Le Canada ajoute des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques construits en Chine


  • Les autorités fédérales affirment que cette mesure protège les travailleurs canadiens de l’automobile

  • Les États-Unis ont déjà appliqué des droits de douane similaires


Le gouvernement canadien vient d’ajouter de nouveaux droits de douane sur les VE importés de Chine. Ces droits de douane de 100 % s’ajoutent aux taxes d’importation existantes. Le gouvernement affirme que cette mesure vise à protéger 255 000 emplois dans le pays et qu’elle pourrait rendre les Teslas beaucoup plus chères.

Les VE en provenance de Chine sont depuis peu le sujet de préoccupation des gouvernements du monde entier. Les constructeurs automobiles de l’UE s’inquiètent des VE à bas prix, et les États-Unis ont récemment annoncé une taxe de 100 % sur les VE fabriqués dans le pays.

Le Canada est le dernier à pénaliser les modèles. La déclaration du ministère des Finances indique que « les travailleurs canadiens de l’automobile et le secteur automobile sont actuellement confrontés à une concurrence déloyale de la part des producteurs chinois, qui bénéficient de politiques et de pratiques déloyales et non axées sur le marché. La politique intentionnelle de surcapacité de la Chine, dirigée par l’État, et l’absence de normes rigoureuses en matière de travail et d’environnement menacent les travailleurs et les entreprises de l’industrie des véhicules électriques dans le monde entier et nuisent à la prospérité économique à long terme du Canada. »

Le ministère des Finances a déclaré que l’industrie automobile au Canada soutient directement plus de 125 000 emplois. Les secteurs de l’acier et de l’aluminium soutiennent 130 000 autres emplois dans tout le pays.

La taxe de 100 % s’appliquera à tous les véhicules électriques fabriqués en Chine à partir du 1er octobre 2024. Elle s’appliquera également à certaines voitures hybrides, ainsi qu’aux camions, aux bus et aux camionnettes. Elle s’ajoutera à la taxe de 6,1 % actuellement appliquée à tous les partenaires commerciaux de la « nation la plus favorisée », dont la Chine fait partie.

Bien qu’elle ne soit pas directement liée au secteur automobile, l’administration fédérale appliquera également une surtaxe de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de Chine, qui entrera en vigueur le 15 octobre. Le communiqué précise que « cette mesure vise à protéger les travailleurs canadiens des politiques commerciales déloyales de la Chine et à prévenir le détournement des échanges résultant des mesures prises récemment par les partenaires commerciaux du Canada ».

Le gouvernement fédéral lancera une période de consultation de 30 jours avec d’autres secteurs industriels, notamment les batteries et leurs pièces, les produits solaires et les minéraux critiques, ce qui pourrait entraîner l’imposition de droits de douane sur ces produits. Enfin, les mesures d’incitation en faveur des véhicules zéro émission seront limitées aux « produits fabriqués dans des pays ayant négocié des accords de libre-échange avec le Canada ». Cela n’affectera pas les VE des marques coréennes, notamment Hyundai et Kia, puisque ce pays a conclu un tel accord. On ne sait pas encore si cela affectera le constructeur automobile vietnamien VinFast.

L’accord aura un impact sur Tesla au Canada. Le constructeur automobile importe des véhicules Model 3 et Model Y de son usine de Shanghai vers les magasins canadiens. Si l’entreprise n’est pas en mesure de passer à la production américaine, les prix de ces véhicules électriques populaires pourraient doubler.

On ne sait pas non plus si cette décision aura un impact sur les activités des constructeurs automobiles chinois au Canada. Le constructeur automobile chinois BYD possède une usine de bus au Canada et devrait bientôt faire son entrée sur le marché de l’automobile.

Articles Récents

Autres articles

Laisser un commentaire

Veuillez ajouter votre commentaire
Veuillez entrer votre nom ici

Choix de consentement