Le Cadillac Optiq 2025 est un utilitaire électrique de taille compacte, abordable et luxueux, mais stylisé aussi. Toutefois, le modèle 2025 n’est peut-être pas aussi intéressant que l’Optiq 2026.
Il n’y a pas si longtemps, Cadillac prévoyait n’offrir que des véhicules électriques d’ici 2030. Cette stratégie a récemment été mise sur la tablette, puisque la demande pour les VÉ s’est refroidie considérablement aux États-Unis, et presque autant au Canada. Qu’à cela ne tienne, le Cadillac Optiq 2025 est arrivé sur le marché cette année, devenant le modèle d’entrée d’une gamme déjà bien étoffée. Et durant les neuf premiers mois de l’année 2025, l’Optiq s’avérait non seulement le modèle le plus vendu chez Cadillac, mais figurait en deuxième place au chapitre des ventes dans son segment, bien que loin derrière le Tesla Model Y.
Pour cette première année modèle, l’Optiq est offert dans les versions Luxe 1, Sport 1, Luxe 2 et Sport 2. Toutes sont équipées d’un système intégral, grâce à deux moteurs électriques qui procurent une puissance de 300 chevaux et un couple de 354 livres-pied. Sa batterie de 85 kW permet une autonomie évaluée à 486 kilomètres sur une pleine charge, alors que la vitesse de recharge maximale sur une borne publique s’élève à 150 kW. Pour se brancher à la maison, l’Optiq est équipée d’un chargeur intégré de 11,5 kW, ou de 19,2 kW en option si notre panneau électrique en est compatible.
C’est évidemment subjectif, mais on trouve que l’Optiq se démarque dans son segment avec un design franchement sophistiqué et sportif, alors que les coloris et les finitions dans l’habitacle font chic. D’ailleurs, selon la marque, le tout est confectionné à l’aide de fil provenant de matériaux recyclés à 100 % alors que les placages vernis PaperWood sont créés avec des journaux recyclés et du bois de tulipier. Il s’agit peut-être d’un Cadillac d’entrée de gamme, mais ça ne paraît pas en apparence.
Hélas, le style prend le dessus sur la fonctionnalité à certains endroits, alors que les piliers avant et arrière sont larges, obstruant la visibilité vers l’extérieur. On s’y habitue, mais c’est surtout problématique en circulation urbaine, et il faut être doublement prudent en tournant des coins de rue, car les piliers peuvent cacher un piéton tentant de traverser la rue. De plus, il n’y a pas d’essuie-glace arrière, ce qui serait bien pratique, mais vu la mince surface vitrée, l’essuie-glace aurait été très petit et ne balaierait qu’une petite demi-lune sur la lunette arrière de toute façon.
La consommation d’énergie du Cadillac Optiq 2025 est annoncée comme suit :
| Configuration | Ville/route/mixte (Le/100 km) | Ville/route/mixte (kWh/100 km) | Autonomie (km) | Temps de recharge de niveau 2 (heures) |
| Optiq avec chargeur de 11,5 kW | 2,1 / 2,5 / 2,3 | 18,8 / 22,3 / 20,4 | 486 | 9,5 |
| Optiq avec chargeur de 19,2 kW | 2,1 / 2,5 / 2,3 | 18,8 / 22,3 / 20,4 | 486 | 5,9 |
Lors de notre essai de l’Optiq Sport 2, nous avons observé une moyenne de 23,3 kWh/100 km, rien de spectaculaire, sans être terrible non plus. Sur une borne rapide, la vitesse de recharge la plus élevée notée était de 115 kW, même si nous avions entré l’adresse de la station de recharge en tant que destination dans le système de navigation Google Maps qui, selon GM, préconditionne la batterie pour une recharge plus rapide — au détriment d’une consommation d’énergie légèrement plus élevée en chemin.
La concurrence du Cadillac Optiq 2025 comprend l’Audi Q4 e-tron, le Genesis GV60, le Lexus RZ, le Mercedes-Benz EQB (abandonné après 2025), le MINI Countryman SE, le Polestar 2, le Tesla Model Y, le VinFast VF 8 et le Volvo EX40. Comparons les cotes de consommation du segment, en se limitant aux variantes à rouage intégral :
| Modèle | Ville/route/mixte (kWh/100 km) | Autonomie (km) |
| Cadillac Optiq | 18,8 / 22,3 / 20,4 | 486 |
| Audi Q4 e-tron 55 | 19,5 / 22,8 / 21,0 | 414 |
| Genesis GV60 | 20,3 / 24,2 / 22,1 | 399 |
| MINI Countryman SE | 21,2 / 22,3 / 21,7 | 341 |
| Polestar 2 | 19,9 / 22,0 / 20,8 | 447 |
| Tesla Model Y | 17,1 / 18,9 / 17,9 | 501 |
| VinFast VF 8 | 27,3 / 30,5 / 28,7 | 412 |
| Volvo EX40 | 20,4 / 24,8 / 22,4 | 418 |
Sur papier, l’Optiq se tire très bien d’affaire, étant l’un des moins énergivores et parmi ceux proposant la plus grande autonomie. En fait, seul le Tesla Model Y fait mieux.
Certains de ces rivaux sont plus puissants, mais l’Optiq n’est pas vendu comme un utilitaire de performance. Une chose que l’on apprécie, c’est la livrée de puissance adoucie, contrairement à certains VÉ qui décollent comme si l’on venait d’allumer un interrupteur. Bref, on accélère de façon fluide, sans violence, à moins d’activer le mode sport, évidemment.
Notons que le Cadillac Optiq 2026 arrive chez les concessionnaires au pays, et le multisegment a déjà obtenu des changements mécaniques. Alors que le modèle 2025 favorise les roues avant en conduite normale et achemine la puissance disponible aux roues arrière en cas de perte d’adhérence, dans le cas de l’Optiq 2026, c’est l’inverse. En effet, Cadillac propose désormais des variantes à propulsion et à rouage intégral, dotées de moteurs plus puissants. Tout cela a été élaboré afin de mettre la table pour l’introduction du performant Cadillac Optiq-V. Le modèle 2026 dispose également d’un port de recharge NACS (Tesla) intégré, la première application de ce type de connecteur chez GM.
Quelle est la différence entre les variantes Luxe et Sport, vous demandez-vous? Côté équipement, presque aucune. Elles permettent plutôt aux acheteurs de choisir entre une apparence plus classique avec des garnitures chromées ou une apparence plus sportive avec des garnitures monochromes. Certaines teintes de carrosserie sont exclusives à l’une ou l’autre également.
L’équipement de série comprend les jantes en alliage de 20 pouces, le hayon électrique à mains libres, l’éclairage extérieur à DEL avec calandre illuminée, les essuie-glaces à capteur de pluie avec dégivreur à la base du pare-brise, l’affichage de 33 pouces abritant l’instrumentation numérique pour le conducteur et l’écran tactile du système multimédia, l’interface Google built-in, la chaîne AKG à 19 haut-parleurs avec technologie Dolby Atmos, le climatiseur automatique à deux zones, le toit vitré panoramique, le système de caméras à vue périphérique, l’éclairage d’ambiance avec 126 couleurs, 12 réglages électriques pour le siège du conducteur et 10 pour le passager avant, le chauffage et la fonction de massage aux sièges avant, le volant chauffant, la recharge de téléphones par induction et la conduite semi-autonome Super Cruise de GM.
De plus, on a bourré l’Optiq de tous les systèmes de sécurité avancés, dont le freinage autonome d’urgence avec détection de piétons et de cyclistes, le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance des angles morts avec assistance à la direction, la détection de distraction du conducteur, les feux de route automatiques, la lecture des panneaux routiers et le siège à alerte de sécurité de GM.
Les variantes Luxe 2 et Sport 2 profitent également d’un éclairage extérieur animé, de roues de 21 pouces, d’un cache-bagages, d’un affichage à tête haute, d’un siège du passager avant à 12 réglages avec mémoire de position, de sièges avant ventilés, de sièges arrière chauffants, d’un capteur de qualité d’air dans l’habitacle ainsi que plus d’options de couleurs intérieures et cuir perforé avec textures matelassées ou broderies.
L’affichage numérique expansif de l’Optiq est éblouissant, comprenant une interface multimédia conviviale et beaucoup de fonctionnalités. On peut télécharger des applications, dont Waze si c’est le système de navigation que l’on préfère, par exemple. De plus, la chaîne AKG est tout aussi impressionnante. En revanche, la décision de GM d’interdire l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto dans ces nouveaux modèles électriques fait beaucoup jaser, au point où cela pourrait nuire aux ventes.
Pourtant, Tesla vend des tonnes de véhicules sans cette fonctionnalité. La différence, peut-être, c’est que chez Tesla, on a perfectionné l’informatique à bord depuis longtemps, alors que chez GM, les mises à jour du système par internet sont parfois problématiques, il manque encore plusieurs fonctionnalités, et le système n’est pas 100 % stable. Dans notre Optiq à l’essai se trouve une caméra logée dans le plafonnier, prévue pour enregistrer la vidéo à bord de l’habitacle, mais elle n’est pas encore fonctionnelle et les propriétaires ne savent pas quand elle le sera. Bref, côté informatique, on a encore du travail à faire chez GM.
Au Canada, le Cadillac Optiq 2025 coûte entre 63 398 $ et 71 778 $, incluant les frais de transport et de préparation, la taxe du climatiseur de 100 $ et les frais de concessionnaire de 699 $, mais pas les accessoires installés chez le concessionnaire. L’Optiq propose un bon rapport prix-équipement, car même les déclinaisons de base sont bien garnies de caractéristiques de confort et de commodité.
Le Cadillac Optiq 2025 fait une bonne première impression, si l’on se cherche un petit VÉ de luxe. Le modèle 2026 est peut-être plus intéressant compte tenu de sa puissance supplémentaire, avec des performances accrues et un comportement routier plus affûté. En revanche, on risque de trouver une meilleure aubaine en choisissant un modèle 2025 que les concessionnaires doivent liquider.
Écolo, l’Optiq? Il l’est certainement, car il s’agit de l’un des moins énergivores dans son segment, et l’un de ceux proposant la plus grande autonomie également. Oui, le Tesla Model Y est difficile à battre pour l’ensemble de l’œuvre, mais le petit Cadillac s’y approche.
| Caractéristiques | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() | ![]() |
|---|---|---|---|---|---|
| Cadillac Optiq 2025 | Audi Q4 e-tron 2025 | Genesis GV60 2025 | Lexus RZ 2025 | Tesla Model Y 2025 | |
| Échelle de prix tout frais inclus | 63 398 $ à 71 778 $ | 63 400 $ à 89 440 $ | 73 100 $ à 82 800 $ | 62 960 $ à 83 425 $ | 67 590 $ à 88 590 $ |
| Roues motrices | Intégral | Propulsion et intégral | Intégral | Intégral | Intégral |
| Puissance (ch) | 300 | 281 à 335 | 314 à 429 | 308 | 390 à 456 (est.) |
| Couple (lb-pi) | 354 | 402 | 446 à 516 | 320 | 376 à 487 (est.) |
| Consommation de base ville/route/mixte (Le/100 km) | 2,1 / 2,5 / 2,3 | 1,9 / 2,3 / 2,1 | 2,3 / 2,7 / 2,5 | 2,0 / 2,4 / 2,2 | 1,9 / 2,1 / 2,0 |
| Consommation de base ville/route/mixte (kWh/100 km) | 18,8 / 22,3 / 20,4 | 16,8 / 20,1 / 18,3 | 20,3 / 24,2 / 22,1 | 18,1 / 21,4 / 19,6 | 17,1 / 18,9 / 17,9 |
| Capacité de la batterie (kWh) | 85 | 82 | 77,4 | 71,4 | 80,5 (est.) |
| Autonomie (km) | 486 | 414 à 463 | 378 à 399 | 315 à 354 | 446 à 501 |
| Empattement (mm) | 2 947 | 2 761 | 2 900 | 2 850 | 2 890 |
| Longueur (mm) | 4 821 | 4 587 à 4 590 | 4 516 | 4 804 | 4 790 |
| Largeur (mm) | 1 913 | 1 864 | 1 890 | 1 895 | 1 920 |
| Hauteur (mm) | 1 643 | 1 613 à 1 643 | 1 585 | 1 636 | 1 624 |
| Volume de chargement min/max (L) | 744 / 1 603 | 702 à 739 / 1 504 à 1 540 | 670 / 1 549 | 988 / 1 515 | 822 / 2 022 |
| Capacité de remorquage maximale (kg) | 680 | 1 202 | 907 | 750 | 1 588 |















