
Volvo pointe du doigt les tarifs sur les véhicules électriques chinois et le lancement retardé du EX90 pour expliquer cette charge non monétaire de 1,2 milliard $.
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Volvo enregistre une charge de 1,2 milliard $ en raison des tarifs et des retards du EX90, ce qui pèse sur les marges des véhicules électriques.
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Les tarifs américains bloquent les ventes rentables de la ES90; le EX90 arrive sans certaines fonctionnalités après un an de retard.
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Des compressions mondiales visent des économies de 1,9 milliard $ alors que la demande fléchit et que le revenu d’exploitation diminue.
Volvo Cars a annoncé qu’elle inscrira une charge exceptionnelle et non monétaire de 11,4 milliards de couronnes suédoises (1,2 milliard $) au deuxième trimestre, en raison de pressions sur ses profits liées aux tarifs américains et aux difficultés rencontrées dans sa gamme de véhicules électriques.
Le constructeur suédois a indiqué que le multisegment EX90, assemblé à Ridgeville, en Caroline du Sud, affichera une rentabilité réduite sur tout son cycle de vie à cause de retards au lancement et de coûts de développement plus élevés. La production du EX90 a démarré en juin 2024, après plus d’un an de retard attribuable à des problèmes logiciels.
Volvo redéfinit les standards d’une berline avec sa nouvelle ES90 électrique
Volvo a aussi précisé que le EX90 est arrivé sur le marché sans plusieurs fonctionnalités prévues. Les premiers modèles sont dépourvus du système lidar, de deux programmes avancés d’aide à la conduite et de la recharge bidirectionnelle.
Les tarifs américains imposés aux véhicules fabriqués en Chine ont ajouté une pression supplémentaire. Volvo a souligné qu’elle n’a pas pu vendre la grande berline ES90, produite en Chine, de façon rentable aux États-Unis. Des tarifs similaires en Europe ont aussi comprimé les marges sur la ES90.
Les États-Unis demeurent un marché crucial pour Volvo, qui a vu ses ventes reculer en Europe et en Chine cette année. Les ventes américaines ont progressé de 6 % pour atteindre 64 680 véhicules au premier semestre de 2025, tandis que les livraisons mondiales ont chuté de 9 %.
Majoritairement détenue par la société chinoise Geely Holding, Volvo poursuit d’importantes mesures de réduction des coûts après avoir annoncé une baisse de 60 % de son revenu d’exploitation au premier trimestre. L’entreprise prévoit réduire ses dépenses de près de 1,9 milliard $ et a supprimé environ 15 % de son personnel commercial aux États-Unis, dans le cadre de compressions touchant quelque 3 000 emplois à l’échelle mondiale.
Le constructeur a indiqué qu’il suspendait la publication de ses prévisions financières pour l’année en cours et pour 2026.


