Les tarifs sur les importations automobiles canadiennes et mexicaines atteignent 10,6 milliards de dollars d’ici octobre

Les tarifs nord-américains sur les véhicules et les pièces exercent une pression croissante sur les marges financières des constructeurs américains.

  • Les constructeurs automobiles américains ont payé 10,6 milliards de dollars américains en tarifs sur les importations canadiennes et mexicaines.

  • La plupart ont absorbé ces coûts, mais une hausse des prix est attendue à mesure que les coûts augmentent.

  • Le respect de l’ACEUM offre un allègement partiel face au tarif de 25 % sur le contenu non américain.


Les constructeurs automobiles américains ont payé environ 10,6 milliards de dollars en tarifs sur les véhicules et pièces automobiles importés du Canada et du Mexique au cours des dix premiers mois de 2025. Jusqu’à présent, les entreprises ont choisi d’absorber la majorité de ces coûts plutôt que de les refiler aux consommateurs. Toutefois, les prix des véhicules devraient augmenter à mesure que les fabricants chercheront à compenser l’érosion de leurs marges bénéficiaires.

Cette estimation, publiée le 16 octobre par Anderson Economic Group, combine les données commerciales du U.S. Census Bureau jusqu’en juillet et des projections de coûts pour la période d’août à octobre. Les chiffres illustrent la pression croissante que subissent les constructeurs automobiles en raison des restrictions commerciales en vigueur.

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« Il est impossible que 10 milliards de dollars soient absorbés uniquement par les constructeurs et leurs fournisseurs », a déclaré Patrick Anderson, PDG d’Anderson Economic Group. « Les consommateurs et les travailleurs vont devoir en supporter une partie. »

L’estimation de 10,6 milliards de dollars ne comprend que les tarifs sur les importations en provenance du Canada et du Mexique. Elle exclut les droits imposés sur les biens provenant d’autres pays ainsi que sur l’acier, l’aluminium et les produits dérivés, qui ont également un impact sur la fabrication automobile. Par conséquent, les coûts réels liés aux tarifs pour l’industrie sont supérieurs à ceux rapportés.

La majeure partie des recettes tarifaires de cette année a commencé à s’accumuler en avril, à la suite de la mise en place par l’administration américaine d’un droit de 25 % sur les véhicules et les pièces importés de ses partenaires commerciaux nord-américains. Cette politique prévoit des exemptions ou des réductions pour les produits répondant aux règles d’origine de l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (ACEUM).

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Selon ce cadre, les véhicules conformes à l’ACEUM ne sont soumis au tarif de 25 % que sur la valeur de leur contenu non américain. Les pièces conformes à l’accord ne sont pas soumises à des droits de douane. Les tarifs varient selon les partenaires commerciaux : les véhicules importés de l’Union européenne et du Japon sont soumis à un droit de 15 % dans le cadre d’accords distincts. Les États-Unis et la Corée du Sud ont convenu de modalités similaires, bien que leur application soit toujours en attente. Les importations en provenance du Royaume-Uni font face à un tarif de 10 % sur les 100 000 premières unités par an. Un tarif de 25 % demeure en vigueur pour les véhicules provenant de pays non couverts par des accords commerciaux.

Entre janvier et juillet, les services des douanes américains ont perçu 6,45 milliards de dollars en tarifs sur les importations de véhicules et de pièces en provenance du Canada et du Mexique. Anderson Economic Group estime que les importateurs ont payé environ 1,4 milliard de dollars par mois entre août et octobre.

 

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