Quand tu as une recette gagnante, tu ne la changes pas. C’est ce que ma mère m’a toujours par rapport à sa croustade aux pommes. Dans un élan de créativité, j’ai fait l’hérésie de vouloir changer et ajouter quelques ingrédients et, franchement, ce n’était pas mangeable. Suivez la recette, ce n’est pas difficile et c’est surtout une valeur sûre.
Tu peux essayer d’améliorer un ou deux ingrédients, mais tu ne touches pas à l’essentiel. Dans le cas du Toyota RAV4, avec 77 000 exemplaires vendus au Canada en 2024, tu sais que la recette est bonne. Toyota introduit pour 2026 une sixième génération de son VUS, mais garde la même liste d’ingrédients, on a tout simplement amélioré ses forces.
Un peu d’histoire!
L’histoire du RAV4 a commencé en 1989 au Salon de Tokyo, où le constructeur a cherché à savoir s’il y avait un intérêt pour un VUS compact. Suivant un accueil des plus favorables, en 1991, que Toyota, décide d’aller de l’avant avec une production. Il faudra toutefois patienter jusqu’en 1996 avant que l’on découvre le Recreational Active Vehicule 4 « wheel drive », autrement dit, le RAV4.
6 générations plus tard, on découvre la nouvelle mouture de cet important modèle au sein de la gamme Toyota. En 2024, le RAV4 occupe la deuxième place des véhicules les plus vendus au Canada avec 77 556 exemplaires écoulés au pays. Au cours de la même période, il s’est vendu dans le monde presque 1,2 million de RAV4. Depuis ses tout débuts, on parle de plus de 14 millions d’exemplaires.
Dans la foulée de ses grands frères
La ligne de design de Toyota en matière de VUS et de camionnettes est claire, on joue avec les angles et les arêtes définies. Dans le cas du RAV4 2026, on suit une approche similaire à celle imposée par les Tundra, Sequoia, Tacoma et plus récemment 4Runner.
Pour ce sixième opus, on compte sur trois approches stylistiques distinctes. De base ou plus classique qui regroupe les modèles LE, XLE, Limited. Dans cette même veine, bien que les parechocs soient un peu plus « sportif », on ajoute les SE et XSE. Pour ces modèles qui représentent le cœur des ventes du RAV4, la grille de calandre propose un grillage qui fit une référence directe au Crown Signa et au Corolla Cross 2026. On affirme une continuité dans la gamme. Au sommet de la gamme, le GR Sport vient avec un look vraiment sportif. Le parechoc « MATRIX GR » intègre une grande applique noire et l’ensemble des décorations extérieures sont aussi noir lustré. On va même jusqu’à ajouter un aileron sur le hayon!
Pour une allure plus aventurière, Toyota délaisse l’appellation Trail pour ne conserver que Woodland. C’est d’ailleurs avec cette version que j’ai fait l’essentiel de mon essai. Il vient avec une devanture à la grille en deux sections. Plus bas, des projecteurs de l’équipementier Rigid Industries sont intégrés dans le bouclier. Des appliques grises habillent des parechocs, mais n’ont pas une réelle fonction de protection étant en plastique.
Au profil, on remarque vite que les mesures de l’empattement sont exactement les mêmes que l’ancien RAV4. Le Woodland propose des jantes exclusives de 18 pouces et des pneus Dunlop Grandtrek A/T, à semelle plus agressive pour les sentiers. Les jantes du RAV4 2026, en fonction de la version, vont de 17 à 20 pouces. Il faut noter que le Woodland et le GR Sport ont les voies 20 mm plus larges que les autres.
Sur le toit, le Woodland jouit de robustes longerons surélevés de type pond alors que les autres modèles ont une approche plus conventionnelle. À l’arrière, c’est plus décevant avec un design presque calqué sur le Nissan Rogue. Il y a un effort de style avec les fines languettes verticales dans les feux, mais le tout demeure assez générique.
Le Toyota RAV4 2026 ne se contente pas de redéfinir son style extérieur : son intérieur évolue lui aussi en profondeur pour offrir un environnement plus technologique, plus raffiné et plus convivial. L’approche est claire : Toyota a voulu combiner la simplicité fonctionnelle qui a fait la réputation du modèle à une modernité plus assumé. La position basse du tableau de bord contribue à une excellente visibilité, tout comme le haut pavillon de toit et la généreuse fenestration.
Derrière le volant, le conducteur profite d’un nouveau combiné d’instruments numériques de 12,3 pouces, livré de série sur toutes les versions. Entièrement personnalisable, cet écran affiche les données de conduite, la navigation et les informations multimédias dans un graphisme fluide et clair. On peut jouer dans pas moins de 7 différents tableaux. Les versions plus onéreuses Limited hybride et XSE hybride rechargeable équipée du groupe Technologie ont un affichage tête haute.
Au centre, un nouvel écran tactile central de 10,5 pouces ou de 12,9 pouces en option ou en fonction du modèle s’impose. Déposé sur le tableau de bord, il est facilement joignable et se montre passablement plus intuitif et ergonomique que l’ancien système multimédia. L’interface est propulsée par la nouvelle plateforme logicielle « Arene », développée par Woven by Toyota, qui promet une évolution continue des fonctionnalités par mises à jour logicielles, à la manière d’un téléphone intelligent. Toyota rattrape un important retard ici.
Plus, on découvre un espace de rangement/recharge pour téléphones intelligents. C’est bien pensé et vraiment pratique. Pour la décoration de chaque côté, il y a des boutons proéminents pour la gestion de la collection de modes de conduite.
Toyota désire également améliorer l’expérience avec les matériaux et les textures. Disons que l’ancienne génération était noyée sous les plastiques à la facture douteuse. On retrouve encore beaucoup de plastique, mais les surfaces souples sont plus nombreuses et surtout aux endroits stratégiques pour améliorer notre confort.
Selon la version, les sièges sont habillés de tissu ou de SofTex, une alternative synthétique que je n’ai jamais aimée. C’est une matière qui ne respire pas bien. On a vite chaud aux fesses. Les versions XSE et GR Sport reçoivent des sièges en microsuède et SofTex, pour une touche plus sportive. Les commandes redessinées, l’éclairage ambiant présent et les rangements mieux pensés contribuent à une atmosphère plus moderne. Le RAV4 2026 offre de série un système audio à six haut-parleurs, tandis qu’un système JBL à neuf haut-parleurs est disponible sur les modèles plus équipés.
À l’arrière, les dégagements sont bons. Le confort est un peu mieux que précédemment, mais la banquette pêche toujours par des supports limités. La version Woodland à l’essai n’avait que des buses d’aération et deux prises USB-C comme éléments de « luxe » à l’arrière. Bon point, l’angle d’ouverture de la porte est grand, ce qui facilite l’entrée des enfants et la manipulation des sièges d’appoint.
Au coffre, le volume de base est de 1 036/1 070 litres en fonction du type de toit ouvrant. En abaissant les dossiers, on frise des 2 000 litres à 1 994 litres. Le seuil est bas et large, parfait pour un usage familial. Toyota n’a pas perdu la main.
Pour sa sixième génération, le Toyota RAV4 2026 délaisse définitivement la simple motorisation thermique. Toutes les offres sont maintenant hybrides ou hybrides rechargeables.
Sous le capot, le tous les RAV4 2026 conserve le moteur à quatre cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson comme base. Ce dernier s’associe à la plus récente évolution, la cinquième, de l’architecture hybride. La boîte-pont, l’unité de gestion de l’énergie, la batterie et plusieurs composants clés ont été optimisés pour réduire les pertes mécaniques et améliorer la réponse à l’accélération. Résultat : la puissance nette combinée grimpe de 219 à 236 chevaux.
Cette évolution technique s’appuie sur deux moteurs électriques plus performants. À l’avant, un moteur de 100 kW (134 ch) assure une assistance immédiate, tandis qu’un second moteur de 40 kW (54 ch) logé à l’essieu arrière confère au RAV4 un rouage intégral électronique (AWD-i). Ce système, désormais de série sur toutes les versions canadiennes, améliore la motricité sur chaussée glissante et renforce la stabilité en virage, tout en maintenant une efficience exemplaire. Étant électrique, il est totalement imperceptible dans la conduite de tous les jours.
Sur la route, le système hybride de Toyota demeure un exemple à suivre. Le passage de l’hybride à l’électrique est imperceptible. Le tout est en douceur et naturellement, son rendement est optimisé en ville. La puissance est bonne, mais on ne parle pas de vélocité. Ce qui demeure toujours un irritant, la sonorité du moteur. Le 2,5 litres est rugueux, particulièrement en accélérations vives. Par contre, vous allez vite oublier cet irritant avec la consommation de carburant. Durant mon essai sans ménagement avec le Woodland et ses gros pneus, j’ai obtenu une moyenne de 6,2 litres/100km. C’est impressionnant.
Le comportement général est aussi en progression, mais un propriétaire actuel de RAV4 va s’y reconnaitre. Le comportement est plus solide que précédemment, il est mieux planté sur la route, et ce, malgré le fait que mon Woodland à une garde au sol respectable de 8,5 pouces. La direction est aussi nettement mieux calibrée avec une précision supérieure. Le RAV4 n’offre pas l’agrément de conduite du CR-V, mais se montre tout à fait adéquat pour la conduite quotidienne.
Évidemment, il y a la question à savoir si le câble d’alimentation électrique est mieux pensé que sur l’ancienne génération. On se souvient du fameux « CableGate ». Selon Toyota, la connexion est mieux placée en raison de la nouvelle position de la batterie. Selon toute vraisemblance, ce problème serait derrière Toyota.
La transmission à variation continue eCVT a elle aussi été révisée pour offrir une gestion plus naturelle du régime moteur. En condition de remorquage, le RAV4 hybride 2026 conserve une capacité maximale de 1 588 kg (3 500 lb), un chiffre intéressant pour un véhicule de ce segment.
Malheureusement, la version hybride rechargeable n’était pas sur place pour l’essai. Toujours avec le 2,5 litres comme base, son système hybride rechargeable développe désormais 320 chevaux, soit 18 de plus que la génération précédente. La batterie lithium-ion est maintenant de 22,7 kWh. Toyota estime l’autonomie tout électrique à environ 80 kilomètres, une amélioration notable par rapport au 68 de l’ancienne génération. L’essai complet de cette motorisation suivra dans les prochains mois, mais tout porte à croire que Toyota a réussi à rehausser encore la barre dans le segment des VUS hybrides rechargeables.
Toyota n’a pas réinventé la recette du RAV4. Cette sixième génération a tout pour maintenir ses acquis et continuer de plaire à ses clients. Le fait qu’il ne soit maintenant offert qu’en hybride est une affirmation forte de Toyota d’ici l’arrivée d’une version pleinement électrique. Pour l’heure, le RAV4 est hautement satisfaisant pour la vie de famille et frappe toutes les cibles.
Le RAV4 2026 arrivera en concessions canadiennes en janvier 2026. Pour le moment, la liste des prix n’est pas encore dévoilée par Toyota Canada. Considérant le retrait des versions strictement à essence, il y a de bonnes chances que l’on observe une hausse du prix de base. Finalement, si jamais cela vous intéresse… le Toyota RAV4 est construit au Canada.
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