
La toute nouvelle Kia K4 se démarque avec son allure audacieuse, son habitacle spacieux et ses équipements modernes, mais si le moteur turbo est à la hauteur, la boîte automatique à 8 rapports peine à suivre le rythme.
-
Une berline compacte spacieuse et élégante, bien équipée même dans les versions de base.
-
Moteur turbo 1,6 L nerveux, mais pénalisé par une transmission lente à réagir.
-
Rapport qualité-prix solide, mais des rivales comme la Jetta GLI offrent une conduite plus engageante.
Au Canada, la voiture compacte a longtemps été la reine des routes, mais en 2025, elle est devenue une espèce en voie de disparition. Alors que plusieurs constructeurs ont abandonné ce créneau, Kia fait tout le contraire : au lieu de modifier la Forte, elle l’a complètement remplacée par la toute nouvelle K4. Résultat? Un produit original, mais imparfait.

Unique K4
La version mise à l’essai, la GT-Line, est actuellement la plus sportive de la gamme. Elle se veut l’alternative de Kia à la Civic SI ou à la Jetta GLI. Son design frappe fort avec une silhouette large et basse qui évoque davantage une berline intermédiaire. D’ailleurs, la K4 est à peine 15 cm plus courte que l’ancienne Optima (aujourd’hui K5), et presque aussi large.

Sous certains angles, la K4 impressionne. Sous d’autres, un peu moins. La vitre latérale arrière, les poignées de porte dissimulées et le traitement vitré à l’arrière donnent un aspect un peu forcé. Le modèle à hayon à venir pourrait corriger ces détails.
L’intérieur séduit davantage : doubles écrans de 12,3 pouces, sièges avant et arrière chauffants, volant à l’allure luxueuse. Mais l’incrustation blanche sur le volant laisse présager des traces de café assez rapidement… Les matériaux sont globalement bons, mais l’absence d’une pochette de rangement derrière un des sièges avant semble négligée.

L’espace à l’arrière est généreux, et le coffre de 413 litres se situe parmi les meilleurs de la catégorie. La visibilité, en revanche, laisse à désirer.
GT… léger
Le moteur 1,6 L turbo de 190 chevaux et 195 lb-pi de couple se montre volontaire et agréable, avec une consommation annoncée de 8,0 L/100 km. En pratique, j’ai obtenu une moyenne de 9,2 L/100 km, ce qui reste acceptable pour une voiture vive.

La tenue de route est aussi une belle surprise. La suspension est bien calibrée — ferme, sans être inconfortable, même sur les routes malmenées de Montréal. Ce n’est pas une voiture de circuit, mais elle donne assez confiance pour s’amuser un peu.
Le talon d’Achille, toutefois, c’est la boîte automatique à 8 rapports. En conduite urbaine, elle est lente, hésitante, et ne se réveille qu’en mode Sport — et encore là, de façon timide. Elle rappelle parfois les mauvaises boîtes à double embrayage, alors qu’il s’agit simplement d’une boîte automatique classique.

Par comparaison, la Volkswagen Jetta GLI, pour environ 500 $ de plus, propose 228 chevaux et le choix entre une manuelle à six rapports ou une excellente boîte à double embrayage. Niveau plaisir de conduire, l’Allemande prend les devants.
Un bon rapport qualité-prix, sans plus
Au Canada, la K4 démarre à 23 995 $ pour la version LX, qui offre déjà des sièges chauffants, démarrage à distance, Apple CarPlay et Android Auto. La GT-Line commence à 31 495 $, et l’exemplaire à l’essai, avec le groupe Limited à 3 000 $, affichait un prix final de 34 495 $. Ce dernier ajoute des jantes noires de 18 pouces, des aides à la conduite supplémentaires et un système audio Harman Kardon — pas sûr que ça vaille vraiment le supplément.

En somme, la Kia K4 GT-Line 2025 est une belle proposition dans un segment en perte de vitesse. Elle est stylée, bien équipée, agréable à vivre. Mais pour vraiment rivaliser avec les meilleures, il faudra soit une boîte plus vive… soit, pourquoi pas, une manuelle.
D’ici là, elle demeure une option intéressante, à condition de savoir que ses performances ne sont pas aussi épicées que son look le laisse croire.

