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Rien n’est confirmé pour le moment.
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Honda songerait à qugmenter de 30 % la production en sol américain.
Face à la montée des droits de douane américains sur les véhicules non assemblés en sol américain, l’industrie automobile commence petit à petit sa réorganisation. C’est le cas de Honda qui envisagerait une relocalisation d’une partie de sa production aux États-Unis, afin d’éviter le couperet des tarifs de l’administration Trump. Le but serait, selon ce qu’a appris le quotidien nippon Nikkei, de confier 90 % de la production de nouveaux véhicules (destinés au marché nord-américain) aux usines situées aux États-Unis.
L’application de ces tarifs douaniers par le gouvernement américain, bien qu’elle ne fasse que commencer, chamboule toute la chaîne d’approvisionnement nord-américaine. Dans ce cas-ci, Honda aurait comme objectif d’augmenter de 30 % la production de véhicules en sol américain au cours des deux à trois prochaines années.

Au moment d’écrire ces lignes, la haute direction du deuxième constructeur japonais en importance n’avait pas encore commenté cette affirmation rapportée par le quotidien nippon (Nikkei). Ce n’est toutefois pas la première fois qu’on entend une telle décision dans les rumeurs, l’agence Reuters qui a déjà indiqué que Honda songeait déjà à déménager la production de la prochaine génération de sa berline Civic hybride.
Là où ça devient inquiétant pour le Mexique et le Canada, c’est en ce qui a trait aux modèles CR-V (Canada) et HR-V (Mexique) qui, encore selon le quotidien Nikkei, pourrait éventuellement être assemblé aux États-Unis. Les usines établies aux États-Unis pourraient voir leur production augmenter substantiellement, en ajoutant des quarts de travail à ceux déjà en place.
Reste maintenant à savoir si Honda ira de l’avant avec cette stratégie de miser davantage sur la capacité de production américaine. Et qu’adviendra-t-il des industries canadiennes et mexicaines, les deux qui dépendaient de cette chaîne d’approvisionnement intégrée au continent nord-américain? Est-ce que nous assisterons à des fermetures d’usines au nord et au sud des États-Unis.
D’autres joueurs, comme Volvo qui a mis fin à sa berline S90 assemblée en Chine, ou Mitsubishi qui bloque ses nouveaux véhicules dans certains ports américains pour éviter les tarifs jusqu’ici, optent pour des options plus drastiques. Ce qui est clair, c’est que cette agitation au sein de l’industrie automobile nord-américaine n’a pas fini de faire couler de l’encre.
Le premier ministre canadien designé Mark Carney a d’ailleurs répliqué à cette possibilité de voir Honda déménager la production de son modèle le plus populaire, le CR-V, aux États-Unis. Le chef du Parti Libéral a déclaré : « C’est une situation difficile, mais c’est une guerre. On protège nos travailleurs et on met en place des incitatifs pour garder les entreprises au Canada, mais on ne peut pas faire de garanties. »
Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a par ailleurs annoncé qu’il lançait des mesures incitatives pour garder les entreprises au Canada. Plus précisément, il a également confirmé « la mise en place d’un cadre de remise fondé sur le rendement pour les fabricants d’automobiles, conçu pour stimuler la production et de l’investissement au Canada. »


