L’EPA veut augmenter ses objectifs de ventes de VÉ aux États-Unis

Rouge Electric Vehicle Center
Rouge Electric Vehicle Center | Photo: Ford
  • Les propositions visent que deux-tiers des véhicules vendus aux pays soient des VÉ d’ici 2032.

  • Il s’agit d’une augmentation significative des objectifs mis en place par l’administration Biden.

  • Les constructeurs n’ont pas encore commenté à ce sujet, mais certains d’entre eux pourraient s’opposer.

Afin de freiner le changement climatique et le réchauffement de la planète, l’EPA déclare qu’elle devra renforcer ses exigences en matière d’émissions automobiles et de ventes de véhicules électriques.

Dans une nouvelle proposition qui devra être votée, l’administration expose les nouvelles lignes directrices qui réduiraient de manière significative le niveau de pollution que les véhicules de chaque constructeur automobile sont autorisés à générer.

Étant donné que l’EPA n’a pas le pouvoir d’imposer le nombre de véhicules électriques devant être vendus par chaque constructeur automobile, elle a rendu ses nouvelles exigences en matière d’émissions suffisamment strictes pour s’assurer que les constructeurs automobiles devront vendre un grand nombre de véhicules électriques afin de se conformer à la réglementation.

La proposition prévoit que deux tiers (67 %) de tous les nouveaux véhicules légers de tourisme et 46 % des véhicules moyens (camionnettes de livraison) vendus aux États-Unis seront alimentés à l’électricité en 2032.

Une autre proposition s’attaque également à la pollution créée par les véhicules lourds, tels que les semi-remorques et les autobus, en veillant à ce que la moitié des nouveaux autobus et un quart des nouveaux camions soient des VÉ au cours de la même période.

La réalisation de tous ces objectifs permettrait d’éliminer l’équivalent de deux années de production de dioxyde de carbone dans tous les secteurs de l’économie américaine.

Selon les scientifiques, les nouveaux véhicules à essence devront être interdits d’ici 2035 afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, seuil au-delà duquel les catastrophes naturelles telles que les sécheresses, les inondations ou l’extinction d’espèces s’accéléreraient.

Ces nouvelles réglementations sont nettement plus agressives qu’auparavant, puisque la précédente ligne directrice de l’administration Biden, annoncée en 2021, prévoyait que seuls 50 % des nouveaux véhicules seraient des VÉ d’ici à 2030.

Si les écologistes félicitent l’EPA d’avoir pris des mesures contre le changement climatique avec ces nouvelles propositions, beaucoup estiment qu’elles sont irréalistes et constituent une menace pour la rentabilité des constructeurs automobiles et la stabilité de l’économie américaine.

Ces groupes estiment qu’il ne sera pas possible de faire passer la part de marché des VÉ de 5,8 % actuellement à 67 % en seulement une dizaine d’années.

L’United Auto Workers (UAW), qui représente les ouvriers de l’industrie automobile, est également préoccupé. L’association craint en effet des pertes d’emplois, car la fabrication des VÉ nécessite deux fois moins de main-d’œuvre que celle des véhicules à essence ou au diesel.

Si les constructeurs automobiles n’ont pas encore commenté les nouvelles propositions, certains d’entre eux pourraient s’y opposer dans les jours à venir.

Le directeur du laboratoire de l’EPA chargé de déterminer les progrès probables de la technologie des véhicules électriques au cours de la prochaine décennie affirme que les constructeurs automobiles ont l’habitude de se plaindre des nouvelles réglementations, mais de s’y conformer malgré tout.

L’agressivité des nouvelles propositions semble avoir surpris les membres de l’industrie puisque l’annonce devait être faite à Détroit en présence de représentants de l’UAW et de VÉ de divers constructeurs automobiles américains, mais ces plans ont été abandonnés et l’EPA a tenu la conférence à son siège en l’absence des constructeurs automobiles et des membres de l’UAW.

Un constructeur qui ne se plaindra probablement pas est Tesla, puisque sa gamme ne comprend que des véhicules électriques et une semi-remorque électrique lui donnerait un avantage significatif sur la plupart de ses concurrents si ces propositions sont adoptées.

Source : The New York Times

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