover reprend les exportations vers les États-Unis; les actions d’Aston Martin grimpent après l’annonce.
Un nouveau cadre commercial a été annoncé le 8 mai par le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer. En vertu de cet accord, les États-Unis réduiront les droits de douane à 10 % sur un maximum de 100 000 véhicules fabriqués au Royaume-Uni importés chaque année.
Cette annonce revient partiellement sur la taxe de 25 % imposée au début du mois d’avril sur les importations de véhicules. Bien que le nouveau taux de 10 % demeure supérieur à l’ancien tarif de 2,5 % appliqué aux véhicules britanniques, il représente une concession destinée à relancer les échanges automobiles transatlantiques. La Maison-Blanche précise que les véhicules importés au-delà du quota de 100 000 unités continueront de faire face à un tarif de 25 %.
Dans le cadre de l’entente bilatérale, le Royaume-Uni s’est engagé à réduire ses tarifs sur les produits américains de 5,1 % à 1,8 % et à offrir un meilleur accès aux marchandises américaines. De plus, les États-Unis élimineront le tarif de 25 % sur l’acier britannique, en vigueur depuis le 12 mars.
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Le quota fixé pour les véhicules est presque équivalent au volume annuel des exportations britanniques vers les États-Unis, qui a atteint environ 102 000 unités en 2024. Jaguar Land Rover avait suspendu ses expéditions vers les États-Unis pendant un mois en raison de la hausse tarifaire initiale, mais les a maintenant reprises. Le PDG de JLR, Adrian Mardell, a déclaré que l’accord « offre une plus grande prévisibilité pour notre industrie et les communautés qui en dépendent ». Les actions d’Aston Martin ont bondi de 10 % à la suite de l’annonce.
Il s’agit de la première initiative commerciale majeure depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche en janvier. Après une vague de hausses tarifaires décrétées le 2 avril — incluant un tarif uniforme de 10 % sur la plupart des pays et des droits encore plus élevés pour certains partenaires — l’administration est critiquée pour les risques d’inflation ou de ralentissement économique. Des pourparlers entre responsables américains et chinois sont prévus en Suisse le 10 mai, alors que les importations chinoises sont actuellement soumises à des tarifs pouvant atteindre 145 %.
Toutefois, l’accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni a suscité des critiques de la part de l’industrie automobile nord-américaine. Le American Automotive Policy Council — qui représente Ford, General Motors et Stellantis — a mis en garde contre les effets potentiels de cette entente, qui pourrait nuire à la compétitivité des véhicules produits sous l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC). Le président de l’AAPC, Matt Blunt, a déclaré que l’entente rendrait les véhicules fabriqués au Royaume-Uni plus abordables que ceux assemblés avec un contenu nord-américain important.