Diesel : la solution de Volkswagen est rejetée

La compagnie allemande Volkswagen vient de voir son plan de réparation des voitures affectées par le scandale du diesel rejeté par les autorités californiennes de protection de l’environnement.

Volkswagen-logo« Le plan proposé contient des failles » et « ne répond pas de manière appropriée aux impacts plus généraux sur la performance des véhicules, les émissions et la sécurité », a annoncé l’agence californienne de protection de l’environnement, balayant du même coup les intentions de Volkswagen.

Rappelons que, en Amérique, quelque 600 000 véhicules auraient été truqués pour être en mesure de remplir les conditions d’examen d’émissions polluantes. Le logiciel installé par le fabricant se mettait en marche alors que le véhicule était en position de test, mais se désactivait en mode régulier, provoquant une augmentation importante des gaz à effet de serre. Cette situation touchait les véhicules diesel avec moteur 2,0 litres TDI essentiellement.

Les autorités de VW avaient confirmé avoir modifié les voitures, et se dont dites prêtes à apporter les correctifs nécessaires. Ce sont ces correctifs proposés qui viennent d’être rejetés, alors qu’en Europe, où les tests sont un peu différents, ils avaient été acceptés par les dirigeants.

Le président de Volkswagen doit rencontrer, au cours des prochaines heures, les responsables de l’Agence pour la protection de l’environnement des États-Unis pour proposer de nouvelles solutions. Ces mêmes solutions seront ensuite mises de l’avant au Canada aussi.

« Nous n’avons pas menti »

Même si la compagnie a admis le problème, et qu’elle fait face à des poursuites records de 20 milliards de dollars en sol américain seulement, le président de Volkswagen a émis des commentaires controversés en début de semaine.

Après avoir présenté des excuses en conférence de presse au salon international de l’auto de Détroit, le PDG, Matthias Müller, a nié tout mensonge de la part de la compagnie face au public.

Dans une entrevue accordée à la radio NPR, le haut dirigeant a affirmé : « Franchement, c’était un problème technique (…). Nous n’avons pas eu la bonne interprétation de la loi américaine et nous avions fixé certains objectifs pour nos ingénieurs. Ils ont résolu le problème, atteint les objectifs en trouvant une solution avec un logiciel qui n’est pas compatible avec la loi américaine. C’est ce qui s’est passé », a-t-il déclaré.
« Nous n’avons pas menti. Nous n’avons pas compris quelle était la question. Et nous avons commencé en 2014 à travailler pour résoudre le problème », a-t-il ajouté, en s’exprimant en anglais.
Répondant à une question sur le point de savoir si l’attitude de VW avait été « éthique » ou non, M. Müller a répondu : « Je ne comprends pas votre question ».

Il faudra attendre la rencontre entre VW et l’EPA pour en savoir davantage sur le plan de correction des véhicules truqués.

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