C’était un secret de polichinelle que celui de la marque Lotus qui planchait sur son tout premier véhicule utilitaire sport. C’est maintenant chose faite, le constructeur britannique qui vient de lever le voile sur l’Eletre (prononcer Élètra) en grande première à Londres, au Royaume-Uni. Lotus, qui nous a habitué à un alignement de voitures sport au fil des décennies, entre maintenant dans le segment des multisegments, un geste rendu obligatoire dans la réalité de l’industrie automobile actuelle.
Et ce n’est pas tout, car l’Eletre devient du même coup le premier véhicule électrique… abordable! En effet, rappelons qu’en 2019, Lotus a dévoilé sa toute première voiture électrique, l’exotique Evija qui, tristement, s’adresse à un public très fortuné, ce qui explique du même coup sa diffusion très limitée.
Vous aurez compris que le nouveau modèle utilitaire ne s’adresse au même public que ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la conduite hors route. Même si le nouveau venu a droit à un mode hors route, sa mission première est de rouler sur le bitume. Le design est dans l’ère du temps, mais en revanche, il est difficile de coller le véhicule aux autres créations de la marque (Evija et Emira).
Le bouclier avant s’inspire des récentes créations de l’industrie, voire du Lamborghini Urus sous quelques angles. Les blocs optiques sont positionnés en position intermédiaire, tout juste sous la ligne créée par le capot. D’ailleurs, par-dessus ces phares dissimulés, on retrouve des feux de jour aux DEL. Les plus fins auront également identifié quelques tunnels d’aération à l’avant ou tout juste devant les portières avant, une manière tout simple d’optimiser l’aérodynamisme des voitures.
Derrière, le feu de position qui traverse le postérieur illumine les lettres L-O-T-U-S et constitue le centre d’intérêt entre le diffuseur et l’aileron qui surplombe la lunette arrière. Finalement, sur les flancs, les jantes de 23 pouces (!) sont optionnelles, ce qui veut dire que des tailles plus raisonnables seront offertes aux consommateurs. D’ailleurs, il faut espérer que les concepteurs auront songé aux routes usées du Québec.
À l’intérieur, la planche de bord épurée donne le ton sur cet habitacle nouveau genre pour Lotus. On remarque assez rapidement l’écran central tactile, tandis que de part et d’autre, deux autres écrans affichent des informations pour les passagers. Le volant sport confirme au moins que le conducteur – ou la conductrice – aura un minimum de plaisir à son volant. La console centrale abrite aussi un minuscule levier pour la transmission et les portes-gobelets. Les sièges, quant à eux, semblent enveloppants et, fait à noter, le véhicule n’en compte que quatre, une caractéristique des véhicules d’exception.
Sous le capot ou sous la caisse en réalité, le Lotus Eletre reçoit une paire de moteurs, une batterie de plus 100 kWh de capacité et une puissance de 600 chevaux. L’autonomie atteindrait 600 km, mais cette distance a été calculée avec la méthode WLTP, ce qui veut dire une distance écourtée pour notre marché. Le constructeur promet aussi une recharge de 400 km d’autonomie en seulement 20 minutes à l’aide d’une borne de 350 kW.
Ne retenez pas votre souffle pour votre exemplaire canadien, car les premières livraisons étaient prévues pour 2023 sur le marché chinois. Il ne serait pas surprenant que les premiers Lotus Eletre canadiens portent l’année-modèle 2024.